La confiance renouvelée de Juraj Slafkovsky
Une deuxième moitié de saison remarquable en 2023-2024 a permis à Juraj Slafkovsky de faire saliver les partisans des Canadiens de Montréal à la simple réflexion de l'avenir.
Sa récolte de 42 points dans les 51 derniers matchs de la campagne avait laissé présager le meilleur pour la saison 2024-2025, notamment aux côtés de Nick Suzuki et Cole Caufield.
Le début de saison de Slafkovsky ne s'est toutefois pas déroulé comme espéré. Même s'il a trouvé le moyen d'amasser des points, le premier choix au total du repêchage de la LNH en 2022 gagnait difficilement ses batailles le long des rampes et l'aspect physique qui le rendait si bon l'année dernière n'était pas aussi important.
Ces ennuis ont mené Slafkovsky à changer de partenaires de trio quelques fois cette année. Mais voilà qu'à l'approche de la pause des Fêtes, le jeune attaquant du Tricolore reprend des couleurs et retrouve le niveau de jeu qu'il a présenté l'année dernière.
De retour sur un trio avec Suzuki et Caufield, Slafkovsky vient de connaître trois excellentes performances cette semaine qui lui ont permis d'ajouter deux buts et une aide. Sa contribution récente a toutefois largement dépassé son rendement statistique et son niveau de jeu a été reconnu dans le vestiaire samedi, après un triomphe de 5-1 contre les Red Wings de Detroit.
« Je pense que dans les deux matchs qu'on vient de jouer, il a offert le meilleur hockey qu'on a vu de lui. Slafkovsky est un gros bonhomme et tu ne peux pas utiliser ton physique sans bouger tes pieds. Tu ne peux pas amener l'aspect physique si tu n'as pas de rythme. C'est la loi de la physique. Il le fait en ce moment », a dévoilé l'entraîneur-chef des Canadiens Martin St-Louis après la rencontre pour expliquer ce rendement.
« Il est capable de récupérer beaucoup de rondelles pour garder le jeu en vie et ça crée beaucoup de place pour [Nick] Suzuki et Cole [Caufield]. Il prolonge la possession et ça lui permet de retoucher la rondelle, donc on peut voir son talent offensif. Il peut réaliser des jeux, il lit le jeu. Ça commence avec lui qui bouge ses pieds. »
Samedi soir, Slafkovsky a été physique, impliqué et il a dérangé l'adversaire tout au long de la rencontre. Ce genre de présence sur la patinoire a été appréciée dans le vestiaire du Tricolore, à commencer par Jake Evans.
« Il a travaillé fort et quand il reprend confiance, il recommence à jouer à son meilleur et il a un grand sourire sur son visage. C'est un sourire contagieux, il rassemble l'équipe avec lui. Il a connu un bon match, espérons que cela se poursuive », a reconnu Evans, auteur d'un but.
Si ce court échantillon ne témoigne pas nécessairement de ce qui est à venir pour terminer la campagne, St-Louis croit tout de même que Slafkovsky a les outils nécessaires pour présenter plus de constance et maintenir un niveau de jeu élevé.
S'il l'a fait l'an dernier, pourquoi pas cette année?
« La clé, c'est le joueur. On lui montre de beaux exemples et on a des conversations, mais ça part avec le joueur. Je ne peux pas patiner pour lui », a d'abord lancé St-Louis.
« Tu es toujours un meilleur joueur quand tu joues avec de la confiance. Mais la confiance ne commence pas juste avec l'entraîneur. Ça commence avec le joueur, avec ses entraînements. Être confiant, c'est être préparé. Et c'est rare que tu prépares lors de la mise au jeu initiale. Tu te prépares dans la pratique avant le match. Tu es responsable de ta confiance. Je sais qu'un entraîneur peut tuer la confiance, je suis d'accord. Mais je ne pense pas qu'on est un groupe qui tue la confiance de nos joueurs. »