Le Canadien n’a pas fourni de nouvelles informations samedi au sujet des blessures de Max Pacioretty et Brian Gionta, mais ces deux joueurs ont patiné avec quelques réservistes autour de 13h.

Ce signe encourageant ne confirme en rien leur retour dans la formation dimanche soir.

Mais selon l'analyste de la CBC Kevin Weekes, Gionta devrait passer sous le bistouri et sa saison serait terminée. Cette information n'a toutefois pas été confirmée par le Canadien. L'agent de Gionta a confirmé à notre informateur Renaud Lavoie qu'il est possible que le capitaine du Canadien ait besoin d'une opération. Il a ajouté qu'il était trop tôt pour en tirer des conclusions sur son éventuel retour au jeu. Toutefois, Gionta semblait relativement à l’aise et souriant sur la glace. D'ailleurs, il était sur la patinoire à l'entraînement du CH, dimanche matin.

Dans le cas de Pacioretty, pas de signe de l'attaquant lors de l'entraînement à quelques heures de la rencontre.

Peu importe si Pacioretty et Gionta reprennent leur place dans le groupe, le Canadien a l’intention de poursuivre sur la même voie pour les deux confrontations à la Place Banque Scotia. Max Pacioretty

«En séries, il ne faut pas regarder trop loin en arrière, mais le passé doit aussi nous procurer une certaine confiance. Le plus important demeure le moment présent et ça consiste en notre préparation pour le troisième match», a dit l’entraîneur Michel Therrien.

«On doit conserver notre rapidité et pousser la cadence sans changer notre mentalité même si on se retrouve à Ottawa», a identifié Josh Gorges parmi les clés du succès.

Daniel Alfredsson a déclaré que les Sénateurs avaient l’impression d’être « dans le siège du conducteur » pour utiliser la traduction de l’expression anglophone et Desharnais n’a pas été contrarié par cette affirmation.

« Tant mieux s’il pense ainsi parce que c’est notre cas également», a-t-il noté avec un sourire en coin.

Ce n’est jamais de tout repos d’évoluer sur les patinoires en séries, mais le contexte ne s’annonce pas aussi intimidant à Ottawa que ce l’est normalement à Boston ou Philadelphie par exemple. Le Canadien pourrait même entendre plusieurs fois «Go Habs Go» en provenance des gradins.

«On aime toujours l’appui de nos partisans, mais c’est quand même amusant de jouer dans un environnement hostile où ton équipe est détestée», a confié Gorges.

Les joueurs du Canadien vont expérimenter pour une première fois l’atmosphère des éliminatoires dans la capitale nationale si bien que Desharnais ne savait pas trop à quoi s’attendre.

«Ce n’est pas loin en tout cas, c’est l’avantage. On sait que beaucoup de fans du CH sont présents donc on se sent à la maison», a révélé Desharnais qui se rappellera certains souvenirs de son équipe junior durant le transport en autobus sauf que l’alimentation sera plus diversifiée.

Un apport qui ne passe pas inaperçu

Étant privé de Gionta, Pacioretty et Eller, Therrien devait absolument se fier sur les piliers de son équipe en attaque.

En observant uniquement la feuille de pointage, le nom de Tomas Plekanec ne ressort pas du lot. Pourtant, le Tchèque a accompli un boulot colossal dans la deuxième rencontre étant le troisième joueur le plus utilisé derrière P.K. Subban et Raphael Diaz.

En deux matchs, il a récolté une mention d’aide, mais sa contribution est diversifiée.

«C’est certain qu’un joueur comme lui remplit un rôle très important. On lui demande d’en faire davantage avec les blessés et il peut y arriver avec sa vision et son intelligence. Il a accompli son travail à merveille», a jugé son entraîneur.

Un autre joueur s’est attiré des éloges de Therrien et c’est Rene Bourque. Auteur d’un but et une passe, Bourque a également été percutant avec ses épaules.

Son excellent départ éliminatoire aurait pu prendre fin quand il a foncé dans son coéquipier Colby Armstrong. Ébranlé par le coup, Bourque a pu revenir au banc des siens au grand soulagement du clan montréalais.

«Heureusement, il est correct. Il a été très physique et il a foncé au filet. Il faut toujours en donner plus en séries surtout avec les blessés et il est parvenu à élever son jeu d’un cran», a remarqué celui qui est épaulé par Gerard Gallant et Jean-Jacques Daigneault derrière le banc du CH.