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RÉSULTATS

Stanback, Betts et Rourke, trois défis de taille pour les Alouettes

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MONTRÉAL – William Stanback, Mathieu Betts et Nathan Rourke, voilà trois Lions de la Colombie-Britannique qui seront affamés pour leur escapade, vendredi soir, sur la colline montréalaise, dans le cadre d'un duel qui promet.

 

Avec de telles ressources, il ne faut surtout pas sous-estimer les Lions (6-6) qui voudront infliger un deuxième revers aux Alouettes (10-1). 

 

Après cinq saisons à Montréal, Stanback a choisi de donner un second souffle à sa carrière avec les Lions. De leur côté, les Alouettes ont jugé que le moment était opportun de confier la relève à Walter Fletcher.

 

« Ce sera vraiment excitant, c'est l'un de mes bons amis. Il vient de connaître un autre bon match (un total de 171 verges) et je suis content que ça se passe bien pour lui. Ça s'annonce comme une belle confrontation. Je vais toujours souhaiter le mieux pour lui, mais je voudrai assurément connaître le meilleur match », a réagi Fletcher qui a eu à patienter derrière l'imposant numéro 31 chez les Alouettes.

 

La rivalité sera au rendez-vous, mais sans l'animosité.  

 

« Ça va se faire dans le respect. Will a choisi la meilleure occasion pour lui sur le marché et c'est ainsi que ça fonctionne dans le sport professionnel. Je suis content de le voir obtenir du succès. Ce serait juste important qu'il n'obtienne pas la même production contre nous », a réagi Luc Brodeur-Jourdain qui joue un grand rôle dans l'élaboration du jeu terrestre des Alouettes.

 

« Il a créé de beaux liens à Montréal, il a apprécié ses années avec nous, un peu comme Eugene Lewis », a-t-il comparé du même souffle.

 

Jusqu'à présent, Stanback a répondu aux attentes des Lions avec une production de 1112 verges (810 par la course et 302 par la passe). L'Américain s'est vu confier le ballon 195 fois (161 courses et 34 passes) pour une moyenne de 5,70 verges. Quant à Fletcher, il a amassé 944 verges (483 par la course et 461 par la passe). Au total, il a eu le ballon dans ses mains 139 fois (90 courses et 49 passes) avec une moyenne de 6,79 verges.

 

« Walter, c'est un porteur hybride! On peut exploiter ses forces, il a cette facilité à capter des passes et se démarquer. On n'est pas une équipe qui tente 20 à 22 portées par match », a décrit Brodeur-Jourdain avec un sujet abordé d'emblée par Fletcher.

 

« Je ne suis pas style à compter mes portées, je veux simplement aider mon club et je suis content d'avoir un impact positif au sein de l'équipe », a cerné Fletcher.

 

Stanback touche donc au ballon plus souvent, mais, sans vouloir enflammer un débat, Brodeur-Jourdain a reconnu que ça peut représenter une opportunité.

 

« On doit aussi être agressif au ballon. Il protège bien son ballon, mais ça lui arrive de l'exposer à certains moments. Donc si on peut causer des revirements... », a noté LBJ.

 

Dans le maillot des Alouettes, Stanback a parfois erré dans ses décisions avec le ballon. Pour ce volet, Brodeur-Jourdain a vanté l'apport de Fletcher.

 

« Pour son assiduité et sa prise de décisions pour les lectures, je suis extrêmement satisfait de ce qu'il fait. Il comprend la vision que j'ai essayé d'implanter depuis que je suis responsable du design des jeux par la course », a-t-il salué.

 

Cela dit, Fletcher vise plus haut.

 

« Ça m'est arrivé de causer de petits ennuis à notre ligne offensive en ratant des lectures. Je continue de progresser et les gars ont confiance en moi », a admis l'athlète de 27 ans qui semble trouver le moyen, match après match, de réussir un jeu déterminant.

 

En jetant un coup d'œil à la moyenne de verges par course, les Alouettes occupent le sixième rang du circuit canadien.

 

Pour le total de portées, c'est plutôt à l'avant-dernier rang qu'on aperçoit les Alouettes.

 

Dans l'esprit d'un joueur de ligne offensive, les jeux de course ont toujours représenté une manière de se faire plaisir, une récompense. On a donc demandé à Brodeur-Jourdain si c'était difficile d'accepter de sacrifier des jeux axés sur la course pour favoriser le jeu aérien.  

 

« Absolument pas quand tu passes pour 400 verges, a-t-il noté avec répartie. Je suis arrivé dans la LCF dans ce contexte. On avait de très bons porteurs avec (Avon) Cobourne et (Brandon) Whitaker, mais notre quart-arrière était Anthony Calvillo qui était un maître dans la précision. En ce moment, Cody (Fajardo) démontre des attributs dans ce sens donc on évolue selon nos forces », a justifié l'entraîneur.

 

À sa dernière sortie, contre Edmonton, Fletcher a récolté 99 verges (54 par la course et 45 par la passe). Tout ça, avec deux gardes venus en relève à Pier-Olivier Lestage et Philippe Gagnon. Jesse Gibbon s'est bien débrouillé lors d'une rare audition à cette position tandis que Donald Ventrelli a reçu tout un compliment pour son baptême dans la LCF.

 

« Après le match, Almondo Sewell (l'entraîneur de la ligne défensive des Elks) a demandé, et excusez-moi l'expression, mais ‘Who the f... is 68 ?' », a confié Brodeur-Jourdain.

 

Lundi, Lestage et Gagnon étaient de retour à leur poste. Eux et leurs partenaires de la ligne offensive devront exceller face au front défensif devenu encore plus menaçant avec l'ajout de Betts.

 

« C'est un très bon défi, il est agressif au ballon et à la ligne d'engagement. Il est très explosif et il crée une pression immédiate. Il faudra le déranger dans ses plans toute la soirée. Il faut aussi le brasser, mais il n'est pas du style à se laisser affecter par ça. On se prépare pour du Mathieu Betts », a cerné Brodeur-Jourdain.

 

Dans le cas de Rourke, il n'a pas tardé à retrouver son élan aux commandes de l'attaque des Lions. Voilà qui exigera une autre solide soirée de la défense montréalaise.