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RÉSULTATS

« C'est comme de bons frappeurs au baseball » - Martin St-Louis

Patrik Laine Patrik Laine - PC
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Il y a une fébrilité dans l'air dans l'entourage du Canadien de Montréal qui ne s'est pas fait ressentir depuis longtemps. C'est peut-être parce que l'un de ses joueurs apporte quelque chose qu'on n'a pas vu depuis longtemps au sein de l'équipe.

Patrik Laine a continué de retenir l'attention mercredi matin, une douzaine d'heures après qu'il eut réalisé un tour du chapeau dans un gain de 6-1 contre les Sabres de Buffalo au Centre Bell.

Il a notamment été question de son tir, mais aussi de l'évaluation que Laine a faite de sa propre performance, qu'il a qualifiée d'ordinaire.

« Il en a fait beaucoup pour nous aider à gagner ce match. Et je ne pense pas que quiconque pense qu'il n'a pas performé », a nuancé Brendan Gallagher dans le vestiaire du Complexe sportif CN.

« Il a fait ce qu'on lui a demandé de faire; il a contribué et c'était divertissant à regarder », a ajouté Gallagher.

Un journaliste a fait remarquer à Gallagher que Laine semble être très exigeant envers lui-même. Pour l'attaquant du Canadien, c'est une question d'honnêteté envers soi-même.

« Chacun est fidèle à sa personnalité et c'est ce qu'il est. Il s'attend à atteindre un certain niveau et il l'a atteint pratiquement chaque match. Il a de tels critères pour une raison. Il est arrivé dans notre équipe, s'est parfaitement intégré et soir après soir, il semble apporter sa contribution », a dit Gallagher. 

Au-delà de ses exigences personnelles, Laine fait parler de lui depuis son entrée en scène par la qualité de son tir. Or, l'entraîneur-chef Martin St-Louis n'est pas convaincu que le Finlandais a hérité d'un don du ciel.

« Je suis sûr qu'il a travaillé là-dessus quand il était bien jeune. Je suis sûr que c'est quelque chose qu'il aimait faire. Tu ne te réveilles pas avec ça. Tu n'es pas né avec ça », a noté St-Louis.

« Pour moi, un tir sur réception, c'est de la physique. Il y a beaucoup de physique qui entre en ligne de compte. Et je pense que 'Patty', c'est un art, mais ce n'est pas un art avec lequel tu nais », a expliqué l'entraîneur-chef du Canadien.

Selon St-Louis, il y a aussi un synchronisme à maintenir pour rester efficace dans cet aspect du jeu offensif.

« C'est comme de bons frappeurs au baseball. Ils vont toujours travailler sur leur synchronisme. Des fois, ils perdent le synchronisme. Il faut toujours que tu continues à chercher ton synchronisme. »

« Moi, ce que j'aime de ‘Patty', c'est qu'il n'a pas besoin d'avoir une passe parfaite. Je sais qu'hier (mardi), les passes étaient bonnes. Il peut frapper (la rondelle) un peu à l'avant, un peu à l'arrière. Sa fenêtre pour décocher (un tir) est quand même assez grande. C'est fatigant. »

Un retour au point de départ

Le Canadien ne reprend le collier que vendredi soir, avec une visite à Detroit qui sera suivie, dès le lendemain, d'un match retour contre les Red Wings.

Pour un joueur du Canadien, une telle particularité dans le calendrier rappelle des souvenirs mémorables.

Les 15 et 16 avril derniers, Lane Hutson a lancé sa carrière dans la Ligue nationale de hockey avec deux duels contre les Red Wings, mais dans un contexte pas tout à fait identique à celui qu'il revivra vendredi et samedi.

« C'était arrivé pas mal vite. Je revenais du 'Frozen Four' (tournoi de hockey de la NCAA), j'étais arrivé à Detroit pas mal tard. De rencontrer tout le monde et de réaliser que j'allais jouer, la sensation était assez surréelle », a décrit Hutson, mercredi.

Le jeune défenseur se souvient d'un premier match « assez fou » et de deux bonnes performances du Canadien, malgré deux défaites par des scores identiques de 5-4, la première en prolongation, la seconde en tirs de barrage. Hutson était sorti de chacun de ces matchs avec une mention d'aide.

Parce qu'il avait participé à un match important deux ou trois jours plus tôt au Minnesota dans le cadre du tournoi, Hutson se sentait prêt à jouer contre les Red Wings.

« Je voulais jouer aussi bien que possible, mais vous savez, c'est difficile de bien mesurer ce qu'est un bon match ou ce qu'est un mauvais match. J'avais le sentiment que j'avais beaucoup de choses à apprendre dans ces deux matchs, et j'ai appris tellement depuis », a avoué Hutson, qui totalise 22 points en 31 matchs cette saison.

Questionné sur les changements qu'il a pu déceler dans le jeu de son jeune défenseur depuis ces deux premières sorties contre les Red Wings, St-Louis a d'abord rappelé que l'échantillon était plutôt mince.

« Honnêtement, je ne sais pas s'il a changé, parce qu'on a juste vu deux matchs l'année passée. On savait toujours, on l'a vu tout de suite, que son côté offensif était là. Mais de l'autre côté de la rondelle, c'était correct, mais on ne savait pas si c'était la norme. Je pense que c'est un jeune joueur qui apprend vite et qui évolue. Son niveau de combativité, je ne peux pas dire que c'est quelque chose de nouveau », a résumé St-Louis.