Austin Mack rate l'entraînement, enfin la reconnaissance pour Tyrice Beverette
Suivez la finale de l'Est entre les Argonauts et les Alouettes samedi à 15 h avec RDS et le RDS.ca.
Avant-match Argonauts c. Alouettes
MONTRÉAL – Difficile ne pas être épaté par la contribution de Tyrice Beverette. Le secondeur des Alouettes aura eu besoin de temps pour obtenir la reconnaissance qu'il mérite, mais il en savoure, humblement, chaque instant.
À six pieds et 203 livres, Beverette possède des qualités athlétiques fascinantes. Cela dit, il n'a pas une charpente impressionnante à la Darnell Sankey. Ça rend encore plus spectaculaire ce qu'il accomplit semaine après semaine dans l'uniforme montréalais.
Sans jamais épargner son corps, Beverette fonce comme un train sur ses adversaires. À le voir s'imposer ainsi, on en vient à se demander s'il est taillé dans le roc.
En 2024, il a dominé la LCF avec un total de 137 jeux défensifs et plusieurs ont fait payer le prix à ses adversaires.
De nombreux observateurs souhaitaient (l'auteur de ces lignes lève la main) qu'il soit retenu comme le finaliste au titre de joueur par excellence dans l'Est, mais il a été coiffé par Bo Levi Mitchell.
Au moins, il a hérité de sa première nomination sur l'équipe d'étoiles de la LCF et ce n'était qu'une formalité avec un tel rendement.
« C'est assurément une belle sensation, c'est bien d'être reconnu pour le travail accompli. Surtout que je trouve que j'aurais dû obtenir cette récompense la saison dernière. Je ne base pas mon bonheur là-dessus. Je l'ai appris à l'université quand j'étais encore jeune : je pensais mériter un honneur et ça ne s'était pas produit. Ce qui compte, ce sont les victoires et les championnats », a réagi Beverette.
Depuis qu'il a joint les Alouettes, en 2022, Beverette a toujours priorisé le collectif. Mais il est capable d'admettre que cette reconnaissance lui fait chaud au cœur.
« C'est très agréable. Quand tu as un rêve et une vision pour ta carrière, tu ne sais pas ce que tu vas réussir à accomplir. Tu contrôles seulement ton ardeur au travail et tu te retrouves parfois dans l'inconnu. Tu dois écouter les vétérans et utiliser leurs conseils. Il faut continuer de bûcher et le fait que ta vision se concrétise, c'est magnifique », a-t-il témoigné sans vouloir se vanter.
En 2018, Beverette avait été retranché tardivement au camp d'entraînement des Bengals de Cincinnati. Depuis, il a prouvé que son physique, qui n'est pas le plus imposant, n'affecte en rien sa fiabilité.
On se demande surtout pourquoi les Tiger-Cats de Hamilton ont renoncé si vite à ses services. Un ancien entraîneur nous avait déjà confié que les dirigeants des Tiger-Cats doutaient de son intelligence sur le terrain. Une bête erreur de leur part qui a souri aux Alouettes.
« J'adore Bev! C'est tellement un joueur éclatant. Pour un joueur de ligne défensive comme moi, c'est merveilleux quand un secondeur peut s'illustrer. Ça veut dire qu'on réussit un boulot potable devant lui, c'est notre façon d'obtenir des statistiques. Je suis vraiment heureux qu'il soit reconnu de cette façon. Je pense la même chose pour Darnell Sankey et nos autres gros canons défensifs », a prononcé Dylan Wynn.
Samedi, dans le cadre de la finale de l'Est, Beverette n'entend faire aucun cadeau aux Argonauts de Toronto qui ont eu du succès (2-1) contre les Alouettes en 2024.
Pour lui, Sankey et plusieurs partenaires de la défense, ce sera une question d'honneur de mieux freiner les jeux au sol des Argos.
« Chaque fois qu'on a concédé trop de verges par la course, c'est en raison d'erreurs qu'on peut corriger. On n'est pas trop inquiets, on connaît la qualité de notre équipe », a commenté Beverette qui a hâte de déranger le quart-arrière Chad Kelly.
« Je suis extrêmement motivé, on sait ce qu'on peut accomplir. On va tenter de le rendre inconfortable. Cette année, on est à l'autre bout du spectre, on ne porte plus le rôle de négligés, mais on conserve la même attitude de partir à la chasse », a cerné le numéro 26.
Mack absent, mais Maas assure être confiant
Absence étonnante pour ce dernier entraînement des Alouettes alors que le receveur Austin Mack a dû subir des traitements.
« Il sera prêt, il va jouer. Je suis très confiant qu'il va jouer », a lancé l'entraîneur-chef Jason Maas qui déteste parler des blessures.
La saison 2024 a été éprouvante pour Mack qui s'est blessé dès son retour à l'action.
« Il y a une raison pour laquelle il n'est pas présent, je vais m'arrêter là », a noté Maas qui tenait à cacher son jeu.
En évitant ce dernier entraînement, Mack disposera donc de deux journées consécutives de traitements avant la rencontre de samedi.