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RÉSULTATS

Grandes attentes pour les Carabins; Sénécal se dirige vers le repêchage

Jonathan Sénécal - Raphaël Bergeron-Gosselin,
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Mise à jour

MONTRÉAL – L'entraîneur des Carabins, Marco Iadeluca, n'a pas échappé aux récentes inondations. Heureusement pour lui, même en plein camp d'entraînement, son plancher détrempé n'a pas fait le poids devant ses joueurs qui sont venus l'aider.

 

En petits groupes, les joueurs des Carabins se sont relayés en matinée en échange d'un repas qui leur donnait des forces pour les entraînements de l'après-midi.

 

Un bel exemple d'esprit d'équipe qui représente également un message concret qu'il faut tout recommencer cette année.

Car oui, les Carabins ont eu le bonheur de soulever la coupe Vanier en 2023, mais ils ne pourront pas surfer sur cette vague en 2024.

 

« J'ai trouvé que les gars ont rapidement tourné la page et c'est le fun de voir ça. On l'a dit depuis la première journée du camp, "2023, c'est terminé". La coupe Vanier est à reconquérir pour toutes les équipes », a décrit Iadeluca alors que les Carabins entameront leur saison, vendredi, avec la visite du Vert & Or de l'Université de Sherbrooke.

 

« On dirait vraiment que les gars sentent que ce n'est pas fini, qu'ils peuvent accomplir d'autres buts », a-t-il ajouté.

 

Harold Miessan, un redoutable secondeur, a validé le tout.

 

« Tous les joueurs étaient vraiment dédiés au nouveau défi qui se présente cette saison. On a démontré une belle constance dans la préparation », a noté celui qui ne rêve pas qu'à la LCF.  

 

Il y a un an, au lancement du calendrier 2023, les Carabins s'étaient appropriés le titre de négligés, car ils n'avaient pas atteint le match de championnat en 2022.

 

« Le mot d'ordre à l'interne, c'est que oui, on ne peut plus utiliser le statut de négligés, mais on doit conserver notre attitude de négligés. On s'est toujours considérés comme des cols bleus. On ne veut pas que ça change, c'est ancré en nous », a réagi Iadeluca quand on lui a fait remarquer le tout.

 

En perdant seulement trois partants, les Bleus n'ont pas à se lancer dans un nouveau chantier.

 

Avec une telle stabilité et un certain Jonathan Sénécal à la position de quart-arrière, les Carabins pourraient être champions de la coupe Vanier deux ans de suite, ce qui serait une première pour l'organisation.

 

« On n'en parle pas du tout. L'objectif reste la coupe Vanier, ce serait de faire un doublé, mais on ne le mentionne pas. On repart au bas de la montagne, il faut la gravir de nouveau », a assuré Iadeluca.

 

« Personne n'a réussi cet exploit dans l'équipe donc on ne peut pas vraiment savoir l'ampleur de ce que ça représente. Mais marquer l'histoire, c'est toujours un objectif qu'on veut relever comme équipe sans changer notre recette », a cerné Miessan.

 

L'année de repêchage de Sénécal

 

Depuis trois ans, Sénécal a épaté la scène universitaire canadienne. La saison 2024 revêt un cachet différent puisqu'elle le mènera au repêchage de la LCF.

 

« C'est sûr que je dois bien jouer, mais je me dis toujours que si tu vois trop loin, c'est là que ça peut moins bien se passer. Ce que j'ai accompli la saison dernière, ça ne m'est pas dû, je dois retourner le chercher », a ciblé le quart.

 

Pour Iadeluca, Sénécal est rendu à l'étape de peaufiner tous les détails qui feront de lui un quart-arrière de confiance.

 

« Je pense à améliorer sa gestion des situations corsées en fin de match, son leadership, son travail avec ses coéquipiers... C'est de continuer sa progression, ce qu'il fait très bien jusqu'ici », a décrit l'entraîneur.  

 

Sénécal est plus que partant pour ce plan.

 

« Tout ce qui est relié au leadersphip, j'ai vu à quel point c'est important durant le camp des Alouettes. (Cody) Fajardo, c'est un grand meneur. Je m'inspire de ce qu'il faisait dans les pratiques pour le reproduire ici », a témoigné le puissant droitier.

 

À ce camp, Sénécal a même berné un confrère journaliste qui croyait que ce jeune quart avait été embauché par les Alouettes.

 

Durant la saison morte, il a été en mesure d'ajouter une dizaine de livres (de 197 à 207 livres) à sa charpente si bien qu'il est plus fort et plus rapide.

 

« Ce fut l'une de mes saisons mortes que j'ai eu le plus de temps. L'an passé, j'avais eu une opération à l'épaule. Cette fois, j'ai vraiment pu m'entraîner à 100% », a expliqué celui qui s'entraîne aussi au sein du programme The QB Movement

 

Élu athlète universitaire masculin au pays en 2023, Sénécal a reçu cet honneur en compagnie d'Audrey Leduc du côté féminin. Il a aimé sa rencontre avec elle et, cet été, il a suivi de près ses épreuves aux Jeux olympiques de Paris.

 

Miessan aime aussi les coupes ... de cheveux

 

En défense, fiez-vous sur l'excellent coordonnateur défensif Denis Touchette pour que l'identité ne change pas.

 

Miessan, nommé joueur défensif au pays en 2023 parmi les secondeurs et la tertiaire, sera encore l'un des piliers de cette unité.

  

« Mes meilleures saisons surviennent quand je ne pense pas aux honneurs individuels. Je veux juste aider mon équipe à s'illustrer match après match. Au fil du temps, tu comprends, qu'au football, les jeux viennent à toi et tu dois seulement accomplir ton mandat », a-t-il sagement mentionné.

 

Plus haut, on vous disait que Miessan ne rêve pas qu'à une carrière professionnelle, voici les détails.

 

« Oui, j'aimerais jouer au niveau professionnel, ce serait un bel accomplissement, je le souhaite depuis que je suis jeune. Sinon, j'aimerais lancer un Barber Shop », a lancé avec un sourire révélateur celui qui coupe régulièrement les cheveux de ses coéquipiers dans le vestiaire.

 

« J'ai commencé ce métier durant la pandémie. Selon moi, pour ton travail, tu dois faire ce que tu aimes et non choisir en fonction de l'argent. Je m'en vais étudier aux HEC en démarrage pour entreprise », a conclu celui qui aura une autre coupe en tête en novembre.