Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Pas si facile pour les Alouettes de gérer la cible dans leur dos

Publié
Mise à jour

MONTRÉAL – « Il faut rester soudés! On a une cible dans le dos. La coupe Grey est encore à notre portée, mais elle ne va pas nous revenir par magie ».

 

Ces mots, judicieusement choisis, sont ceux du demi défensif des Alouettes, Wesley Sutton.

Voilà le résumé de ses commentaires, à chaud, au terme de la défaite de 27-3 à Vancouver.

 

Sutton s'est exprimé ainsi parce que le contexte de 2024 est fort différent de celui de 2023 pour le club montréalais.

 

Il y a un an, les Alouettes ne cessaient de prendre de l'altitude, match après match, jusqu'à la conquête du précieux trophée. Cette fois, l'attaque ne vole pas aussi haut qu'en première moitié de saison et même la défense a traversé des turbulences à quelques occasions.

 

Les joueurs de la défense sont prêts à assumer leurs torts après avoir alloué 526 verges aux Lions, un sommet cette saison.

 

« Aucunement satisfaisant, ce n'était pas à la hauteur de nos attentes. On essaie de limiter les jeux explosifs et on n'a pas été en mesure de le faire. Rien de ce match mérite qu'on utilise une excuse. On ne changera pas le discours, on a mal joué et il faut s'améliorer surtout dans une période cruciale », a tranché le maraudeur Marc-Antoine Dequoy.

 

Pour remédier à la situation, il faudra que l'unité du coordonnateur Noel Thorpe se dresse contre les jeux de course.  

 

« Oui, on est capable, a assuré Dequoy. On voit les correctifs, ce sont des choses minimes, comme ne pas arriver dans le bon corridor. Souvent, le jeu aurait pu devenir un plaqué pour perte. En fin d'année, il faut être en mesure de corriger ça et s'assurer d'être cohérents avec ce qu'on dit. »

 

Les déplacements à Vancouver sont toujours périlleux pour les Alouettes. Quand on ajoute à cela que le match n'avait aucune incidence au classement pour Montréal et qu'il était disputé cinq petits jours après le duel précédent, on se demande si un relâchement n'a pas frappé l'équipe.

 

« On avait eu un match très physique contre Ottawa sous la pluie à la maison. Ensuite, on a voyagé et Sutton l'a très bien dit, c'était un défi mental. On n'a pas été à la hauteur, mais ça ne veut pas dire que ça définit notre équipe. C'est plus un creux et il s'agit de voir comment on va répondre cette semaine face à cette situation », a exposé Dequoy.

 

Précisons que ce match sera consacré à la lutte contre le cancer du sein. Une cause qui touche Dequoy puisque sa mère est décédée du cancer.

 

Sur une note plus légère, il a dit « Je suis bon pour bloquer mes émotions sauf quand on gagne le championnat et qu'il y a un micro près de moi. »

 

À la fin de sa carrière, il entend d'ailleurs faire don de ses longs cheveux à une cause spéciale à ses yeux.

 

Lestage ne veut pas se blesser cette fois
 

De son côté, Pier-Olivier Lestage abordera sans doute cette dernière partie du calendrier régulier en se croisant les doigts.

 

Pourquoi? L'an passé, en conclusion de la saison, il s'était blessé ce qui l'a privé de participer au parcours éliminatoire.

 

« La minute que tu y penses, il y a probablement plus de chances de se blesser donc c'est important d'en faire abstraction. En même temps, c'est difficile parce qu'on voudrait jouer avec prudence, mais sans y penser. Idéalement, il ne faut pas y songer, mais j'admets que ça nous passe par la tête surtout pour un match qui ne compte pas au classement pour nous », a expliqué Lestage qui assure ne pas avoir fait de cauchemar à l'approche de cette rencontre.

 

En fait, ses pensées sont surtout occupées par le réveil offensif souhaité.

 

« On est dans un petit creux présentement. Même si le match ne changera rien au classement, il a beaucoup d'importance à nos yeux. Encore plus contre Winnipeg qu'on pourrait revoir à la coupe Grey », a noté le garde à gauche.  

 

« Il faut afficher un peu plus de confiance et être plus opportunistes. On a été arrêtés deux fois à la ligne des buts à Vancouver et on n'a pas profité de deux interceptions de notre défense », a indiqué Lestage qui a été nommé le joueur de ligne par excellence des Oiseaux.

 

L'autre aspect qui le tracasse, c'est le piège du laissez-passer pour la finale de l'Est.

 

« C'est un gros couteau à double tranchant. L'an passé, voilà un peu ce qui est arrivé à Toronto et on est allés les surprendre en finale de l'Est. Il faut demeurer prudents », a conclu Lestage avec un mot pertinent pour lui et l'équipe.