NFL : Les leçons de la Semaine 15
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Des duels de titans ont secoué la planète NFL lors de la Semaine 15 alors que le portrait des éliminatoires s'est presque cristallisé de façon permanente.
Les Eagles ont pris la mesure des Steelers, tout comme les Bills avec les Lions. Deux grosses victoires avec des répercussions indéniables sur la suite des choses, tout comme l'inquiétante blessure à la cheville de Patrick Mahomes.
Comme le congé du temps des Fêtes s'impose dans notre calendrier, il s'agira des dernières leçons de la semaine de la saison, mais soyez assurés que RDS présentera tous les matchs éliminatoires en plus de plusieurs duels très enlevants durant votre temps en famille.
Sans plus tarder, voici les leçons de la Semaine 15 alors que les éliminatoires sont à nos portes.
Josh Allen, monsieur « MVP »
Avec une autre performance de quatre touchés cette fin de semaine, soit deux par la passe et deux au sol, le quart des Bills de Buffalo Josh Allen a pour ainsi dire inscrit son nom au marqueur indélébile sur les bulletins de vote des journalistes pour l'obtention du titre de joueur par excellence de la saison régulière.
Tous les ingrédients sont là.
Des statistiques impressionnantes (25 touché par la passe et 11 au sol), huit matchs de suite avec 30 points ou plus de la part de son attaque et des victoires signatures contre les Lions et les Chiefs lors du dernier mois.
Seuls au sommet de la division avec une fiche de 11-3, les Bills de Josh Allen sont plus dangereux que jamais alors que le quart vedette termine sa septième saison à Buffalo.
Le titre de joueur par excellence lui a déjà glissé entre les doigts deux fois alors qu'il avait terminé deuxième au scrutin en 2020 et troisième en 2022. Cette saison, il pourra enfin l'ajouter à sa collection à moins d'une débandade incroyable lors des trois dernières semaines ou de performances historiques de la part de Lamar Jackson ou Saquon Barkley.
Maintenant que le plus haut honneur individuel d'une saison est pratiquement assuré, Allen pourra se concentrer à enfin sortir de sa torpeur en éliminatoires, lui qui possède une fiche de 5-5 en carrière et n'a jamais atteint le Super Bowl avec les Bills. De plus, il compte deux défaites en carrière au Arrowhead Stadium des Chiefs en éliminatoires. Peut-être que la troisième fois, si la route des Bills croise encore celles des Chiefs, sera la bonne pour Allen contre Mahomes en éliminatoires.
Les Eagles, bourreaux de la NFL
Avec leur victoire contre les Steelers de Pittsburgh dimanche, les Eagles de Philadelphie ont retiré l'avantage aux Lions dans la course au premier rang de l'association. Maintenant, c'est une lutte à finir jusqu'à la fin de la saison et les Eagles ont le vent dans les voiles.
Surtout quand on s'attarde aux détails.
Un pointage de 27-13 contre les excellents Steelers, déjà, ça lance un message fort. Sauf que la façon de le faire était encore plus impressionnante.
En deuxième demie, les Steelers n'ont eu que deux séquences à l'attaque, notamment en raison d'une séquence de 21 jeux des Eagles. L'attaque de Jalen Hurts a gardé le ballon durant plus de dix minutes contre une des meilleures défensives de la NFL.
C'est le genre de choses qu'on ne voit pas souvent.
L'attaque au sol très physique des Eagles a complètement dominé une unité défensive très agressive. Avant le football éliminatoire d'hiver, c'est une prise de position indéniable de la part de Philadelphie.
Avec le temps froid et l'accumulation des petits bobos de la saison, le jeu physique gagne en valeur à la fin d'une campagne et Saquon Barkley a trouvé le lieu idéal pour déployer son arsenal. Le meneur de la NFL au chapitre des verges au sol (1688) pourrait dépasser le cap symbolique des 2000 verges avec son rythme actuel de 120 verges par match. Seulement huit joueurs dans toute l'histoire de la NFL peuvent se vanter de cet exploit et le dernier à l'avoir fait, Derrick Henry, chauffe Barkley cette saison au sommet de la ligue.
