Le Canadien veut retourner à Montréal pour disputer le septième match devant ses partisans
Canadiens dimanche, 10 mai 2015. 19:02 samedi, 14 déc. 2024. 22:43TAMPA, Floride - Depuis le printemps dernier, les joueurs du Tricolore peuvent se vanter de présenter un étincelant dossier de 5-1 lorsqu’ils sont confrontés à l’élimination, mais ils seront uniquement satisfaits s’ils parviennent à hausser cette fiche de deux victoires.
Arrivés sous le soleil de la Floride dimanche après-midi, les représentants montréalais ont profité d’une journée de repos à la suite de leur voyagement sauf qu’ils ne sont pas venus se la couler douce dans le giron du Lightning de Tampa Bay.
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Par le truchement d’une conférence téléphonique, Michel Therrien ainsi que Lars Eller et Devante Smith-Pelly ont réitéré leur confiance à propos de l’objectif collectif de pousser la série à la limite à Montréal jeudi soir.
Ce sentiment de confort dans les situations corsées est né notamment il y a un an, presque jour pour jour, quand le Tricolore avait évité l’élimination au sixième match contre les Bruins de Boston pour ensuite vaincre ses éternels rivaux lors de la septième partie de la deuxième ronde.
« C’était probablement l’une des séries les plus émotives et satisfaisantes à gagner. On veut utiliser cette expérience dans une autre confrontation qui devient particulièrement émotive. Ça ne peut certainement pas nous nuire », a reconnu Eller qui admet lui-même mieux jouer sous l’émotion.
Quelques minutes plus tard, son entraîneur est venu confirmer cette affirmation.
« Quand on se retrouve dans une telle situation, il faut donner le maximum pour notre équipe et nos joueurs ont tendance à réagir de la bonne manière. On a acquis expérience dans la série contre Boston et ça nous place dans un climat de confiance malgré la situation délicate. Les nouveaux venus peuvent aussi embarquer dans le même moule », a évoqué Therrien en rappelant que Carey Price était blessé lors de l’unique défaite de cette fiche de 5-1, le revers fatal contre les Rangers de New York.
Puisque Therrien a soulevé l’apport de Price, il sera intéressant de constater s’il pourra poursuivre sa magnifique poussée du dernier match après lequel il refusait encore de s’accorder du mérite.
« Je m’attends à ce que Carey soit Carey Price. Certains joueurs adorent se retrouver dans des matchs de cette importance et il en a fait une démonstration éloquente avec des arrêts clés », a répondu Therrien questionné sur ce qu’il prévoyait de son illustre gardien au match numéro six.
Les deux victoires acquises de façon successive contre le Lightning ont de quoi ragaillardir les protégés de Therrien et ce facteur est décuplé quand ils observent le brio de Price.
« On a toute la confiance possible en Carey comme ce fut le cas durant toute la saison régulière. Il a évolué tous les ans un peu comme à l’image de l’équipe. Habituellement, quand il joue bien, l’équipe le fait aussi et les résultats positifs suivent », a jugé Eller.
Cela dit, Price demeure le premier à admettre qu’il ne s’avère pas l’unique responsable du retour en force des siens. Ce revirement de situation s’est entamé après une réunion d’équipe à la suite du troisième revers encaissé en autant de matchs contre le Lighting.
« Un peu tout le monde s’est exprimé et les joueurs étaient positifs. On croyait qu’on détenait le nécessaire pour accomplir quelque chose de spécial », a avoué Smith-Pelly qui a démontré, samedi soir, qu’il peut parfois répondre aux grandes attentes envers lui.
De son poste d’entraîneur, Therrien s’est empressé de récupérer la balle pour souligner le travail de ses hommes qui se démarquent quand l’étau se resserre dangereusement.
« Ce sont eux les acteurs, on leur fournit un plan, mais c’est à eux de bien exécuter. J’aime beaucoup le leadership de notre équipe », a-t-il noté.
Force est d’admettre que l’application du système défensif et la discipline ont joué des rôles majeurs dans les réussites du CH. Ces deux aspects représentent une grande source de fierté pour le Canadien et on pourrait utiliser l’exemple de Brendan Gallagher pour le confirmer. La petite peste montréalaise n’a pas encore visité le cachot en séries malgré tous les coups reçus et c’est sans parler de son différentiel de plus-5.
Ces deux éléments pourraient encore obtenir une place déterminante mardi soir devant les partisans du Lightning et ceux du Canadien qui auront déniché des billets. Chose certaine, Eller ne s’attend pas à une baisse de régime de ses comparses.
« Le niveau d’énergie est à son maximum même si plusieurs joueurs sont amochés physiquement. On trouve le moyen mentalement de combattre et de ne pas ressentir la fatigue parce qu’on veut se retrouver aussi loin en séries », a relevé le Danois.
Eller était cependant plus prudent quant à l’argument du « momentum » qui appartiendrait maintenant à son groupe.
« Je n’aime pas trop cette façon de voir les choses puisque ça laisse croire que ce sera plus facile, mais ce ne sera pas nécessairement le cas au prochain match. C’est pourquoi on approche chaque partie comme une rencontre ultime et ça fait rejaillir le meilleur de nous », a-t-il poursuivi.
Sans vouloir déplacer les pions trop rapidement, les joueurs du Canadien se motivent en pensant à l’éventualité d’un septième match au Centre Bell.
« C’est notre but, l’énergie était fabuleuse (à la cinquième partie) et on peut seulement imaginer à quoi ça pourrait ressembler dans un match décisif. C’était fou, même les joueurs qui sont présents depuis quelques années en avaient la chair de poule », a conclu DSP.