Maxime Francon savoure la rivalité entre les Carabins et le Rouge et Or

MONTRÉAL – Chaque duel entre le Rouge et Or et les Carabins laisse des souvenirs impérissables. Maxime Francon n'est pas le seul, mais il savoure chaque chapitre de cette rivalité d'autant plus qu'il avait arrêté le football après son passage à l'Université Laval.

Au début de son parcours universitaire, Francon n'a pas été en mesure de se tailler la place qu'il souhaitait avec le Rouge et Or. Étant donné qu'il avait un brillant avenir académique et professionnel devant lui, le joueur de ligne défensive avait choisi d'accrocher ses crampons.

« Quand tu arrives là-bas, comme dans n'importe quel programme élite, c'est à toi de faire ta place. Ça ne s'est pas passé comme je le voulais et c'est correct. Ce n'était pas le meilleur contexte pour moi. Mais je ne regrette pas non plus d'être allé à Québec, je conserve plein d'acquis de ce passage », a plaidé Francon.

Son argumentaire a pris encore plus de poids avec ce fait.

« En plus, c'est là que j'ai rencontré ma blonde, dans le gym du PEPS », a précisé Francon qui partage sa vie avec une athlète de trampoline.

Mieux encore, c'est grâce à elle que Francon a finalement choisi de s'accorder une autre chance sur le terrain de football, mais cette fois dans le coin bleu.

« Ma copine avait plein d'amis déjà dans l'équipe. J'ai été en contact avec eux et ils m'ont dit ‘Ouais, viens! Un gars de six pieds trois pouces et 245 livres, on va pouvoir faire quelque chose avec toi' », a raconté celui qui a complété son Barreau cette année.

« C'est vraiment parmi les meilleures décisions de ma vie. Je pensais que le foot était terminé, mais, depuis, tout a complètement changé », a reconnu Francon qui a été officiellement convaincu par l'excellent secondeur Nicky Farinaccio.

Ses premiers affrontements contre le Rouge et Or ne pouvaient qu'être très émotifs. À sa troisième, et dernière, année avec les Carabins, le temps a fait son œuvre.

« C'est moins émotif que les autres années, mais ça le demeure parce que c'est un très gros match », a-t-il décrit.

Francon et ses partenaires de la ligne défensive auront un mandat colossal, samedi, afin de déranger le quart-arrière Arnaud Desjardins qui affiche une grande maturité aux commandes de l'attaque du Rouge et Or.

L'entraîneur des Carabins, Marco Iadeluca, s'empresse d'ajouter que son influence positive ne se limite pas qu'au terrain.

« Il est devenu un rouage important surtout depuis l'an passé et c'est un grand meneur, un super étudiant si bien qu'il est un très bon exemple pour les jeunes. Il est vraiment un élément positif dans notre groupe avec ses belles valeurs », a vanté Iadeluca.  

Le retour de Carl Chabot?

Parlant de rouage important, les Carabins pourraient compter sur le retour d'un pilier de leur attaque, le receveur Carl Chabot. Les Bleus ont eu à composer avec quelques blessures à cette position depuis le début de la saison incluant celle de Chabot qui a raté les deux matchs précédents.

Carl Chabot« Personnellement, c'est frustrant, mais je suis content de voir d'autres joueurs en profiter et d'avoir plus d'occasions. C'est important de voir qui prend la relève », a soutenu Chabot qui arrivait de son stage à la Caisse de dépôt et placement du Québec.

« C'est certain que ce n'est jamais plaisant, mais on a une belle profondeur et les gars jouent du gros football. Leur dernier match a été un peu plus difficile, mais ce n'est pas récurrent », a noté Iadeluca.

L'entraîneur des Carabins faisait référence aux sept ballons échappés dont deux dans la zone des buts. Ça n'a pas empêché l'équipe d'obtenir la victoire contre McGill, mais ça ne pardonnerait pas contre le Rouge et Or.

Lors de la première confrontation de la saison, le 7 septembre, une foule record avait envahi le domicile du Rouge et Or qui s'était forgé une avance de 15-0 au premier quart.  
 

« Je pense qu'on a mal géré la foule, ce n'est pas une ambiance facile et les gars ne sont pas habitués. On n'est pas satisfaits de nos débuts de match, on en parle et on travaille là-dessus. Le côté positif, c'est qu'on trouve le moyen de rebondir et ça démontre notre caractère. Mais, plus tu approches des éliminatoires, plus les matchs sont importants donc tu veux des performances complètes », a réagi Iadeluca.

Le Rouge et Or avait trouvé le moyen de l'emporter, 23-22, sur un placement de 53 verges en fin de match.  

« Il faut rester fidèle à notre identité. On a toujours été une équipe très explosive et il faut commencer la partie du bon pied. Il n'y a aucune panique dans le vestiaire, on a tout ce qu'il faut pour avoir du succès », a mentionné Chabot dont la copine évolue dans l'équipe de soccer des Carabins et elle porte le numéro 13 tout comme lui.