Alex Galchenyuk sur le quatrième trio
Canadiens lundi, 10 avr. 2017. 11:38 lundi, 25 nov. 2024. 05:04BROSSARD – Le Canadien a entamé sa préparation pour les séries et Claude Julien a déterminé que c’était préférable d’utiliser Alex Galchenyuk sur le quatrième trio pour l’équilibre de sa formation.
En effet, Galchenyuk a patiné sur la dernière unité offensive avec Steve Ott comme joueur de centre et Andreas Martinsen complétera ce trio comme ce fut le cas, samedi soir, à Detroit contre les Red Wings. Une deuxième journée d’entraînement aura lieu mardi en prévision du premier match, mercredi au Centre Bell, mais l’entraîneur a déjà confirmé son plan.
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« Avec ce trio, Alex a réussi à générer des chances offensivement. Avant de marquer le but gagnant en prolongation, il avait obtenu de très bonnes occasions. Pour moi, c’est plus important d’avoir une profondeur au niveau offensif au sein de mes quatre trios. Je donne une chance à notre quatrième trio de devenir dangereux offensivement », a-t-il justifié.
« Quand on commence les séries, ce n’est pas avec qui tu joues, mais de la façon dont tu joues. C’est ça le plus important. Comme entraîneur, je veux balancer mes quatre trios. Je pense que Galchenyuk risque de nous aider offensivement beaucoup plus dans cette position que le trio que j’avais avant ça », a ajouté Julien.
L’entraîneur a même utilisé une référence que les amateurs se souviendront.
« Il y a quelques années ici à Montréal, Daniel Brière jouait au sein d’un quatrième trio et il avait marqué de gros buts (en 2013-2014) », a relevé Julien qui pouvait bien s'en souvenir puisque Brière avait compté le but d'assurance éliminant les Bruins dans le septième match.
La suite de la réponse de Julien n’était pas banale, il pourrait même avoir songé à le retirer de ses quatre trios.
« Le fait d’être de la formation, c’est déjà très important pour un joueur. Où il joue, c’est moins important. On n’en fait pas un gros cas », a précisé l’entraîneur en ajoutant que c’est le moment de penser en fonction de l’équipe.
Julien avait déjà envoyé un message très clair à Galchenyuk en le plaçant avec Ott et Martinsen à Detroit alors qu’il aurait pu remplacer Max Pacioretty ou Alexander Radulov sur un trio offensif.
L’entraîneur n’a donc pas eu besoin de s’adresser à Galchenyuk et il n’a pas demandé à Kirk Muller de le faire.
« Non, on n’a pas parlé de ça, mais ce n’est pas une surprise. Tout le monde qui est dans la formation doit contribuer de son mieux pour aider l’équipe à gagner », a commenté Galchenyuk.
À entendre les propos de Galchenyuk, on comprend qu’il ne veut pas être une distraction. Après tout, il risque maintenant d’être rayé de la formation s’il ne répond pas aux attentes.
« Ce sont les séries, c’est ce qui motive. Je ne pense pas que tu puisses trouver une plus grande motivation que ça. On se prépare pour le premier match, tout le monde est excité et j’ai vraiment hâte que ça commence. Le fait de ne pas avoir participé aux séries l’an passé a été difficile », a-t-il maintenu.
Au moins, Galchenyuk devrait avoir la chance d’être employé sur la deuxième vague du jeu de puissance avec Brendan Gallagher et Artturi Lehkonen. Il s’agit d’une forme de consolation, mais il assure que son statut ne le dérange pas.
« Je ne pense pas à ça, je ne sais pas combien de fois je vais le dire. Je veux juste jouer et essayer d’aider l’équipe à gagner », a indiqué le numéro 27.
C’est donc dire que Dwight King a été promu sur le trio d’Andrew Shaw et Artturi Lehkonen. Le physique de King pourrait aider à remporter des batailles cruciales notamment le long des rampes en séries. Le plus grand perdant est Torrey Mitchell qui débutera les séries en tant que spectateur.
Outre cette modification, Shea Weber et Jordie Benn étaient à leur poste comme prévu. Cependant, Alexei Emelin n’a pas recommencé l’entraînement avec les siens et il ne sera pas prêt pour le premier match. De plus, Brandon Davidson était absent en raison d’un virus.
L’importance du rendement à cinq contre cinq
Ce n’est pas nouveau, mais le rendement à cinq contre cinq est encore plus déterminant pendant les séries. Cet aspect explique sûrement, en partie, pourquoi Julien a rétrogradé Galchenyuk.
Ce dernier a touché la cible 17 fois cette saison, mais seulement six fois à cinq contre cinq. Il a inscrit six buts en supériorité numérique et cinq en prolongation.
