BROSSARD – Depuis quatre parties, le Canadien a repris du poil de la bête et les ouvertures au classement semblent de plus en plus atteignables. À condition de bien se comporter durant une semaine exigeante, la formation montréalaise pourrait se replacer dans le portrait des éliminatoires sous peu.

Malgré son début de saison cahoteux, le Tricolore chauffe les Red Wings de Detroit qui occupent le troisième rang de la division Atlantique. Cette position confère automatiquement une place en séries donc le Canadien ne se plaindra certainement pas d’évoluer dans la section la plus avantageuse à ce sujet.

Par-dessus le marché, le CH dispose de trois rencontres contre des rivaux de division cette semaine incluant deux contre ces mêmes Wings. Cette portion stratégique s’amorcera contre les Sénateurs, mercredi soir, au Centre Bell. Dès le lendemain, le club montréalais rendra visite aux Red Wings qui se présenteront ensuite à Montréal, samedi soir.

« Je n’ai pas regardé (le classement), je ne le fais pas », a maintenu Max Pacioretty qui s’attend à tout un test face aux Sénateurs qui doivent se relever d’une séquence de six défaites. De plus, les hommes de Guy Boucher ont été battus 8-3 par le Canadien lors de leur dernier affrontement.

« On a disputé plusieurs parties physiques contre Ottawa, il y a beaucoup d’émotions contre eux. On sait aussi qu’ils n’ont pas joué leur meilleur match l’autre fois contre nous. Ce sont de gros points à notre portée, il faudra être à notre meilleur », a-t-il ajouté.

Le Canadien tentera de remporter un cinquième match de suite contre les Sens dont plusieurs piliers sont frappés par une léthargie. 

« On ne se rabat pas trop sur les résultats précédents contre une équipe. En plus, ils ont un visage un peu différent avec la transaction de (Matt) Duchene. Ce sera différent pour les confrontations entre les trios. Dans le passé, on dirait que (Kyle) Turris sautait presque toujours sur la glace contre notre trio », a dévoilé le capitaine.

Les récents succès du Tricolore s’expliquent avant tout par une meilleure tenue défensive. Selon Pacioretty, c’est logique puisque c’est la vraie nature du club.  

« On sait qu’on est une équipe défensive et que notre premier objectif est de protéger notre gardien. On a l’un des meilleurs de la LNH et on doit s’assurer qu’il puisse faire son travail adéquatement », a proposé le capitaine.  

« Les trois prochains matchs sont extrêmement importants, il faut continuer sur cette lancée. On joue vraiment bien défensivement. Claude l’a toujours dit, si on est bons défensivement, les victoires vont venir et les buts aussi », a souligné Phillip Danault qui aimerait secouer sa léthargie de 14 matchs sans compter.  

Aux dires de Julien, le système collectif fait maintenant son œuvre étant donné que la période d’adaptation est chose du passé.

« Il faut se souvenir qu’on a intégré plusieurs nouveaux joueurs dans la formation. Parfois, la cohésion ne s’installe pas si rapidement. Maintenant, les gars sont plus confortables ensemble du côté défensif que ce soit pour sortir la rondelle de notre zone et les replis défensifs. On voit de gros jeux de la part d’attaquants qui viennent anéantir des situations menaçantes », a exprimé Julien.  

Cette fois sera-t-elle la bonne pour Schlemko ?

Maintenant que le Canadien a joué 25 parties, David Schlemko a confirmé qu’il était prêt à entamer sa saison. Malchanceux, le défenseur a hâte de franchir cette étape.

« Je suis prêt à jouer si les entraîneurs se tournent vers moi. Je suis vraiment excité. Excité, mais anxieux en même temps », a-t-il avoué.

Schlemko fait ici référence au fait que Julien et ses adjoints devront trancher.

« C’est une possibilité qu’il joue, mais on doit prendre des décisions. Évidemment, ça implique de retirer un joueur s’il embarque dans la formation. Ce n’est jamais facile comme décision », a réagi Julien qui ne semblait pas trop entiché par l’idée d’utiliser sept défenseurs.

Le gaucher de 30 ans a repris son synchronisme grâce à deux rencontres dans l’uniforme du Rocket de Laval cette fin de semaine. Il a déterminé que ce serait préférable pour lui de sauter son tour, lundi soir, surtout que le Canadien devra composer avec deux matchs en deux jours mercredi et jeudi.

Schlemko aura le privilège de revenir dans un contexte plus facile alors que la brigade défensive a retrouvé ses repères.

« Oui, c’est bien que ce soit le cas, mais n’importe quel moment sera bon pour moi parce que ça fait longtemps que j’attends », a-t-il convenu.

Lorsqu’on regarde le temps d’utilisation des défenseurs depuis quelques parties, on serait porté à croire que Victor Mete sera celui qui cèdera sa place à Schlemko. Après tout, Mete est le plus jeune et il n’a passé que 6 :02 sur la patinoire, lundi, contre les Blue Jackets. Julien aurait souhaité que Mete puisse jouer davantage.  

« Pour être honnête, on aimerait qu’il obtienne plus de minutes, il est capable de le faire. Dans le dernier match, (Jeff) Petry a beaucoup joué (28 :55). On doit trouver des minutes pour Mete. Ce n’est peut-être pas le joueur que tu veux toujours voir contre les meilleurs attaquants adverses, mais on peut certainement le placer dans un contexte de jouer un peu plus. Il ne joue pas mal présentement, il transporte bien la rondelle », a déclaré Julien qui a sans doute refilé le même message à son entraîneur des défenseurs, Jean-Jacques Daigneault.

En terminant, Julien semble pencher vers l’idée d’accorder un répit au gardien Carey Price, jeudi soir, à Detroit.

« On va en discuter après la rencontre de mercredi. Il y a quand même quatre matchs cette semaine, c’est beaucoup », a-t-il conclu.