Le CH « en demande trop à ses gardiens » depuis quelques matchs

Le vétéran ailier Brendan Gallagher a possiblement été le joueur le plus lucide des Canadiens de Montréal après le revers de 6 à 4 encaissé sur la patinoire des Flyers de Philadelphie, jeudi soir.

Face à une équipe qui n'avait pas gagné en temps réglementaire depuis le 25 février – mais qui a joué avec une énergie nouvelle, quelques heures après le congédiement de son entraîneur-chef –, les Montréalais ont été vaincus pour une quatrième fois d'affilée (0-2-2).

L'incapacité du CH à empocher deux points au cours de la dernière semaine arrive à un bien mauvais moment.

« Nous accordons trop à l'adversaire présentement, a expliqué le no 11 du Tricolore. Quand nous sommes à notre meilleur, nous ne concédons pas grand-chose en termes de chances et de surnombres. Maintenant, ce n'est pas le cas. Nous en demandons trop à nos gardiens. Ce n'est pas ça, notre façon de jouer, et il faut resserrer notre jeu. »

Comme plusieurs de ses coéquipiers l'ont aussi souligné, Gallagher a parlé de l'importance de se reprendre en mains rapidement, avant de voir la fenête d'opportunité se refermer.

« Les matchs gagnent en intensité à ce point-ci. Il faut se montrer bien plus engagés. Nous avons besoin de résultats, et nous ne les obtenons pas. Il faut se lever et répondre au défi », a affirmé le joueur d'avant de 32 ans.

« Individuellement, il y a des erreurs qui se commettent, et ç'a un effet domino sur notre jeu collectif, a observé son compagnon de trio Josh Anderson. On travaille à notre mieux lorsque chacun s'acquitte de son mandat en unités de cinq. Nous méritions ce qui nous est arrivé ce soir. » 

« Se remettre au travail »

De son côté, l'entraîneur-chef Martin St-Louis a été fidèle à la philosophie qu'on lui connaît bien : tout en reconnaissant que sa troupe n'a pas livré la marchandise, il a réaffirmé sa confiance envers « un groupe qui bataille fort ».

« Je trouve qu'on a fait des erreurs mentales tôt dans le match. On leur a donné des chances trop faciles. On n'a pas rendu ça facile pour Dobes avec ces erreurs, a d'abord convenu St-Louis.

Mais j'ai aimé comment il s'est repris dans le match, après leur troisième but. Chose certaine, ce n'était pas un bon match pour nous. »

À quoi bon s'apitoyer sur son sort, alors que la jeune formation montréalaise doit déjà penser à son prochain mandat, celui de tenir tête aux Hurricanes de la Caroline vendredi soir (RDS, 19 h), à Raleigh.

« C'est frustrant, mais il faut se rappeler que c'est un bon club qu'on a ici. Il faut juste resserrer les choses. On se remet au travail. (...) C'est un groupe fier qui bataille fort. C'est une étape à traverser comme équipe, et on apprend. »

« Depuis deux matchs, on peut avoir l'impression qu'on échoue. Mais on n'échoue pas. On continue », a martelé St-Louis.