Nikita Scherbak veut connaître une meilleure deuxième saison professionnelle
Canadiens lundi, 4 juil. 2016. 16:29 samedi, 23 nov. 2024. 10:55BROSSARD – À sa dernière saison junior, Nikita Scherbak s’est imposé avec une production de 82 points en 65 matchs en plus d’un différentiel de plus 33. Le saut dans la Ligue américaine de hockey ne s’est pas déroulé comme prévu avec 23 points en 48 parties et un bilan de moins 26.
Cette première saison professionnelle, Scherbak l’aurait imaginée moins cahoteuse. Des blessures lui auront fait rater un total de 28 rencontres et il a rapidement constaté que le passage dans la LAH comporte plusieurs ajustements.
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Bien qu’il soit conscient de ses failles en défense, Scherbak se sent prêt à accéder à la LNH.
« Oui, c’est certain. J’étais fâché la saison dernière avec les blessures que j’ai subies, mais ça me donne plus d’expérience et je sais davantage à quoi m’attendre. Cette saison a aidé à me préparer (pour le niveau ultime) », a confié Scherbak qui est loin de posséder une personnalité drabe.
Très dynamique, le Russe de 20 ans a rongé son frein en devant se contenter d’un rôle de spectateur trop souvent à son goût. Tout de même, il a évité de plonger dans un creux psychologique.
« C’était difficile mentalement et physiquement, mais ce n’était quand même pas si mal. C’était surtout frustrant de ne pas pouvoir tout faire avec l’équipe. Maintenant, je suis prêt pour ce qui s’en vient », a décrit le gaucher reconnu pour ses aptitudes offensives.
Étant donné qu’il n’a pas été choisi pour aucun des nombreux rappels du Canadien la saison dernière, plusieurs amateurs ont eu l’impression que Scherbak avait stagné. À ce sujet, le 26e choix du repêchage de 2014 ne considère pas sa dernière campagne comme une saison perdue.
« Je ne dirais pas ça, j’ai quand même pu montrer partiellement ce que je pouvais faire dans la Ligue américaine. Je ne pense pas que ça m’a trop ralenti », a évalué l’athlète bien amusant.
Tant mieux pour Scherbak puisque la relève n’entend pas attendre après lui pour gravir les échelons. Des attaquants comme Charles Hudon, Michael McCarron, Arturri Lehkonen, Martin Reway ou Jérémy Grégoire ne lui demanderont pas sa permission pour s’accaparer un poste en attaque à sa place.
« C’est la LNH, c’est comme ça, il faut se battre pour un rôle. Ce sont de bonnes personnes, mais on doit se pousser au maximum. Même si ce sont nos amis, on veut les battre », a exprimé l’ancien des Silvertips d’Everett et des Blades de Saskatoon.
« Je suis content de voir qu’il y a des jeunes qui poussent, j’étais dans la même situation qu’eux avant. C’est encore plus spécial pour moi quand des joueurs russes se font repêcher. Je me souviens que je posais des questions aux plus vieux », a ajouté Scherbak qui n’est pas effrayé par ce défi.
Dernièrement, Scherbak a vu son poids passer de 195 à 192 livres et il se prépare à ajouter quelques livres à sa charpente dans les prochaines semaines. Il croit que son travail dans le gymnase et sur la patinoire lui permettra de faire ses débuts avec le Canadien en 2016-2017.
« Les joueurs qui ont été rappelés le méritaient, je ne serai pas jaloux d’eux. En travaillant fort, ma chance va se présenter », a-t-il commenté dans un vestiaire du Complexe sportif Bell de Brossard.
Fidèle à sa nation, Scherbak juge que l’ajout d’Alexander Radulov sera payant pour le Canadien.
« Je sais qu’il est Russe et qu’il est un excellent joueur. Je l’ai vu jouer dans la KHL, c’est un attaquant très talentueux. Ce sera bon pour Montréal, c’est ce que je pense », a-t-il relevé en se glissant dans la peau d’un analyste.
Scherbak s’est mis à rêver quand un collègue journaliste lui a évoqué la possibilité que le Canadien ait recours à un jeu de puissance entièrement russe éventuellement. Il serait enchanté de compléter cette unité avec Alex Galchenyuk, Andrei Markov, Mikhail Sergachev et Radulov.
« On verra dans quelques années, mais ce serait fou si ça arrivait. Vous ne savez pas à quoi vous attendre! », a-t-il lancé avec tout son enthousiasme.
Reway se prépare pour Montréal ou St. John’s
Maintenant qu’il a signé un contrat de trois ans à deux volets avec le Canadien, Martin Reway veut se concentrer sur son avenir en Amérique du Nord.
Le talent n’a jamais été le problème avec le petit attaquant qui a maintenu une moyenne supérieure à un point par match partout où il est passé. Le hic réside plutôt dans le fait qu’il s’est embrouillé avec son équipe professionnelle à Prague, ce qui l’a mené en Suisse. Il n’était pas non plus le plus facile à gérer lors de son passage de deux saisons avec les Olympiques de Gatineau.
Celui qui représente la Slovaquie sur la scène internationale est arrivé à la conclusion qu’il était prêt à accéder à la LNH.
« Oui, si je ne pensais pas que c’était le cas, je n’aurais pas signé le contrat pour venir en Amérique du Nord », a-t-il fait remarquer avec confiance.
Le scénario le plus probable comporte plutôt un détour par la Ligue américaine et il assure être à l’aise avec cette possibilité.
« Oui, j’irais dans la Ligue américaine si ça ne fonctionne pas pour le moment avec le Canadien, c’est l’entente qui a été établie dans mon contrat. Si ça se produit, je vais essayer de devenir un meilleur joueur », a mentionné le gaucher aux mains agiles.
À brûle-pourpoint, Reway peine à identifier les aspects de son jeu qui présentent une amélioration. Après tout, il a bien raison, les entraîneurs seront en mesure de le déceler et ils en feront autant avec les facettes à corriger.