La défense des Alouettes a enfin bénéficié de l'aide de son attaque
Alouettes lundi, 26 oct. 2015. 17:40 jeudi, 9 janv. 2025. 00:07MONTRÉAL – Depuis le début de la saison, l’unité défensive des Alouettes de Montréal a été empêtrée dans des conditions éprouvantes par sa timide attaque, mais elle a tenu le fort de son mieux et a mené à une performance extraordinaire au dernier match.
Confrontée aux Argonauts de Toronto, la bande du coordonnateur Noel Thorpe a maîtrisé ses adversaires jusqu’à la fin du match quand sa fierté a été testée.
Les deux points inscrits au tableau par les Argos, résultat du touché de sûreté alloué, n’étaient pas de leur ressort si bien que la défense montréalaise a tout donné pour ne pas céder une seule fois.
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Le demi défensif Billy Parker a joué un rôle déterminant dans les dernières secondes en rabattant deux passes sur deux jeux consécutifs pour confirmer le « blanchissage » de son groupe.
« Notre coordonnateur avait choisi les bonnes décisions en défense si bien qu’on a pu leur enlever leur première lecture », a remercié le sympathique athlète de 34 ans qui ne recherche aucun crédit.
Avant de fermer la porte définitivement, Parker et ses copains avaient permis à Ricky Ray et les siens de s’approcher de la zone des buts. Avec une avance de 34 à 2, le contingent défensif des Alouettes aurait pu se contenter d’un effort ordinaire pour simplement rentrer à la maison avec la victoire en poche.
Mais ça ne s’est pas passé ainsi.
« On se concentrait à jouer du bon football jusqu’à la fin. Après avoir concédé le long jeu, on s’est parlé dans le caucus et on s’est dit qu’il ne fallait pas laisser le ballon rentrer. On avait travaillé si fort », a révélé Parker confirmant le caractère de cette brigade.
D’ailleurs, ce brio avait une portée plus grande que ce match comme l’a confirmé le secondeur Nicolas Boulay qui a terminé sa journée avec trois plaqués.
« C’était vraiment une question de fierté, c’est le premier match durant lequel on ne donne pas de point à l’attaque adverse. On voulait absolument l’accomplir, on voulait prouver au reste de la ligue qu’on commence seulement à jouer en tant qu’équipe et que notre synchronisme arrive. Je ne pense pas qu’il soit trop tard », a-t-il déclaré avec conviction.
Boulay a également confirmé que le travail de Parker n’était pas passé inaperçu.
« Je pense qu’il a joué son meilleur match de la saison, c’est un bon meneur. Il a eu quelques problèmes à s’habituer aux nouveaux règlements mais il s’adapte assez bien », a noté celui qui contribue aussi sur les unités spéciales.
Auteur de trois sacs, ce qui le place au deuxième rang de la LCF, John Bowman a été un autre rouage déterminant dans cette rencontre. Le rendement de l’énergique ailier défensif devient encore plus épatant quand on pense qu’il a été laissé de côté plus tôt cette saison.
« Il a été excellent depuis qu’il a repris sa place dans la formation. Il semble en grande forme et il est difficile à contrer. Je lui donne beaucoup de crédit et le mérite revient aussi à la façon qu’on l’utilise dans le système défensif », a vanté Jim Popp, ajoutant un indice à sa motivation.
« Il est déterminé et je suis certain qu’il veut se rendre au plateau des 100 sacs. Je suis très heureux pour lui, il le mérite et il a toujours travaillé très fort depuis qu’il est avec nous », a mentionné Popp à propos de Bowman qui compte 97 sacs en carrière et qui veut devenir le 10e joueur dans le club sélect des 100.
Parker, Bowman et ses compagnons ont pu déployer toute leur vigueur grâce à un facteur dont l’impact est difficile à quantifier. Pour une rare fois, l’attaque des Alouettes a orchestré de longues poussées accordant ainsi un repos plus que mérité à son unité défensive souvent surtaxée.
« J’en suis vraiment content, on a vu dans ce match ce qu’on aurait dû voir toute l’année. Notre exécution était à la hauteur », a confié le receveur Samuel Giguère.
« On ne se soucie pas de ça, on fait notre boulot », a rétorqué Parker qui a tout de même apprécié la relance du club.
« Kevin nous a procuré ce qu’on attendait de lui, nous avons des vétérans à toutes les positions et nous avons vu de belles choses. C’était très positif de voir une telle démonstration, ça nous a allumés et nous avons bien joué en tant qu’équipe », a-t-il exposé.
Parker a raison de défendre ses coéquipiers et il est fier de ses partenaires défensifs. Malgré les ennuis offensifs, seulement deux équipes (les Eskimos et les Stampeders) ont alloué moins de points que les Alouettes.
L’attrapé de Cunningham mérite une mention
Le brio défensif a fait plaisir à plusieurs membres de l’organisation des Alouettes, mais le plus beau jeu de la soirée a été l’œuvre du receveur B.J. Cunningham.
L’Américain de 26 ans, qui a été incapable de percer dans la NFL, a démontré ses qualités acrobatiques avec un fait saillant sensationnel.
« C’était tout un attrapé! J’essaie d’y penser, mais c’était certainement l’un des plus beaux attrapés de la saison dans la LCF. Il a pu s’ajuster dans les airs et capter le ballon malgré le contexte, les lumières et tout. En plus, il a été alerte pour se relever et il a pratiquement échappé à un plaqué ensuite. S’il avait pu le faire, je présume que ce jeu aurait été le plus beau de l’année », a jugé Glenn avec admiration.
Preuve que Glenn s’est rapidement intégré à sa nouvelle équipe, il s’est assuré de taquiner son illustre receveur, S.J. Green.
« Normalement, c’est plutôt S.J. qui est reconnu pour ses attrapés exceptionnels et il a du boulot à faire pour se reprendre parce B.J. est au sommet de la liste maintenant », a-t-il lancé avec le sourire.
À la suite d’une telle démonstration autant en défense qu’en attaque, rien n’aurait été plus normal que de remarquer une hausse significative de la confiance chez les Alouettes. Cependant, Parker assure que lui et ses partenaires n’avaient jamais eu le goût de jeter l’éponge.
« On n’a jamais perdu l’espoir malgré nos défaites difficiles. Kevin est arrivé, les Lions ont perdu des matchs et il faut tout simplement s’accrocher. On espère qu’ils en perdront encore, on s’acharne à trouver un chemin pour accéder aux éliminatoires », a conclu Parker qui en est à sa septième campagne avec les Oiseaux.