Personne n'a baissé les bras selon Claude Julien
Canadiens vendredi, 21 avr. 2017. 19:16 lundi, 25 nov. 2024. 04:25NEW YORK – À l’image d’un boxeur qui a été envoyé au plancher tard dans un affrontement, le Canadien croit posséder les atouts pour se relever à temps et l’emporter dans un contexte serré comme une décision des juges le ferait dans un ring.
« On n’est pas des lâcheurs », a assuré Claude Julien dans l’une des réponses de son point de presse en anglais.
L’entraîneur du Canadien en a vu d’autres dans son parcours qui l’a mené à une conquête de la coupe Stanley et à une défaite en finale de celle-ci. Fidèle à son approche, il s’est assuré de parler à son groupe, vendredi matin, et il entend le refaire au moins à une autre occasion avant le déclenchement de la sixième rencontre, samedi à 20 h, au Madison Square Garden.
« Je me sens bien, tu n’as seulement qu’à mettre les choses en perspective puisque plusieurs équipes aimeraient se retrouver dans notre situation présentement. On est encore en position de gérer notre destinée », a confié l’entraîneur de 56 ans.
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Julien ne laisse pas percevoir que le contexte actuel l’inquiète énormément.
« On était déçus de la défaite de jeudi soir, mais personne n’a baissé les bras après le match. On a encore un bon focus sur ce qu’on doit faire. Dans tous les sports, il faut faire face à de l’adversité », a-t-il maintenu devant les médias réunis à l’hôtel où loge le Tricolore à Manhattan.
Force est d’admettre que la suite des choses lui donnera une indication pertinente sur la capacité de son groupe à affronter de telles épreuves. Pour l’instant, il considère que les ingrédients nécessaires sont présents.
« Mentalement, il n’y en a pas de danger. Au lieu de penser au danger, il faut penser à la solution. Le sport se joue entre les deux oreilles à 90 %, il faut être fort mentalement pour penser aux choses à exécuter pour gagner et non se sentir acculé au mur », a proposé l’ancien défenseur.
C’est là que Julien se fie notamment aux expériences vécues par ses joueurs pour obtenir les résultats escomptés. Le nom de Shea Weber refait automatiquement surface quant à ce sujet. Les triomphes internationaux avec la formation canadienne l’ont consacré comme un homme d’influence.
« J’ai été chanceux d’évoluer sur d’excellentes équipes et j’ai pu apprendre de très bons joueurs. J’espère que je pourrai aider l’équipe avec ces expériences », a convenu l’imposant droitier.
« Tous les joueurs ont également vécu des situations similaires que ce soit dans le junior ou en Europe », a ajouté Weber.
Considérant l’aura qu’il dégage, l’occasion était belle de lui demander comment il peut aider Max Pacioretty. À moins qu’il ne soit blessé, le capitaine ne semble pas pouvoir se libérer de l’énorme pression qu’il s’impose.
« Pour être honnête, je ne sais pas trop ce qu’il faut dire. On a parlé, mais il a fait un bon travail et il va continuer de le faire », a réagi Weber qui n’a pas souvent besoin d’ouvrir la bouche pour exercer un impact.
Un parcours suffisant pour garder confiance
Depuis son arrivée à Montréal, Weber a remarqué que l’équipe pouvait émerger des creux.
« Jusqu’ici, cette année, on a fini par offrir notre meilleur rendement quand notre dos est acculé au mur. Les joueurs répondent bien à cette pression et on espère que ça ne sera pas différent dans le sixième match », a déclaré Weber, le joueur le plus utilisé du CH avec une moyenne de 28:35.
Le choix de déléguer Dwight King pour rencontrer les journalistes n’était pas sans signification. Ce dernier a soulevé la coupe Stanley à deux reprises avec les Kings de Los Angeles. Assez discret depuis cinq matchs, il pourrait jouer un rôle plus important.
« Ce genre d’expérience ne nuit jamais. Les équipes qui gagnent ont, en principe, traversé une certaine adversité durant les séries. Ce sont des leçons qui valent beaucoup. C’est bon d’avoir cette expérience dans notre vestiaire », a confirmé Julien.
« Il ne faut pas penser que tu dois en faire trop, mais je sens le groupe assez calme en me fiant à la saison régulière qui a été bonne », a cerné King parmi les pièges d’un tel contexte.
Tomas Plekanec a vécu ses premières séries éliminatoires avec le Canadien en 2005-2006. En plus d’une décennie, il a vu sa formation se sortir de fâcheuses positions que ce soit lors des miracles de Jaroslav Halak ou la remontée face aux Bruins de Julien en 2013-2014 par exemple.
« En plus de Carey, on a d’autres meneurs qui peuvent se lever comme Shea et Max. Ceci dit, on veut tous tellement l’emporter que ces discours ne sont pas vraiment nécessaires », a relevé Plekanec qui a prouvé qu’il peut se démarquer en séries.
Si Julien a été vaincu par le Tricolore au printemps 2014, il avait joué le tour aux Bruins en 2003-2004 quand il dirigeait le CH pour une première fois. De plus, il se souvient de la victoire en prolongation des siens lors du septième match de la première ronde de 2011 contre Montréal. Quelques semaines plus tard, les Bruins avaient remporté les grands honneurs. Et que dire du déficit effacé de 4-1 en troisième période lors du match ultime contre Toronto en première ronde de 2013.
« La série a été très serrée jusqu’à présent et ça risque de se terminer ainsi. C’est à nous d’en sortir et de finir dans le camp des vainqueurs », a suggéré Julien.