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Du haut des cieux, le père de Michael Hage le regarde en souriant

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Tableau des résultats du repêchage

LAS VEGAS – Un an après la mort subite de son père, Michael Hage a vécu la plus belle consolation imaginable en étant repêché par le Canadien, l'équipe que son paternel affectionnait tant.

Sélectionné au 21e rang par le Tricolore, vendredi soir, dans la Sphère de Las Vegas, Hage avait les yeux remplis d'eau en repensant à son père Alain qui a perdu la vie dans un accident tragique de natation.

« C'est probablement la meilleure journée de ma vie. C'est si spécial parce que mon père adorait cette équipe et tout comme mon frère et moi », a confié Hage qui a développé cet amour pour le CH à l'âge de 5 ans.

Nul doute, Hage a développé une force mentale épatante. Au lieu de s'accorder une pause pour encaisser cette injustice, Hage a fait exploser sa production lors de son année de repêchage avec le Steel de Chicago dans la USHL en compilant 75 points (33 buts et 42 aides) en 54 matchs.

« Dans le hockey et dans la vie, tu auras à surmonter de l'adversité et je peux dire que j'ai composé avec beaucoup d'adversité avec ma blessure également. Ça va m'aider dans les matchs et dans la vie. Tu regardes les choses avec une perspective différente », a noté celui qui n'a disputé que 13 matchs en 2022-2023.

Visiblement solide entre les deux oreilles, Hage a trouvé une fabuleuse manière d'exprimer le tout.

« Je veux continuer de jouer comme s'il me regardait encore », a-t-il soufflé avec émotion dans la voix.

Durant sa jeunesse, Hage ne faisait pas que s'amuser avec son père et son frère en regardant les parties du CH. En fait, son père était exigeant envers lui dans son développement sportif.

« Il me poussait beaucoup quand j'étais jeune parce qu'il avait de grandes ambitions pour moi. Je pense que c'est la raison pour laquelle je m'impose de hauts standards », a interprété l'attaquant de six pieds un pouce et 190 livres.

Les émotions sont vives pour chaque athlète qui se fait repêcher en première ronde, mais on ne peut imaginer ce qu'il a ressenti en enlaçant ses proches et en pensant à son père.

« Il aurait été heureux peu importe ce qui serait arrivé, mais ce dénouement lui aurait mis un gros sourire au visage », a évoqué Hage qui portait le numéro durant son enfance puisque son père adorait Maurice Richard.

Hage s'est exprimé dans un excellent français car ses parents ont grandi à Montréal et ses grands-parents, ainsi que la majorité de sa famille, y demeurent encore. Quant à lui, il est né en Ontario, mais il a fréquenté une école francophone jusqu'à 12 ans.

Le CH visait Hage en grimpant de cinq rangs

Lorsque le Canadien a annoncé, quelques heures avant la première ronde, qu'il avait bouclé une transaction pour grimper de cinq échelons, plusieurs options ont été soulevées.

L'approche journalistique nous oblige à conserver un esprit sceptique, mais le directeur général Kent Hughes a affirmé que ce geste visait à sélectionner Hage qui poursuivra son parcours avec l'Université du Michigan dès la saison prochaine.

 « On l'avait beaucoup plus haut que 21e sur nos listes. On espérait qu'il glisse et on avait d'autres plans s'il ne glissait pas », a soutenu Hughes.

 « En matinée, on a fait notre dernière rencontre, on s'est dit qu'on allait voir si Michael tombait. Sinon, on aurait fait un échange », a enchaîné le DG alors que l'évaluation de son potentiel varie selon les recruteurs si bien qu'il était classé entre le 12e et le 40e rang sur les listes les plus avisées.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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 Naturellement, Hage s'est aussi demandé si le Canadien pensait à lui avec ce geste.

 « Je savais qu'ils m'aimaient comme joueur, je trouvais que ça s'était très bien passé au Combine. Mais c'est toujours difficile à dire avant la soirée du repêchage », a précisé le droitier.

Pour s'inspirer afin de développer son arsenal, Hage aime s'inspirer de Jack Eichel.

« Il joue avec beaucoup de vitesse et de créativité tout en étant intense. Il utilise bien son physique », a-t-il justifié.

Les dirigeants du Canadien ne vont pas lui imposer la pression de devenir un centre numéro un.

 « On pense qu'il a le talent offensif pour jouer dans le top-6. On a plusieurs joueurs qui peuvent jouer centre ou ailier : Kapanen, Beck, Hage, Dach, Suzuki, Newhook. On n'est pas inquiets de ne pas avoir assez de centres. De toute manières, les bons joueurs de hockey sont en mesure d'évoluer ensemble, comme quand Dach a joué avec Suzuki et Caufield à sa première année », a répondu Hughes.

 Parmi ses souvenirs du Canadien, Hage se rappelle la frustration vécue quand Carey Price avait été blessé en demi-finale contre les Rangers en 2014. Sur une note plus positive, il se rappelle d'avoir sauté partout dans sa maison quand le CH avait éliminé les Maple Leafs après le déficit de 1-3 dans la série.

 En l'écoutant, on sentait qu'il ne rêve que de faire vivre de grands moments aux partisans du Canadien et il aura toujours une pensée bien spéciale pour son père quand il y parviendra.

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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