Plusieurs rôles à définir à l'attaque chez le Canadien
Canadiens vendredi, 23 sept. 2016. 15:31 jeudi, 12 déc. 2024. 00:07BROSSARD – Sur le tableau dans son bureau, Michel Therrien a probablement déjà réservé la case d’ailier gauche du deuxième trio pour Andrew Shaw. Mais le camp d’entraînement demeure l’occasion de procéder à des expériences et les nombreuses ressources en attaque inciteront l’entraîneur du Canadien à utiliser cette voie.
Le combatif attaquant - qui sera l'invité à l'Antichambre vendredi soir à 21 h30 - est habitué à cette réalité.
« Je veux le voir évoluer à différentes positions, je sais qu’il est capable de le faire. Oui, on a une vision en tête, mais ce n’est pas coulé dans le béton. J’ai déjà parlé avec lui et je vais certainement vouloir l’essayer à droite et au centre aussi. Je dois obtenir des réponses avant le début de la saison », a confirmé Therrien à propos du polyvalent droitier acquis des Blackhawks de Chicago.
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Après avoir eu un aperçu de la réalité montréalaise avec le tournoi de golf du Tricolore, Shaw a apprécié sa première journée du camp d’entraînement.
« C’est vraiment merveilleux de voir les gens qui sont ici un vendredi matin. On sait et on comprend qu’on doit les respecter et travailler fort pour ce club », a mentionné celui qui a récolté 14 buts et 20 aides en 2015-16 avec les Blackhawks.
Avant de fouler la glace avec ses nouveaux coéquipiers, Shaw a visionné des extraits vidéos pour se familiariser avec les exigences des dirigeants du CH.
« Il y a quand même beaucoup de choses à assimiler en passant d’une équipe à une autre. On a regardé des vidéos avant l’entraînement pour observer les consignes à suivre sur certaines sorties de zone et l’échec-avant notamment », a confié Shaw qui pense avoir besoin d’environ quatre matchs préparatoires pour trouver ses repères avec le CH.
Si le poste de Shaw semble assuré, la réalité est totalement différente pour la trentaine d’attaquants qui sont également présents au camp d’entraînement. En fait, seulement six attaquants semblent assurés d’un poste sur les unités offensives. En plus de Shaw, Max Pacioretty, Alex Galchenyuk, Alexander Radulov, Brendan Gallagher et Tomas Plekanec n’ont pas vraiment à se soucier de leur sort. Pour les autres, ils devront rivaliser pour convaincre l’état-major du Canadien.
Le Suisse Sven Andrighetto a disputé 44 parties dans l’uniforme montréalais la saison passée. Le patineur de 23 ans se prêt pour devenir une ressource offensive fiable.
« Je crois que je vais pouvoir assumer un rôle plus important avec l’équipe cette saison. Je dois le prouver dans le camp d’entraînement surtout avec les changements qui sont survenus », a indiqué le choix de troisième ronde en 2013 qui dit avoir bénéficié de son expérience, cet été, au Championnat du monde.
Sans hésiter une seconde, Andrighetto a immédiatement identifié la constance en tant que sa principale lacune. Ça tombe bien puisque Therrien a ciblé la même chose.
« C’est toujours ça pour les jeunes qui veulent s’établir dans la LNH. Ils doivent maintenir leur rythme. »
« Il a une autre saison derrière la cravate, on veut qu’il produise offensivement. Sa plus grande force est la vitesse et on veut justement jouer un style rapide. Il cadre dans ce portrait et il a aussi de bonnes mains. On espère qu’il jouera avec confiance », a souhaité l’entraîneur.
Logiquement, Andrighetto doit s’imaginer comme ailier sur le troisième trio, mais il pourrait être chauffé par quelques prétendants. Par exemple, Daniel Carr apparaît comme un autre candidat intéressant surtout qu’il n’a pas lésiné pour effacer une faille dans son jeu.
« Ce jeune m’impressionne avec son éthique de travail. C’est un vrai joueur de hockey. Il veut être plus rapide, on avait parlé de ça avec lui et il a écouté nos consignes. Il se rend dans les endroits difficiles pour marquer des buts », a vanté Therrien avec conviction.
Et un jeune comme Scherbak?
Plus d’une fois, Therrien a répété que les jeunes ne doivent pas cogner à la porte, mais enfoncer celle-ci pour gagner leur cause. C’est normal considérant la présence d’attaquants plus expérimentés comme Paul Byron, Torrey Mitchell et Phillip Danault pour ne nommer que ceux-là.
La mission s’annonce donc plus imposante pour un jeune comme Nikita Scherbak qui se croit prêt pour jouer sa saison recrue dans le circuit Bettman.
Le Russe de 20 ans avait quelques arguments en banque pour justifier son point.
« Je suis plus vieux, je suis plus fort et j’ai travaillé sur mon jeu. Je veux jouer de la bonne manière. Je dois prendre des décisions intelligentes et garder de la créativité tout en privilégiant parfois des options plus simples », a raconté le gaucher qui n’a pas encore affiché la constance attendue.
« J’ai appris encore beaucoup de trucs la saison dernière et je reviens de mon été le plus exigeant », a-t-il ajouté.
Plus de congestion devant le filet
Pendant que Carey Price essaie d’aider le Canada à remporter une autre compétition internationale, les gardiens qui se retrouvent derrière lui dans l’organigramme du Canadien cherchent à déterminer leur statut.
Certes, le vétéran Al Montoya est considéré comme le favori pour hériter du filet lors des soirées de congé de Price. Ceci dit, Mike Condon a causé plus d’une surprise dans son parcours de hockeyeur.
« Ce sera une bataille », a établi Therrien.
« Bien sûr, on aime l’expérience de Montoya et il a connu une bonne saison l’an passé », a toutefois admis l’entraîneur qui a précisé que Condon aurait la chance de prouver qu’il mérite cette responsabilité.