Samuel « Snacks » Montembeault a gardé le dessert pour la fin
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MONTRÉAL – Gourmand avoué et assumé, Samuel Montembeault a gardé le meilleur pour la fin.
Alors qu'il avait déjà épaté la galerie pendant l'ouverture locale, le gardien de 27 ans a effectué une sublime intervention pour empêcher Auston Matthews d'inscrire le but égalisateur avec quatre minuscules secondes à écouler.
Les cris « Monty ! Monty ! Monty! » avaient déjà commencé à résonner dans le Centre Bell quand il a réussi cet arrêt qui a résumé à merveille sa soirée. Comme si c'était le dessert qu'il attendait.
Vif, Montembeault s'est déplacé à la perfection pour stopper le meilleur buteur de la dernière saison.
« C'est arrivé vite, j'ai avancé pour couvrir mon angle et la rondelle m'a frappé dans le logo. Je suis vraiment content d'avoir réussi cet arrêt, c'est une grosse victoire pour nous », a commenté le gardien.
Savard a taquiné Montembeault – qui est surnommé Snacks – en disant qu'il pourra « se gâter un peu et manger en masse de cochonneries » après cette solide performance et les nombreuses calories brûlées.
Après le son de la sirène, Savard a été incapable de cacher son immense satisfaction envers son coéquipier et ami. Il l'a secoué de joie, une belle réaction à voir en début de saison.
« C'est un gros bonhomme, mais je suis capable d'en prendre. Il était content, lui aussi, il a joué un fort match », a réagi Montembeault avec le sourire.
Le Québécois était aussi heureux d'apprendre qu'il est le premier gardien du Canadien à réussir un blanchissage lors du match d'ouverture depuis nul autre que Ken Dryden, le 8 octobre 1975. D'ailleurs, le masque de Montembeault rend hommage notamment à l'ancien numéro 29.
Quant à ce blanchissage, Montembeault se souvient très bien que son dernier remontait à sa première saison à Montréal, le 23 février 2022 contre Buffalo.
À chaud, il jugeait qu'il venait de disputer sa meilleure partie dans la LNH avec ses 48 tirs bloqués.
« Probablement, je me sentais super bien. J'avais vraiment hâte à ce match et j'étais prêt », a raconté Montembeault qui a déjà obtenu 48 arrêts contre les Stars et 49 contre les Golden Knights.
S'il a adoré la cérémonie et qu'il était nerveux au départ, il tenait mordicus à entamer la saison du bon pied.
« Absolument, je voulais être solide et je veux être constant pendant toute la saison », a-t-il visé alors que son rendement sera épié pour la Confrontation des quatre nations.
« J'essaie de ne pas y penser, mais j'ai entendu que l'équipe serait choisie rapidement », a ajouté le sympathique numéro 35.
Martin St-Louis ne pouvait qu'apprécier l'exposé de son gardien qui veut conserver son statut de numéro un.
« Pour lui, de réussir une telle partie, c'est énorme. Tu n'as pas la chance de jouer deux fois le match d'ouverture. C'est très positif », a noté l'entraîneur qui n'avait pas voulu lui assurer son poste pour la majorité de la campagne.
Effort défensif convaincant
Tant qu'à parler de Montembeault, il importe d'ajouter un volet sur le rendement défensif de ses partenaires. Peu d'observateurs imaginaient que le Canadien serait en mesure de menotter les Leafs.
« On a joué de manière très solide défensivement. On a insisté là-dessus pendant le camp d'entraînement et je suis bien content de cette partie de notre performance », a indiqué le capitaine Nick Suzuki.
Un vaste effort collectif a été requis et c'est tant mieux ainsi.
« C'est ce que ça va nous prendre constamment, on sait qu'on a besoin de l'effort de tout le monde. Ce n'est pas un joueur qui va nous transporter », a reconnu Mike Matheson.
Bien sûr, le plus important a été de conserver l'avance pendant plus de 52 minutes.
« Plus tu réussis et plus tu gagnes en confiance dans ces situations. On en a parlé avant la troisième période », a indiqué Matheson.
« C'est une question de concentration, on veut vivre ces situations et tenir le coup. Je trouve qu'on a accompli un bon travail. C'est sûr qu'ils ont eu beaucoup de lancers, mais ils ont une puissante attaque », a précisé David Savard.
On a voulu savoir s'il était trop tôt de parler des bénéfices sur la confiance du groupe pour le premier droit du calendrier.
« Non, je trouve que ça nous donne un gros élan de confiance pour la deuxième partie. Je suis convaincu que les Bruins n'étaient pas contents de leur premier match, ils voudront se reprendre », a cerné Suzuki qui a prétendu ne pas avoir été aussi enflammé pour l'ouverture locale grâce à la cérémonie bien dosée.