Ivan Demidov, le surdoué russe à Montréal
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LAS VEGAS – Le talent d'Ivan Demidov est si grand que ça semblait impossible, pour plusieurs observateurs, qu'il aboutisse dans les mains du Canadien. Mais l'attaquant russe était persuadé que Montréal le repêcherait s'il était encore disponible.
Toute l'année, le Canadien est demeuré en contact avec Demidov surtout par l'entremise de Nick Bobrov, le co-directeur du recruteur amateur, qui est allé le rencontrer en Russie avant le début de la saison.
« Jeudi, quand je suis allé me coucher, j'y pensais. Je sentais que si j'étais disponible au cinquième rang, le Canadien allait me choisir », a confié Demidov qui dégage une superbe personnalité.
« Je suis vraiment content, je trouve que ces couleurs me font bien et je connais l'équipe. C'est incroyable », a ajouté Demidov, un ailier de six pieds et 192 livres.
La concrétisation de ce rêve était déjà précieuse à ses yeux et le Canadien est venu ajouter à sa magie en demandant à Céline Dion d'annoncer son nom dans le décor féérique de la Sphère.
« Vous savez, c'est formidable. C'est comme un livre, comme un film. Mais c'est pour moi. Oui, c'est cool. Je connais Céline, j'ai vu le film, Titanic », a exposé Demidov qui était accompagné à Las Vegas par sa mère.
Cela dit, Demidov préfère les histoires qui se terminent bien. D'ailleurs, il adore jouer un rôle déterminant avec ses équipes comme il l'a prouvé cette saison avec une récolte de 60 points (23 buts et 37 aides) en 30 matchs avec St. Petersburg dans la MHL, le niveau sous la KHL en Russie.
Il ne craint pas d'affirmer qu'il pourra devenir un joueur qui accomplira les jeux décisifs pour le Tricolore.
« Je pense que oui. Mon idole est Kobe Bryant. Cette saison, j'ai tenté d'adopter sa mentalité «Mamba », son instinct du tueur. On a remporté beaucoup de matchs quand j'ai marqué des buts gagnants. Je pense que je peux faire la différence avec le Canadien », a-t-il soutenu.
Celui qui se considère comme une combinaison de Jack Hughes, Kirill Kaprizov et Nikita Kucherov juge qu'il sera prêt à faire le saut dans la LNH après sa dernière année contractuelle en Russie.
Et le marché de Montréal, ou plutôt la pression qui l'accompagne, ne l'effraie guère.
« Je pense que c'est bien. Parce que ça démontre la passion des fans, ils aiment vraiment le hockey et moi aussi. Donc ce n'est pas un problème à mes yeux », a indiqué le gaucher.
Le talent de Demidov a fasciné au point que certains prétendent qu'il pourrait devenir le joueur le plus électrisant de sa cuvée. Mais, poliment, Demidov a rappelé que « ce n'est pas mon travail de faire des comparaisons. On verra dans le futur. »
Étant donné qu'il ne possède pas de visa canadien pour le moment, Demidov ne viendra pas au camp de développement du Canadien. Il profitera des prochaines étapes de son parcours pour développer sa force et son explosivité. Quant à son patin, qui n'est pas le plus élégant, il semble efficace.
Bientôt, il aura également une meilleure idée de ce que le Canadien lui demandera. En attendant, il était charmé d'avoir serré la main de quelques personnalités de l'équipe montréalaise.
« J'ai aimé leur personnel, j'ai rencontré Martin St-Louis et Vincent Lecavalier. J'ai joué au jeu vidéo NHL avec eux », a-t-il dit sur un ton émerveillé.
Sa première rencontre avec tout l'état-major du Canadien a eu lieu jeudi à Las Vegas et il a adoré ce contact. C'était intéressant aussi de sentir son ouverture d'esprit et sa vivacité intellectuelle alors qu'il se débrouille déjà assez bien en anglais.
« J'ai appris l'anglais à l'école et j'ai poussé mes efforts dans les dernières en sachant que je viendrais jouer dans la LNH.
« Maintenant, je dois commencer à apprendre le francais. Je connais quelques mots comme ‘Je m'appelle Ivan et merci », a conclu le sympathique athlète de 18 ans.
Précisons que depuis 2004, Alexander Ovechkin et Evgeni Malkin étaient les deux seuls joueurs russes qui avaient été sélectionnés dans le top-5 du repêchage en ayant joué en Russie. Il se joint donc à cette courte liste et la suite de son parcours s'annonce intrigante.