Coupe des Présidents : l'équipe internationale a-t-elle une chance?

Vous pourrez suivre la Coupe des Présidents sur nos différentes plateformes dès jeudi.

Voilà une question qui m'a été posée à maintes reprises par des amateurs lors de la journée de mardi au club de golf Royal Montréal. Bien sûr qu'elle a une chance de victoire même si l'équipe américaine semble beaucoup plus forte sur papier avec cinq de ses joueurs classés dans le top-10 au monde. Rappelez-vous que c'est aussi ce que l'on disait de cette formation avant le début de la dernière Coupe Ryder, disputée à Rome l'an passé. On ne donnait pas cher de la peau des Européens face à la puissante formation américaine et pourtant, cette dernière s'est inclinée par cinq points devant l'équipe du capitaine Luke Donald. 

Les Américains ont-ils péché par excès de confiance? Peut-être, car à force de te faire dire que tu es bon et que tu vas gagner facilement, tu finis par y croire et ça peut te jouer un vilain tour. Tous les joueurs qui participent à ces compétitions sont classés parmi les meilleurs au monde et capables du meilleur à tout moment. Aucun match n'est gagné à l'avance et doit être pris au sérieux, peu importe qui il implique. La foule partisane qui sera présente au Royal Montréal jouera un rôle clé en faveur de l'équipe internationale et devrait apporter une dose d'énergie supplémentaire à la formation du capitaine Mike Weir.

La clé du succès : connaître un bon départ

Les matches de la première session jeudi seront disputés en formule 4 balles, meilleure balle, selon le choix du capitaine hôte. Personne n'est surpris puisque c'est la formule avec laquelle l'équipe internationale a connu le plus de succès au fil des ans. Il y aura donc 5 points à l'enjeu lors de cette session et la formation de Mike Weir se doit de mener au pointage en fin de journée afin d'ébranler l'équipe adverse et de revigorer sa propre équipe. Il faudra tout de même causer quelques surprises, car le capitaine Jim Furyk a aussi l'intention de connaître un bon départ et d'envoyer ses gros canons dans la mêlée dès le départ. On peut prédire que Xander Schauffele et Patrick Cantlay seront jumelés dans l'un des matches, tout comme Scottie Scheffler et Colin Morikawa. Reste à voir qui Mike Weir choisira pour les affronter. Encore une fois, ce sont tous des joueurs de premier plan et tout peut arriver.

La principale bougie d'allumage du côté international demeure, à mon avis, le Sud-Coréen Sungjae Im, l'un des rares joueurs de sa formation à démontrer une fiche positive en Coupe des Présidents avec cinq victoires, deux défaites et deux matches nuls. Im a les nerfs solides et a tous les outils dans son sac pour connaître du succès sur ce long et difficile parcours.

Son compatriote Tom Kim aura aussi son mot à dire avec son style flamboyant et ses réactions qui animeront sans aucun doute la foule présente. Hideki Matsuyama devra aussi jouer à la hauteur de son talent pour aider son équipe, étant le joueur le mieux classé de sa formation.

Les Australiens Jason Day et Adam Scott devront également se servir de leurs longues expériences pour donner l'exemple aux plus jeunes et prouver à tous qu'ils ont l'intention de mettre fin à la domination de l'équipe américaine qui a remporté les neuf dernières éditions de cette compétition. En fait, la seule et unique victoire de l'équipe internationale remonte à 1998, à Melbourne, alors qu'elle avait orchestré une belle remontée lors des matches en simple.

À quoi s'attendre des Canadiens?

Pour la première fois de l'histoire, trois joueurs canadiens font partie de la formation de Mike Weir. Nul doute qu'ils seront gonflés à bloc et qu'ils vont tout donner pour aider leur équipe. Corey Conners et Taylor Pendrith en seront à une deuxième participation et devraient faire mieux qu'en 2022 alors qu'ils avaient tous deux des fiches de 0-4-0. Mackensie Hughes fait partie des recrues, mais j'ai confiance en lui, car c'est un joueur fougueux et très talentueux. Reste à voir avec qui il sera jumelé lors des matches en équipe et comment il va se comporter sur les verts, car, comme dans tous les tournois de golf, c'est là que ça se passe. Il faut absolument caler quelques longs roulés et, surtout, ne pas faire de cadeaux à l'adversaire.

Peu importe le résultat final de cette compétition, on peut se compter chanceux qu'elle soit disputée à Montréal, car nombreux sont les pays qui tentent de l'obtenir. Une autre page de la riche histoire du club de golf Royal Montréal, le plus vieux club de golf en Amérique, sera écrite au cours des prochains jours. Profitons-en pleinement!

P.S. Vous pourrez suivre le déroulement de tous les matches à partir de jeudi dès 11 h. Bon golf!