Tagovailoa ne saisit pas les occasions
Au début de la saison, lors de la Semaine 2, Tua Tagovailoa a souffert d'une autre commotion cérébrale sur le terrain et la sévérité de celle-ci a tenu le quart de concession des Dolphins à l'écart du jeu quatre matchs.
Depuis son retour, les Dolphins ont une fiche de 4-4 et disons qu'il a choisi un bien mauvais moment pour jouer son pire match de la saison, dimanche contre les Texans.
Dans la défaite de 20-12, Tagovailoa a été responsable de quatre revirements en plus de prendre la responsabilité d'une passe mal lancée à l'endroit de son receveur Grant DuBose qui s'est gravement blessé sur la séquence.
Pire encore, malgré son historique de commotions cérébrales, Tagovailoa prend encore des risques inutiles sur le terrain en plongeant tête première pour gagner quelques verges de plus.
La saison des Dolphins est essentiellement terminée et, maintenant, on se demande si l'homme de 212 millions de dollars sera la solution pour l'avenir de l'équipe.
Avec une santé précaire et une propension à rater les grandes occasions, Tagovailoa n'aide pas sa cause.
Le match contre les Texans était essentiel à la survie des Dolphins dans leurs courses aux éliminatoires et Tagovailoa a offert ce genre de performance. Il a fait la même chose contre les Titans en 2021 et contre les Bills en 2020.
Ça commence à devenir plus que des coïncidences. Quand la pression monte, Tagovailoa s'effondre.
À la défense du quart des Dolphins, l'entraineur Demeco Ryans a concocté tout un plan de match pour sa défensive et il attendait Miami de pied ferme. Sauf qu'un quart aussi dispendieux que Tua devrait être en mesure de trouver des solutions aux blitz créatifs des défenses adverse.
Les Bucs pourraient surprendre
Cette saison, les Buccaneers de Tampa Bay ont battu les Lions de Detroit (Semaine 2) et les Eagles de Philadelphie (Semaine 4). Baker Mayfield a aussi tenu tête aux Ravens dans la défaite avec 31 points et les Bucs ont aussi chauffé les Chiefs lors d'un match serré.
Dimanche, l'équipe a imposé 40 points aux Chargers, une des bonnes défensives de la NFL.
La question, donc, se pose : est-ce que les Bucs seront à prendre au sérieux lors des éliminatoires?
Sur papier, on pourrait dire que oui, surtout quand on voit que l'attaque peut battre n'importe quelle formation. Mais, les hauts et les bas sont difficiles à prévoir et lors du football hivernal sans lendemain, on ne peut pas se permettre les erreurs.
La division est pas mal dans la poche, à moins d'un désastre. En plus, Mike Evans pourrait franchir le cap des 1000 verges pour une onzième saison consécutive malgré des blessures. Ça va bien pour les Bucs et Baker Mayfield.
J'aime imaginer les exécutifs des Browns de Cleveland regarder les succès de Baker Mayfield lorsqu'ils signent les chèques de paye de Deshaun Watson.
En vrac
Finalement, Aaron Rodgers peut encore faire de la magie avec Davante Adams. Seul problème, c'est trop peu trop tard. Les Jets sont éliminés et ils jouaient contre les Jaguars, eux aussi éliminés. Aussi bien dire que ce n'est jamais arrivé alors.
Jonathan Taylor remporte la palme du jeu stupide de la semaine. En laissant filer le ballon avant de traverser la ligne des buts, il a empêché une avance de deux possessions à son équipe. Ultimement, les Colts ont perdu et les Texans sont assurés du titre de la division.
Bravo Jonathan.
Malgré une victoire, les Falcons doivent commencer à regretter le gros contrat donné à Kirk Cousins avant la saison. À 36 ans, il joue essentiellement la pire saison de sa carrière de partant. La preuve, Michael Penix Jr. sera le partant du prochain match.
Sur ce, je vous souhaite de l'excellent football cette semaine et du bon temps en famille pour les Fêtes.