Le CH déjà en quête de solutions
Canadiens mardi, 10 oct. 2017. 23:41 vendredi, 13 déc. 2024. 05:53MONTRÉAL – En quatre matchs depuis le lancement de la saison, le Canadien a dû se contenter de deux petits buts à cinq contre cinq sans en marquer un seul en supériorité numérique.
« On n’aime pas notre début de saison avec un dossier de 1-3, mais je vois du potentiel dans cette équipe. Quand les choses vont se replacer, on sera correct », a commenté l’entraîneur Claude Julien sur le contexte qui embête sa formation.
Décidément, le Canadien cherche déjà des solutions à son lent départ offensif. Malgré quelques changements, le club n’a pas su se détacher de la tangente de la conclusion de la dernière saison alors que les buts se faisaient rares.
Les réponses se retrouvent, bien sûr, entre les mains des piliers de l’attaque montréalaise. Jonathan Drouin n’a pas craint de le confirmer en précisant que les joueurs offensifs sont payés pour produire. On peut présumer que son allusion ferait sourire Jacques Demers pour sa remarque bien connue adressée à Vincent Damphousse.
Tout comme Drouin, Julien ne veut rien savoir de se tourner vers des excuses. Même si sa troupe génère une moyenne de près de 40 lancers par partie (38,75 pour être exact), les résultats se font attendre.
« Les gens peuvent parler de malchance, mais on ne peut pas utiliser ça comme une excuse. Je veux qu’on se batte pour s’en sortir. On ne veut pas d’excuses, on veut des solutions. C’est ainsi que tu deviens une équipe forte mentalement.
« Tu vas traverser des moments comme ceux-ci dans une année. Dans notre cas, ça survient en début de saison et il faut gérer l’adversité de la bonne façon », a-t-il exprimé.
Quelques minutes auparavant, Drouin avait utilisé une remarque différente pour exprimer la même idée.
« Tu peux bien dire que la rondelle ne veut pas rentrer dans le but, mais personne se sent mal pour nous. C’est à nous de travailler encore plus fort », a indiqué le numéro 92 après sa première rencontre régulière avec le Canadien au Centre Bell.
Un jeu de puissance qui n'est pas à point
En théorie, le jeu de puissance devait libérer le Canadien de quelques ennuis cette saison. Pour l’instant, la production n’est pas au rendez-vous avec un rendement de 0 en 14. Les cinq occasions contre les Blackhawks de Chicago n’ont pas satisfait les principaux acteurs et l’entraîneur.
« Là aussi il manque quelques trucs, la cohésion n’est pas encore assez présente pour notre unité de cinq. On doit continuer de regarder des vidéos et travailler là-dessus. On se met une pression pour gagner et on doit le faire », a réagi Drouin.
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« Je trouve qu’on a un peu forcé les choses dans ce match. Il y a certainement de la place pour l’amélioration », a admis Julien.
Quant à Max Pacioretty, il regrettait surtout l’inertie à cinq contre trois en première période quand le CH détenait un coussin de 1-0.
« Si on avait pu ajouter un deuxième but pendant le cinq contre trois, l’allure de la soirée aurait sûrement été différente. On doit profiter de ces occasions. Il faut encore travailler sur le jeu de puissance qui n’a pas produit jusqu’à maintenant », a convenu Pacioretty.
En regardant la situation, Julien a dû utiliser une autre des cartes à sa disposition : celle de changer ses trios. Le geste a produit un effet intéressant alors que le Canadien a démontré plus de vigueur.
« Quand je l’ai fait, à mi-chemin du match, les quatre trios ont procuré de l’énergie et des chances de marquer. Je veux être patient avec les trios, mais tu dois prendre des décisions à un certain point. J’ai trouvé que les changements ont relancé l’équipe », a-t-il jugé.
« C’est son mandat, il doit changer les choses. Ça s’est bien passé avec Phil (Danault) et Andrew (Shaw) », a commenté Charles Hudon à ce sujet.
Mais Hudon tenait plus à exprimer son mécontentement par rapport à ses chances de marquer infructueuses.
« J’aurais pu compter deux ou trois buts en troisième période. Normalement, ce sont des chances que je ne manque pas. Oui, c’est frustrant personnellement, mais c’est encore plus frustrant de penser qu’on peut jouer mieux que ça, sauf qu’on ne le démontre pas », a raconté le Québécois.
Tout de même, Hudon a reçu des éloges de la part de Julien.
« Je n’ai jamais manqué de confiance envers Charles. Il a été bon, il a eu un match solide. Il a créé de belles choses. Si tous les gars peuvent en faire autant, je vois un revirement de situation », a conclu Julien.