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Au tour de Legault de défendre la subvention à la PGA

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C'était au tour de François Legault, jeudi, de défendre la subvention de 6,5 millions $ que son gouvernement a octroyée à la Coupe des présidents, ce prestigieux tournoi de golf qui a lieu présentement à Montréal.

La veille, les partis d'opposition avaient fait leurs choux gras de cette affaire, rappelant le déficit budgétaire record de 11 milliards $ et les besoins criants dans plusieurs secteurs publics et au sein d'organismes communautaires.

Bombardée de questions, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, avait assuré que la Coupe des présidents allait attirer 45 000 touristes étrangers et générer des retombées de 71 millions $ pour le Québec.

Cette subvention à la PGA — dont les revenus annuels sont de 1,9 milliard $ US — n'est pas sans rappeler celle accordée aux Kings de Los Angeles pour la tenue de deux matchs préparatoires les 3 et 5 octobre prochains au Centre Vidéotron de Québec.

Pour faire venir cette riche équipe de hockey professionnelle à Québec, le gouvernement Legault s'est engagé à verser jusqu'à 7 millions $ afin de couvrir l'excédent entre les dépenses et les revenus générés.

Pour le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, il ne fait plus de doute que le Québec se taille une réputation de «guichet automatique des millionnaires du sport professionnel».

« Est-ce que le premier ministre peut reconnaître que 6,5 millions $ pour des golfeurs professionnels, c'est juste injustifiable? » a-t-il lancé lors de la période des questions, jeudi.

De son siège au Salon rouge, M. Legault s'est défendu en évoquant des hausses de budget notamment en éducation. Puis, il a parlé de l'importance de soutenir «certaines activités qui amènent des retombées économiques».

« Ce que Québec solidaire fait, c'est de dire: "On ne devrait (...) rien donner aux entreprises, on ne devrait pas aider les activités artistiques, culturelles... ou sportives si vous aimez mieux, qui ont des retombées" », a-t-il répondu.

Il a également fait un lien avec la Formule 1. «Tous les pays se battent pour pouvoir avoir des courses de la F1 parce que ça attire des touristes. Ce qui est important de calculer, c'est: "Est-ce qu'il y a plus de retombées que le coût qu'on investit?"» a-t-il soutenu.