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RÉSULTATS

Les Canadiens signent un gain essentiel, 3 à 2 contre les Flyers

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MONTRÉAL – Le Canadien a battu les Flyers de Philadelphie par la marque de 3-2 samedi soir au Centre Bell. Voici nos observations.

Ça a pris du temps, mais ça sentait la remontée

Marquer le premier but, cet avantage... surestimé? Passé maître dans l'art de travailler avec l'énergie du désespoir, le Canadien s'était assagi en ouvrant le pointage dans chacun de ses quatre matchs précédents. Contre les Flyers, il a décidé de revenir à ses vieilles habitudes. Il a joué du hockey de rattrapage dès la cinquième minute, puis a nagé à contre-courant sans rien générer de concret pendant les 35 minutes suivantes.

On sentait toutefois la remontée imminente et elle s'est concrétisée au dernier vingt grâce à trois buts sans réplique de Brendan Gallagher, Lane Hutson et Nick Suzuki. Il s'agissait d'une 16e victoire cette saison pour le CH lorsqu'il n'est pas en avance au deuxième entracte.

Au classement dans l'Est, cette autre démonstration de résilience a des implications majeures. Des défaites des Rangers et des Blue Jackets confèrent maintenant au Canadien un coussin de quatre points au-dessus de la ligne départageant les équipes qualifiées des équipes larguées dans la course aux séries.

Prochain match : dimanche soir à Nashville.

Course au Calder : avantage Hutson

Le dernier match entre les deux équipes, dix jours plus tôt, avait été une spectaculaire confrontation entre deux des candidats favoris pour l'obtention du trophée Calder. L'attaquant Matvei Michkov en était sorti le torse bombé, fort d'une prestation de trois points et d'un solide flirt avec un tour du chapeau. Lane Hutson avait quant à lui récolté deux mentions d'aide.

Hutson a complètement éclipsé son rival russe avec un but d'anthologie lors du duel revanche. Reconnu pour sa tendance à mettre en valeur ses coéquipiers, le petit défenseur a déjoué le gardien Samuel Ersson d'un angle impossible après avoir traversé la patinoire d'un bout à l'autre. Le jeune quart-arrière a joué un autre match propre aux côtés de Kaiden Guhle.

Michkov, quant à lui, a été peu visible et a terminé la rencontre à -2.

Il fut une époque...

Dans un passé de plus en plus lointain, Ryan Poehling et Nick Suzuki patinaient sur un même trio dans un tournoi de recrues à Belleville. L'instant de quelques matchs sans signification, on les a imaginés se compléter un jour, quand ça comptait, en Bleu-Blanc-Rouge.

On s'est remémoré cette belle époque tandis que les deux joueurs de centre se sont retrouvés nez-à-nez dans quelques moments clés samedi. C'est le trio de Suzuki qui était sur la patinoire quand Poehling a touché la cible tôt en première. Le choix de première ronde en 2017 a aussi remporté deux de ses trois mises en jeu contre Capitaine Nick, chacune en territoire défensif. Poehling a d'ailleurs fait du bon travail pendant les 99 secondes durant lesquelles il a été dépêché en désavantage numérique.

Mais à l'image de leurs carrières respectives, c'est Suzuki qui a eu l'impact le plus significatif sur le match. Son but en désavantage numérique, son 27e de la saison, en milieu de troisième période, a permis de départager les deux équipes à la dernière sirène. Avec 83 points, Suzuki est maintenant assuré de terminer la saison avec une moyenne supérieure à un point par match.

Evans fait honneur à Anderson

Surprise lors de la période d'échauffement : Josh Anderson n'y était pas. Le club a évoqué des « raisons familiales » pour justifier son absence. On soupçonne qu'il est resté au chevet de sa conjointe, qui doit accoucher du premier enfant du couple.

Le trio qui avait porté le Canadien sur ses épaules deux jours plus tôt contre Boston a donc dû s'ajuster à un nouvel ailier... et ça n'a même pas paru. Jake Evans a offert un effort colossal en remplacement du costaud numéro 17.

Evans a servi deux passes en or à Christian Dvorak en deuxième période. Il a lui-même raté une occasion platine en début de troisième, juste avant de préparer le 20e but de la saison de Gallagher. Il a passé 20:01 sur la patinoire, dont 4 :34 en désavantage numérique (il a contribué à un effort collectif colossal pendant une double mineure au premier tiers) et, en réel hommage à Anderson, a servi six mises en échec.

Qui sortira de Kapanen ou Pezzetta?

Pendant qu'on constatait l'absence d'Anderson durant la période d'échauffement, le chandail numéro 91 d'Oliver Kapanen tournoyait dans la moitié de glace des locaux. Les circonstances ont voulu que le jeune Finlandais obtienne une première titularisation depuis son retour de la Suède. Il a patiné sur un quatrième trio sur lequel l'accompagnaient Michael Pezzetta et Joel Armia.

Kapanen a peu joué et ne s'est pas particulièrement démarqué. Martin St-Louis a toutefois été fort élogieux à son endroit après la partie.

Pezzetta, lui, a continué de soutirer le maximum du peu de temps de jeu qu'on lui accorde. En 5 minutes 36 secondes, il a été crédité de huit mises en échec. Il s'est même offert une chance de marquer décente.

En a-t-il fait assez pour rester dans la formation à Nashville? Ça serait la première fois que le résilient moustachu serait habillé dans cinq matchs de suite cette saison.