Comment expliquer les ennuis offensifs du CH?
Canadiens jeudi, 12 oct. 2017. 08:24 vendredi, 13 déc. 2024. 05:24Après quatre parties, le Canadien n’a réussi à marquer qu’un maigre total de quatre buts, ce qui fait paniquer bien des gens à savoir si l’équipe manque de punch à l’attaque.
Évidemment, entamer la saison avec une fiche de 1-3-0 n’est pas le meilleur scénario, la seule victoire des Canadiens s’étant décidée en tirs de barrage face à une équipe qui a raté les séries l’an dernier. Cependant, je ne crois pas qu’il y ait lieu de céder à la panique pour être honnête.
À lire également
Le Canadien fait bien quant aux données portant sur les tentatives de tir, présentant jusqu’ici le cinquième meilleur Corsi ajusté de la LNH à cinq contre cinq à 57,31 %. C’est un bon indice comme quoi l’équipe joue très bien. Malgré tout, l’équipe n’a marqué que sur 2,06 % de ses tirs cadrés à égalité numérique, ce taux n’étant pas vraiment meilleur en toutes circonstances à 2,58%.
Peu importe que vous croyiez que le Canadien décoche ses tirs depuis les zones dangereuses ou non, il est important de souligner que le CH devrait battre des records de médiocrité pour afficher de tels chiffres de façon durable.
Au cours des dernières saisons disputées dans la LNH, l’emplacement où le taux de conversion des tirs en buts est le plus faible correspond à la pointe gauche. Les gardiens arrêtent 97,7% des tirs cadrés provenant de cet endroit. Si chaque tir cadré du Canadien à égalité numérique provenait de cette zone, il serait ENCORE malchanceux en regard du taux de conversion attendu.
Comme vous pouvez le deviner, le Canadien ne s’élance pas uniquement depuis la pointe gauche.
Est-ce que le Canadien épate présentement la LNH par son rendement offensif? Définitivement pas! Toutefois, il n’est pas très loin de la moyenne de la ligue dans toutes les catégories quantifiant l’attaque générée. Avoir le même rendement que la moyenne du circuit, le CH aurait marqué sur 8,9 % de ses tirs cadrés cette saison, au lieu de 2,58%. Même que le Tricolore fait mieux que la moyenne quant aux chances de marquer à haut risque et aux chances de marquer cadrées.
Ajouter à cela le jeu de passes et vous pouvez constater que le Canadien fait également mieux que la moyenne de la ligue quant à la circulation du disque précédant leurs tirs décochés depuis l’enclave. Cela devrait normalement faire grimper drastiquement leur taux de conversion attendu et il s’agit d’une facette où il a connu des ennuis pendant très longtemps.
La seule facette du jeu où l’équipe semble avoir de la difficulté à générer de l’offensive est en contre-attaque, ce qui s’explique essentiellement par le manque d’habileté de sa brigade défensive à bien faire circuler le disque. Cette faiblesse avait déjà été identifiée au moment de débuter la saison. L’addition de David Schlemko à l’alignement pourrait quelque peu aider à remédier à cette situation, mais avant de s’emporter ici, revenons à l’essentiel.
Ces 10 dernières saisons, le plus bas taux de tirs convertis en buts, par n’importe quelle équipe, enregistré lors d’une saison complète fut de 6,9 %. Ce fut l’œuvre des Coyotes de l’Arizona en 2014-15. Cette équipe ne comptait pas sur un groupe de joueurs très talentueux. Bien que la situation au poste de joueurs de centre du Canadien ne soit pas idéale, le CH a du talent au sein de son alignement.
Même s’il était aussi mauvais que cette édition des Coyotes, on s’attendrait à ce qu’il ait marqué 11 buts en date d’aujourd’hui. Ce début de saison pénible ne s’explique pas par un manque de talent ou par un mauvais niveau de jeu. Le Canadien rencontre des embûches, c’est d’ailleurs le cas de toutes les équipes de la LNH, mais ces difficultés ne sont pas aussi inquiétantes que les résultats peuvent le suggérer jusqu’ici. Il faut être patient et cette patience sera récompensée.