Martin St-Louis a un nouveau projet en Lane Hutson

BROSSARD – En tant qu'enseignant, Martin St-Louis ne peut qu'être attiré par le projet Lane Hutson. D'autant plus que l'entraîneur est persuadé de pouvoir l'aider en vertu de leur gabarit similaire.

Avec le talent qu'il possède et l'intrigue qu'il représente, rares seront les journées qu'on ne parlera pas de lui durant le camp d'entraînement.

St-Louis a été questionné sur la manière dont il pourrait refiler ses connaissances à Hutson. À voir l'empressement avec lequel St-Louis a démarré sa réponse, on a compris que ce sujet l'allumait. Surtout que Hutson hérite d'un défi semblable de s'implanter dans la LNH avec un physique modeste.

« Ouais, assurément. Je n'ai pas joué en défense, mais notre gabarit se ressemble. Au niveau universitaire, je touchais beaucoup à la rondelle, mais ce sera moins le cas dans la LNH. Donc le jeu sans la rondelle, que tu sois un attaquant ou un défenseur, il y a des principes à respecter. Je crois que je peux l'aider avec ça, que c'est l'une de mes forces et une chose sur laquelle j'insiste », a notamment cerné St-Louis.

Inutile d'être un génie pour comprendre que Hutson misera sur ses qualités avec la rondelle pour s'imposer dans la LNH. À court terme, il devra tout de même démontrer qu'il peut tenir le coup défensivement. Qu'il atteint un standard de base en défense suffisant pour rassurer l'entraîneur.

« Oui, c'est important et ça implique de jouer la game. Je me répète, mais on sait que Hutson a un talent offensif. Ça se peut qu'il ne puisse pas l'exploiter pendant ses quatre premières présences alors tu dois être prêt pour le reste. Si tu pousses trop le jeu, tu prends soin que d'une personne. Alors que si tu prends soin du jeu, tu prends soin de toute l'équipe », a-t-il exposé.

Si on devait uniquement se fier à la manière dont les dirigeants du Canadien parlent de Hutson, on pourrait déduire qu'il débutera la saison à Montréal. Bien sûr, Hutson devra leur donner raison pendant le camp d'entraînement et les matchs préparatoires.

Ce sera également intéressant de surveiller l'utilisation de Hutson en avantage numérique. Cette saison, avec l'arrivée de Patrik Laine, St-Louis pourrait se tourner vers une unité composée de cinq attaquants avec Nick Suzuki posté à la ligne bleue. À moins qu'il préfère garder Mike Matheson dans le quintette ou qu'il souhaite explorer l'option Hutson.

Chose certaine, St-Louis et l'état-major auront à réfléchir aux options à privilégier pour jongler entre le développement des jeunes qui poussent à la ligne bleue et le bien de l'équipe.

« J'essaie de ne pas trop me soucier de ça parce que, la plupart du temps, les choses se placent par elles-mêmes. Je crois fermement que les joueurs atterrissent où ils méritent. Il y a aura sans doute des décisions difficiles et c'est une bonne chose », a répondu l'entraîneur.

Le directeur général Kent Hughes a déjà prouvé, avec le ménage à trois impliquant Cayden Primeau, qu'il déteste perdre un atout sans rien obtenir en retour. On imagine donc que Hughes sera prudent avec ses défenseurs et qu'il choisira d'en céder certains à Laval car ils ne doivent pas aboutir au ballottage.

Une réalité que St-Louis ne peut qu'accepter.

« Étant donné que je suis dans ce milieu depuis longtemps, je ne crois pas que ça me dérange. Je comprends que ça fonctionne ainsi. Je ne peux pas contrôler cet aspect », a-t-il réagi.