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Rencontre avec Demidov et suspense pour la suite

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LAS VEGAS – Contrairement à l'an dernier, le Canadien devra attendre que les autres équipes ouvrent leur jeu avant de passer à l'action au repêchage. Ce contexte ajoute du piquant sans oublier le facteur russe qui mérite une analyse approfondie considérant le talent d'Ivan Demidov.
 
Débutons avec le dossier du magicien Demidov qui a rencontré la direction du Canadien, pour la première fois, jeudi, à Las Vegas.
 
« C'était bien, il a l'air d'un bon jeune et il semble en grande forme. On n'avait pas une tonne de temps avec lui car il rencontrait plusieurs équipes, mais c'est un jeune bien impressionnant et son anglais était bon », a décrit Jeff Gorton, vice-président exécutif aux opérations hockey.
 
Gorton tenait à dissocier le dossier de Demidov et celui de Matvei Michkov qui avait glissé au septième rang en 2023 en raison de l'incertitude sur son arrivée en Amérique du Nord qui se produira finalement en 2024.
 
« Ce sont deux joueurs différents. Oui, ils viennent de Russie, mais les recruteurs ont fait leur évaluation et on essaie de dénicher les meilleurs joueurs. Je ne pense pas qu'il y a un lien à établir entre eux », a-t-il réagi.
 
« Aucune équipe ne voit les choses de la même façon. Mais c'est différent quand tu ne peux pas envoyer tous les dirigeants là-bas pour épier le joueur en personne. Ça change un peu la donne, mais on a une bonne vision de ce qui se passe en Russie, on a de bons recruteurs dans ce pays », a également déclaré Gorton.
 
À titre de précision, le Canadien n'a pas cru bon envoyer une délégation en Floride pendant la visite de Demidov durant la finale étant donné qu'il n'allait pas patiner.
 
Mentionnons également que le Tricolore a pu se tourner vers le père de Nick Bobrov (co-directeur du recrutement amateur) qui est dépisteur pour l'organisation de Demidov, le SKA St. Petersburg, en Russie.
 
Bien sûr, la décision au sujet de Demidov reposera d'abord entre les mains des Blackhawks, des Ducks et des Blue Jackets qui choisiront avec Montréal. Ce n'est qu'après que le Canadien pourrait tenter ce projet.
 
Voilà pourquoi, cette année, la folie des repêchages simulés a atteint un autre niveau. Gorton est bien conscient de cette incertitude qui règne dans le top-10. Lui et son groupe doivent toutefois garder la tête froide.
 
« On étudie les scénarios depuis des mois pour avoir une bonne idée de ce qui pourrait nous attendre au cinquième rang. Mais on demeure à la merci des décisions des autres équipes. On essaie de prendre une décision éclairée et on est à l'aise avec notre liste », a mentionné Gorton, jeudi après-midi à l'Hôtel Fontainebleau.
 
« Je fais ce boulot depuis longtemps (plus de 30 ans) et j'ai vécu des années qu'on avait prévu à merveille les sélections des autres équipes et c'était parfois le contraire total. Il faut donc avoir une très bonne préparation. Cette fois, on attend tous de voir ce qui se passera au deuxième rang », a exposé l'Américain.  
 
Gorton prévoit d'autres transactions à l'image de celle entre les Sharks et les Sabres pour modifier le rang de sélection en première ronde.  
 
« Kent (Hughes, le directeur général) est très occupé présentement. C'est ce genre de repêchage dans lequel les équipes bougent et discutent de telles possibilités. Je pense qu'on verra beaucoup de scénarios dans ce sens. On se demande quel est le meilleur scénario pour notre situation », a-t-il confié devant une meute de journalistes.
 
Depuis la fin de la saison, Hughes n'avait pas caché que son intention serait de repêcher un attaquant avec la cinquième sélection en autant que le potentiel de ce joueur soit aussi – ou plus – élevé qu'un défenseur disponible.
 
Cette fois, Gorton a voulu être plus prudent.
 
« Je sais que Kent a fait un exposé pour choisir un attaquant pour s'amuser avec vous. Mais c'est très difficile, c'est la journée avant le repêchage et plusieurs médias sont présents. Alors de dire ce qu'on veut faire, je suis toujours mal à l'aise avec ceci. Je me fie à la philosophie du meilleur joueur disponible et on verra comment ça se déroulera vendredi », a mentionné le dirigeant.
 
À l'heure d'écrire ces lignes, Gorton semblait pencher pour conserver le droit de parole au cinquième rang.
 
« Je ne voudrais pas mentir et dire oui à 100%, mais je suis confiant qu'on sélectionnera un joueur au cinquième échelon. Toutefois, le téléphone sonne encore. C'est un bon rang pour nous, tu veux profiter de cette sélection avantageuse », a prononcé Gorton.
 
Les recruteurs aimeraient les options au 26e rang
 
Sans doute pour calmer le jeu une autre fois, Gorton a avancé qu'il jugeait que ce repêchage était similaire aux éditions précédentes. Pourtant, bien des observateurs voient plusieurs défenseurs plus talentueux dans cette cuvée.
 
Logiquement, Gorton a rappelé qu'il ne se casse pas la tête avec les différents scénarios qui émergent dans les médias.
 
« Tant d'opinions sont formulées, je n'y porte pas trop attention, ça me rendrait fou », a répondu le dirigeant.
 
Parmi les scénarios souvent formulés, il y a celui que le Canadien se départirait de son deuxième choix de première ronde (le 26e rang) pour compléter une transaction. Une option réaliste considérant les 12 choix détenus par Montréal pour ce repêchage et son surplus de ressources à la ligne bleue.
 
« Nos recruteurs ont échangé chaudement sur ce choix pendant des heures aujourd'hui (jeudi). Ça me dit que les recruteurs aiment des joueurs dans cette zone », a noté Gorton.