Le découragement était difficile à cacher après la défaite face au Lightning
Canadiens jeudi, 7 mai 2015. 01:24 mercredi, 11 déc. 2024. 16:52TAMPA, Floride – Les clichés étaient les mêmes qu’après chaque défaite mercredi soir dans le vestiaire du Canadien. La particularité, c’est qu’il fallait prêter une oreille particulièrement attentive pour les entendre.
Dans la petite pièce aux allures de salon funéraire, quelques vétérans médusés tentaient de se convaincre que tout n’était pas encore joué, qu’il leur serait possible de se relever du coup de masse que venait de lui infliger le Lightning de Tampa Bay.
La vérité, c’est que le Canadien est pratiquement mort et enterré. C’est ce que la loi des probabilités suggère : bien peu d’équipes au fil du temps sont parvenues à survivre à un déficit de 0-3 pour remporter les honneurs d’une série 4-de-7. C’est aussi la conclusion vers laquelle mène la petite histoire de la dernière saison. Le Lightning a maintenant remporté ses huit derniers matchs contre Montréal et rien, à moins que vous ne soyez servi par une foi aveugle, ne permet de croire que cette tendance soit destinée à un renversement drastique.
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Mais à l’intérieur des rangs, on continue, comme pour essayer de se convaincre, de répéter qu’il y a encore de l’espoir.
« Il faut trouver une façon de rester positif, martelait Max Pacioretty, la tête haute mais le regard fuyant. Le défi auquel nous faisons face a déjà été relevé, mais il ne peut l’être en une seule journée. Il faut commencer par se présenter ici demain et jouer comme on l’a fait ce soir. »
La voix de Tomas Plekanec, toujours discrète, était à peine audible. Le vétéran a pivoté le meilleur trio du Canadien en compagnie de Pacioretty et Brendan Gallagher, mais le sort a voulu que les trois partenaires soient sur la glace pour subir le but vainqueur de Tyler Johnson. Plekanec, qui dispute sa dixième saison à Montréal, ne se rappelait pas avoir vécu une fin de match plus cruelle depuis le début de sa carrière.
« On a eu tellement de chances qu’on aurait dû marquer un ou deux buts de plus », regrettait-il.
« Nous avons assez d’expérience pour comprendre la complexité de la situation dans laquelle on se trouve. Le match de demain sera le plus difficile à gagner, mais si on y arrive, ce sera un début », envisageait Gallagher, une nouvelle cicatrice toute fraîche ornant le dessus de son nez.
« Si on continue de faire les choses de la bonne façon, je crois fermement qu’on finira par être récompensés », a-t-il ensuite laissé tomber.
Difficile de croire que ces esprits abattus trouveront l’énergie nécessaire pour s’attaquer aux 60 minutes les plus décisives de leur saison jeudi soir. Mais P.K. Subban préfère battre le fer pendant qu’il est chaud.
« La bonne nouvelle, c’est qu’on n’aura pas beaucoup de temps pour penser à tout ça. Il faut revenir dès demain et garder notre saison en vie. On est en séries. Tout peut se finir très vite, mais ça peut aussi être très long. »
« La seule chose qu’on avait en tête quand on est arrivés ici, c’était de ramener la série à Montréal, a soulevé l’entraîneur Michel Therrien, insinuant que l’objectif était encore atteignable. Ce n’est pas le temps de s’apitoyer sur notre sort. »