Jiri Sekac tombé sous le charme de Montréal
Canadiens lundi, 7 juil. 2014. 12:06 lundi, 7 juil. 2014. 15:21BROSSARD - Convoité par une dizaine d'équipes de la LNH au cours des derniers mois, Jiri Sekac a choisi le Canadien en n'écoutant que son instinct.
Le Tchèque, âgé de 22 ans, a raconté être tombé sous le charme de Montréal au cours d'une visite de la ville qu'il a faite peu de temps après l'élimination du Tricolore en finale de l'Est.
« J'ai su dès lors que c'était pour cette organisation que je voulais jouer », a-t-il mentionné, lundi, à l'ouverture du camp de développement du CH.
Il a expliqué que la présence de son compatriote Tomas Plekanec à Montréal, natif de Kladno comme lui, n'a pas été un facteur important dans sa prise de décision.
« Je l'ai côtoyé dans une ligue estivale de hockey à Kladno », a-t-il précisé.
Sekac était un joueur autonome fort en demande et il n'avait que le choix de la destination puisque ce n'était pas une question d'argent dans son cas. Peu importe l'équipe qu'il allait choisir, il devait accepter les modalités de ce qu'on appelle un « contrat d'entrée » dans la LNH, ou d'un premier contrat. Il a dit avoir donc resserré son choix sur trois ou quatre équipes.
Pour lui qui n'avait jamais été réclamé au repêchage, c'était comme gagner à la loterie. Tout cet intérêt à son endroit a été un baume pour l'intérêt qu'il n'a pas eu au cours de ses années d'admissibilité au repêchage de laLNH.
Parcours atypique
L'ailier gauche qui mesure six pieds deux pouces et qui pèse 182 livres a connu un parcours atypique.
Après s'être expatrié en Amérique du Nord dans l'espoir qu'on le remarque, il est retourné en Europe bredouille.
Il a brièvement porté les couleurs des Petes de Peterborough dans la Ligue junior de l'Ontario, avant de jouer pendant deux saisons dans la USHL, avec les Phantoms de Youngstown, en Ohio.
« J'avais quitté la maison pour me lancer à la poursuite de mon rêve, mais je n'ai pas été repêché, a-t-il relaté. Avec le recul, je me demande encore pourquoi. »
À l'âge de 20 ans, il a jugé préférable de retourner en Europe pour jouer contre des hommes, dans la KHL. Le retour dans son pays a été une période très éprouvante sur le plan personnel.
« Par moments, j'étais déprimé et je voulais tout lâcher. Mais mes parents, mon père surtout, et mon amie de coeur m'ont incité à persévérer, a-t-il confié. J'ai bien fait de les écouter parce que ç'a fonctionné. »
Il a porté les couleurs du Lev de Prague à compter de 2011-12. C'est à ce moment que l'intérêt d'outre-mer s'est manifesté quelque peu. Il a fait un détour avec le Sparta de Prague, dans la Ligue tchèque en 2012-13. C'est la saison dernière, de retour avec le Lev, que le vent a tourné pour lui, peu de temps avant la période des Fêtes.
« Mon équipe venait de me soumettre une nouvelle offre contractuelle, et tout le monde sait combien c'est payant de jouer dans la KHL. Mais mon agent (Allen Walsh) m'a suggéré de patienter parce que j'allais recevoir des offres de la LNH si je continuais de bien faire. Mon rêve était ravivé, et j'ai donc suivi son conseil. »
Sekac a été le deuxième marqueur de son équipe, avec une contribution de 11 buts et de 17 passes en 47 matchs. Jiri Novotny, ancien joueur de la LNH à Buffalo entre autres, a récolté un point de moins que lui. Le défenseur montréalais Marc-André Gragnani et l'ancien défenseur du Canadien Ryan O'Byrne étaient deux autres de ses coéquipiers.
Chez le Canadien, il se verra offrir l'occasion de mériter un poste au sein d'un des trois premiers trios.
« Je vais faire de mon mieux pour mériter un poste. J'espère être prêt, on verra bien. Je sais qu'il n'y a rien d'acquis, a-t-il affirmé.
« Je veux profiter de ce camp pour montrer ma valeur. J'ai déjà joué sur de plus petites patinoires, ça ne me dérange pas. J'espère que je vais me réadapter au plus tôt. Mes principaux atouts sont mon coup de patin et mon jeu dans les coins de patinoire. Je peux jouer à l'aile droite, mais je préfère le côté gauche. »