Alouettes - Argonauts : qui remportera les élections de l'Est?
La finale de l'Est entre les Argonauts et les Alouettes sera présentée samedi à 15 h avec RDS et le RDS.ca.
Avant-match Argonauts c. Alouettes
MONTRÉAL – Ce n'est que pour le plaisir, mais les élections américaines nous ont fait remarquer des parallèles avec le duel corsé qui se dessine entre les Alouettes de Montréal et les Argonauts de Toronto.
À la suite des agissements inappropriés de Chad Kelly – qui a écopé d'une suspension de neuf parties – on ne peut faire autrement que de le placer dans le rôle du candidat controversé détenu par Donald Trump en raison de ses nombreux ennuis avec la justice.
Les Alouettes, eux, pourraient être perçus comme les Démocrates puisqu'ils détiennent le pouvoir présentement et les Argonauts tentent de les faire tomber.
On pourrait ajouter que Toronto, à l'image de Trump, veut se venger après avoir subi la défaite lors du dernier affrontement.
Bien sûr, il ne faut pas vivre dans le passé et surtout pas dans le monde sportif qui change si vite. Cependant, la finale de l'Est de 2023 représente un exemple à reproduire pour les Alouettes.
Le demi défensif Wesley Sutton y a fait allusion de manière pertinente.
« J'ai regardé ce match dans les derniers jours et c'était un bon rappel. On a parfois l'impression que Toronto nous a donné ce match, mais ce n'est pas le cas. Les Argos avaient de l'élan, mais on a causé des revirements, on a arrêté leur attaque à la porte des buts, ça s'est poursuivi avec l'échappé provoqué par Shawn Lemon et ça s'est écroulé pour eux », a évoqué Sutton.
« C'était bien de revoir l'énergie qu'on a déployée et même rafraîchissant », a ajouté Sutton qui considère que ce fut la meilleure prestation défensive dont il a été un acteur.
Il faut rappeler que les Alouettes arrivaient dans un immense rôle de négligés pour la journée du suffrage à Toronto.
« On a si bien géré notre mission. On avait eu un dossier de 0-3 contre eux durant la saison », a noté Sutton.
En 2024, malgré le meilleur dossier de la LCF, les Alouettes (12-5-1) n'ont pas vraiment eu plus de succès contre les Argos. Leur dossier de 1-2 comporte même une très pénible prestation défensive, le 28 septembre, en allouant 517 verges dont 234 par la course. Ce match a fait dire à Sutton que sa troupe avait été amorphe.
« Je ne dirais pas que c'est inquiétant, a réagi le maraudeur Marc-Antoine Dequoy. C'est une équipe qui peut être excessivement explosive, on le sait. C'est une question d'exécuter cette journée-là. Il ne s'agit pas juste d'en parler dans les médias, mais de le faire. »
Jason Maas était bien le premier à se rappeler de cette sortie périlleuse à Toronto.
« C'est un bon défi et, bien sûr, on veut d'abord stopper la course. Ça ne changera pas le plan. Ils peuvent te faire mal de différentes façons. Il faudra être à notre meilleur pour les battre », a-t-il résumé.
« On sait que c'est un grand défi chaque fois qu'on croise le fer avec eux. Mais j'aime notre préparation, on est sur la bonne voie », a poursuivi Maas avec son regard déterminé.
Cette bonne voie a pris ses racines l'an dernier, une croissance qui a mené au championnat. Désormais, l'objectif demeure de conserver la bonne approche puisque les Alouettes ont renversé les sondages en passant du camp des négligés à celui des favoris sur les sites de paris sportifs.
Cependant, il ne serait pas étonnant que plusieurs observateurs du football accordent leur vote à Toronto pour accéder au match ultime.
« Je suis pas mal certain qu'on sera identifiés comme les négligés, ça ne m'étonnerait pas et ça deviendrait une motivation supplémentaire », a évoqué Dequoy.
Pour vaincre les Argonauts une deuxième année d'affilée en finale de l'Est, les Oiseaux devront encore déranger le quart-arrière Chad Kelly qui avait été victime de quatre interceptions en 2023.
« Kelly fonctionne beaucoup avec le momentum. Si tu peux entrer rapidement dans sa tête, ça peut devenir un avantage », a convenu le secondeur Geoffrey Cantin-Arku.
« Je ne pense pas à ça, on s'occupe plutôt de ce qu'on peut accomplir. C'est cliché, ça peut te sortir de ta game de te concentrer sur les mauvaises choses », a, tout de même, prévenu Dequoy.
En vertu d'une concentration adéquate et d'une bonne préparation, Maas veut permettre à ses protégés « de jouer librement avec un effort maximal ».
« Depuis le mois de mai, on se dit qu'on est l'équipe à battre. Maintenant, on veut juste le prouver », a prononcé Cantin-Arku.
« On a la même mentalité qu'en 2023 dans le sens qu'on veut conquérir un titre et non le défendre », a conclu Dequoy qui ne veut pas voir une autre équipe trôner dans la LCF.