Julien souhaite donc que son club se démarque à cinq contre cinq. Au printemps 2011, il était même parvenu à soulever la coupe Stanley avec les Bruins malgré l’avant-dernier rang de production en avantage numérique (11,4%).
« C’est vrai, le jeu à cinq contre cinq est très important. C’est encore plus difficile pour le jeu de puissance en séries parce que tu joues la même équipe tous les soirs et tu peux étudier de plus en plus les tendances. Je me souviens quand on avait gagné, notre jeu de puissance n’était pas tellement bon et je pense que les Kings ont déjà gagné de la même manière (12e sur 16 en 2012) », a relaté l’entraîneur.
Cette saison, le CH a remporté ses trois affrontements contre la troupe d’Alain Vigneault et il a compté un but en six déploiements de son jeu de puissance.
Durant ces trois duels, Price (3-0 moyenne de 2,27 et efficacité de ,922) a dominé Henrik Lundqvist (0-2-1, moyenne de 4,04 et efficacité de ,871). Si le Suédois fléchit de nouveau, son adjoint Antti Raanta ne devrait pas patienter trop longtemps sur le banc.
Max Pacioretty (1 but, 4 passes), Phillip Danault (4 passes), Shea Weber (2 buts, 1 passe) et Andrew Shaw (2 buts) sont les joueurs qui ont connu le plus de succès offensivement contre les Rangers cette saison.
Oubliez la vengeance, vive la profondeur
Au printemps 2014, la quasi-totalité des partisans se souviennent que les Rangers avaient éliminé le Canadien (en six parties) en finale de l’Association Est lorsque Chris Kreider – qui domine les Rangers cette saison avec 28 buts - avait blessé Price dès le premier match. D’ailleurs, le Tricolore s’était retrouvé en déficit 0-2 en perdant les matchs un et deux à Montréal.
Le capitaine Max Pacioretty ne parle de vengeance, mais il reconnaît les plusieurs acteurs sont encore dans le portrait, trois ans plus tard.
« Même si les deux équipes peuvent compter sur plusieurs nouveaux joueurs, il y a beaucoup de gars qui sont encore présents. Le noyau est plutôt le même des deux côtés. Ça s’est transformé en une forme de rivalité. Nos deux équipes sont bâties de la même manière avec de bons gardiens, une défense solide et de la vitesse en attaque. C’est excitant comme confrontation », a témoigné l’auteur de 35 buts.
Parlant de nouveaux joueurs, ils sont nombreux du côté du Canadien. En fait, seulement sept joueurs sont encore dans le portrait (Pacioretty, Plekanec, Gallagher, Galchenyuk, Markov, Beaulieu et Price) et plus d’une quinzaine n’ont pas vécu cette série (Danault, Radulov, Byron, King, Shaw, Lehkonen, Ott, Mitchell, Martinsen, McCarron, Flynn, Weber, Benn, Petry, Nesterov, Davidson et Montoya).
Parmi eux, Shea Weber et Andrew Shaw ont été acquis pour propulser le Canadien à l’étape ultime. Les deux athlètes sont excités de vivre les séries à Montréal pour une première fois et ils considèrent que leur valeur sera significative. Shaw est même d’avis qu’il parvient à s’illustrer davantage en séries.
« Oui, mais je dois encore le prouver. On a un but, on veut gagner et c’est plus amusant quand tu commences à voir la lumière au bout du tunnel. Tout le travail de l’année commence à rapporter », a-t-il déclaré.
« Ça prend une combinaison de plusieurs ingrédients pour y arriver. Chaque joueur doit remplir son rôle et élever son niveau de compétition. Il faut aussi s’accrocher en tant que groupe parce qu’on va traverser des hauts et des bas durant les séries », a poursuivi Shaw.
Julien a justement ciblé la profondeur en tant que principale qualité de sa bande.
« Quand tu regardes notre formation, nous avons toujours eu de bonnes présences de nos joueurs, peu importe qui nous insérons dans les matchs. En séries, tu joues des parties aux deux soirs et il y a beaucoup d’intensité. Tu as besoin d’une bonne profondeur », a maintenu l’entraîneur qui avait gagné une ronde éliminatoire à son premier passage derrière le banc du Canadien quand il avait vaincu les Bruins en sept parties en 2003-2004.
Formation à l’entraînement
Pacioretty-Danault-Radulov
Byron-Plekanec-Gallagher
King-Shaw-Lehkonen
Galchenyuk-Ott-Martinsen
Mitchell-McCarron-Flynn
Markov-Weber
Benn-Petry
Beaulieu-Nesterov
Price
Montoya