Afinogenov en paix dans sa Russie natale
Hockey jeudi, 6 nov. 2014. 09:26 jeudi, 12 déc. 2024. 16:52Lors du dernier lock-out, la mise sous contrat d’Andrei Markov par le Vityaz de Tchekhov a soulevé un vent de panique à Montréal. Certains analystes ont avancé qu’il serait victime d’une boucherie. Le club de la région de Moscou traîne l’étiquette de « Chiefs de Charlestown » de la KHL à l’époque puisque plusieurs vidéos de bagarres générales impliquant ses joueurs circulent sur YouTube.
Markov s’en est finalement bien sorti. Les nouveaux propriétaires du Vityaz ont changé la mentalité au sein de l’organisation. Le club a même déménagé à Podolsk l’année suivante avant d’acquérir les services de Maxim Afinogenov à titre de capitaine. On est indéniablement loin d’Ogie Ogilthorpe!
« Cette année, l’équipe va beaucoup mieux. Nous avons changé notre style de jeu. On joue offensivement et ça nous aide à gagner des matchs. Il y a une bonne chimie au sein de l’équipe. Les gars me posent beaucoup de questions et ils m’écoutent lorsque je leur parle. Je fais le lien entre eux et l’entraîneur. Le message passe donc bien. »
L’ancien des Sabres de Buffalo aime jouer à quelques kilomètres de sa ville natale, Moscou. Il est aussi heureux de pouvoir continuer à évoluer dans les ligues majeures même s’il a quitté la LNH. À sa cinquième saison, il se surprend encore des progrès du circuit Medvedev.
« La ligue n’a jamais cessé de progresser depuis les cinq dernières années. C’est toujours de mieux en mieux. En ce moment, ce n’est certes pas la LNH, mais c’est certainement la deuxième ligue du monde. Nous pourrions être surpris de ce à quoi ça ressemblera dans 10 ou 20 ans. »
Maxim n’a pas seulement quitté la LNH pour faire plus d’argent dans la KHL. Lorsqu’à l’été 2010 il paraphe un contrat de cinq saisons avec le SKA de Saint-Péterbourg, son épouse, Elena Dementieva, a déjà décidé de prendre sa retraite en octobre de la même année.
« Je voulais fonder une famille en Russie lorsque j’ai quitté les États-Unis. C’est la principale raison pour laquelle je suis maintenant ici, en plus de pouvoir jouer à la maison. Je suis convaincu d’avoir pris la bonne décision. »
Afinogenov a certainement fait le bon choix, puisqu’il a réalisé son rêve. En avril dernier, Elena a donné naissance à une fillette qu’ils ont baptisée Veronika.
« Notre fille est née cette année. Moi et mon épouse, nous sommes tellement heureux. Elle grandit vite et elle a commencé à bouger. Elle essaie de dire des mots. C’est une expérience extraordinaire pour nous. On adore cela. »
Tandis que Maxim joue au hockey, l’ancienne vedette du tennis féminin s’occupe du bébé. Elena ne se contente toutefois pas de jouer son rôle de mère. Elle prépare depuis un certain temps sa nouvelle carrière.
« Elle étudie à l’université pour devenir journaliste. C’est sa dernière année. Elle tente de concilier ses études avec tout le reste. Ce n’est pas facile, mais elle y arrive. »
Maxim Afinogenov est né le 4 septembre 1979 à Moscou. Après quelques années au sein du Dinamo de Moscou, il rejoint les Sabres de Buffalo en 1999. Il terminera sa carrière dans la LNH à l’été 2010 avec les Thrashers d’Atlanta. En 651 matchs au sein du circuit Bettman, il comptera 158 buts et il amassera 237 passes pour produire 395 points. Il a aussi remporté l’or aux Championnats mondiaux de Québec en 2008.