Juraj Slafkovsky apprend à ne pas être son pire ennemi
Le match entre les Canadiens et l'Utah est présenté mardi, dès 21 heures, à RDS. L'Antichambre mettra la table pour l'affrontement, dès 20 heures
La défaite en prolongation des Canadiens de Montréal, samedi soir, face aux Stars de Dallas n'a rien changé à l'ambiance positive qui règne dans le vestiaire de l'équipe.
Lundi, à Salt Lake City, les joueurs se sont entraînés sur la patinoire du Club de hockey de l'Utah, en préparation de leur affrontement de mardi.
« C'est très agréable récemment », a affirmé le capitaine Nick Suzuki. « Nous avons des joueurs qui jouent avec beaucoup de confiance et d'énergie. Nous avons de bons départs, nous imposons notre rythme face aux autres équipes et nous avons prouvé le genre d'équipe que nous avons. C'est une bonne période. »
Avec sa fiche de 9-2-1 à ses 12 derniers matchs, les Canadiens jouent avec une confiance qui n'avait pas été vue depuis l'arrivée de Martin St-Louis à la barre de la formation. Si l'entraîneur-chef a pris congé des médias lundi, ses joueurs semblaient regorger de la confiance acquise au cours des dernières semaines.
« Perdre, c'est nul. Gagner, c'est la meilleure chose au monde, spécialement quand nous avons un bon groupe », a renchéri Juraj Slafkovsky, qui avait un large sourire au moment de s'adresser à la presse. « Nous sommes tous des amis et nous passons beaucoup de temps ensemble. Je suis très content de faire pouvoir faire partie de ça. Et il reste encore 40 matchs! J'espère que nous ne nous arrêterons pas et que ce n'est qu'un début. »
« Nous avons le sentiment que nous pouvons battre n'importe quelle équipe, n'importe quel soir. Ça nous donne la chance de nous battre pour les éliminatoires. Plusieurs équipes jouent bien présentement, spécialement dans notre division. Il est important d'aller chercher un maximum de points à chaque rencontre », a ajouté Suzuki.
Le capitaine traverse lui-même une séquence fort heureuse. Il a maintenant récolté huit points lors d'une séquence de six matchs consécutifs avec au moins un point. Ses succès s'expliquent évidemment par la chimie qu'il partage avec Cole Caufield, qui compte 23 buts cette saison, mais également par la qualité du jeu de Slafkovsky.
Les succès récents de l'attaquant de 20 ans ne se voient pas nécessairement sur la feuille de pointage, mais sa confiance semble renouvelée, alors que sa situation a été marquée par des performances inconstantes.
« Il a bien joué dans les derniers matchs », a vanté Suzuki. « Il s'est lui-même rappelé à l'ordre durant notre voyage. C'est bien de voir ça d'un jeune joueur. Il a répondu en amenant son meilleur niveau récemment. »
Questionné à savoir si Slafkovsky avait tendance à être « son pire ennemi » et s'il était parfois trop dur envers lui-même, le capitaine n'a pas hésité un instant.
« Oui, certainement. À certains moments dans un match, on peut être insatisfait d'un jeu. On ne peut pas laisser ça affecter le reste de notre jeu. Il est parfois trop difficile envers lui-même. Il faut garder une mentalité positive et les choses vont mieux se dérouler. Le garder positif sur le banc est très important. »
Suzuki, comme un vrai « vétéran » de 25 ans, a tenu à rappeler à tout le monde que Slafkovsky était encore à l'orée de son plein potentiel.
« Certains matchs, ça semble impossible de lui enlever la rondelle. Il y a des défenseurs qui sont payés beaucoup d'argent pour récupérer des rondelles. Il faut être intelligent dans ces situations. À 20 ans, je ne gagnais pas autant de batailles. Il est tellement jeune et il continue d'apprendre au fur et à mesure que la saison avance. »
Auteur de 23 points, dont quatre buts, depuis le début de la saison, Slafkovsky semble pleinement au courant de la recette qu'il doit appliquer pour continuer d'avoir du succès.
« Premièrement, je dois bouger mes jambes pendant toutes mes présences sur la patinoire. Et je dois aussi jouer physiquement, comme lors du dernier match. Quand je fais cela, nous avons plus d'espace sur la patinoire. Nous allons dans la bonne direction et ce n'est qu'une question de temps avant que je recommence à marquer des buts. »
Mardi, en Utah, le grand Slovaque aura une belle occasion de mettre fin à sa disette de neuf matchs sans trouver le fond du filet.
Entendu dans le vestiaire…
David Savard sur le 1er match de l'équipe en Utah
« J'ai hâte de voir l'ambiance qu'il va y avoir. C'est agréable de voir une nouvelle ville, un nouveau marché. J'ai parlé à quelques joueurs de l'autre côté qui semblent bien aimer ça ici. Ils ont bien aimé l'accueil des partisans. C'est le fun pour le monde du hockey d'avoir un engouement pour une nouvelle équipe. »
David Savard sur les succès de Samuel Montembeault
« C'est difficile de s'établir en tant que gardien dans la LNH. Montréal, ce n'est pas toujours un marché facile. Il joue extrêmement bien, il s'améliore. C'est un gars qui travaille extrêmement fort lors des entraînements. Je pense qu'il commence à récolter tout ce qu'il a accompli et il reçoit le support des partisans. Devant le filet, il nous donne une chance de gagner et il fait les gros arrêts quand on a besoin de lui. »