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RÉSULTATS

Nick Suzuki tente d'aider Slaf qui a été puni

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MONTRÉAL – Où peut-on trouver le positif dans le fait de voir Juraj Slafkovsky qui a été cloué au banc pendant de longues minutes face aux Blue Jackets de Columbus? Probablement dans le leadership exercé par le capitaine Nick Suzuki

Et aussi dans la gestion plus imputable de l'entraîneur Martin St-Louis. 

Mais débutons par l'influence de Suzuki. Vers le milieu de la deuxième période, Slafkovsky a patienté pendant 5 :01 sur le banc de son équipe. Une présence a suivi sur le quatrième trio et il a fait sécher son équipement pendant les 4 :24 restantes de cet engagement. 

Au son de la sirène annonçant le deuxième entracte, Slafkovsky est resté immobile sur le banc des siens. Il a attendu que Suzuki se rapproche pour finalement se lever en lui adressant quelques mots. 

« Je lui ai parlé à ce moment et dans le vestiaire par la suite », a confirmé le capitaine.  

« Juraj était un peu trop dans sa tête et j'essaie de l'aider. On est tous passés par là », a précisé Suzuki. 

Au début de la troisième période, Slafkovsky a eu à aiguiser sa patience pendant 5 :05 avant de sauter sur la patinoire. 
 
« Il doit être imputable. Je lui disais qu'il n'allait pas rater tout le match et qu'il devait être prêt pour la suite. Marty l'a replacé avec nous et il a remporté des batailles pour la rondelle. Ce n'est jamais plaisant mais c'est la manière dont tu réponds qui importe », a expliqué Suzuki.  

« C'est un épisode d'apprentissage. C'est un très bon joueur et ça arrive parfois d'être laissé sur le banc », a-t-il enchaîné.  

Pendant son point de presse, St-Louis a admis que la bonne prestation de sa troupe avait facilité cette gestion individuelle. 

« C'est plus facile quand ton équipe joue bien de gérer les individus. Quand ça va mal, c'est difficile, tu as trop de joueurs à gérer », a dit St-Louis en souriant. 

L'entraîneur du Tricolore a évoqué les écueils qui vont frapper sa jeune équipe. Parfois, ça se présente collectivement et parfois, individuellement. 

Si le Canadien était toujours dans un mode axé uniquement sur le développement, St-Louis n'aurait pas géré le tout de la même manière. C'est là que le « hard coaching » se manifeste. 

« Martin va utiliser les joueurs qui se démarquent le plus. Il voulait procéder à un changement et ça arrive », a répondu Suzuki. 

Lorsque le Canadien aura atteint un rythme de croisière plus intéressant, il sera une équipe difficile à affronter offensivement et défensivement. Pour y parvenir, l'échec-avant représente une clé essentielle et on ne peut pas dire que Slafkovsky s'impose à ce chapitre cette saison. 

Le Slovaque fêtera son 21e anniversaire en mars et ça ne fait que rappeler que son manque d'expérience lui fait mal à l'occasion. 

En plus de s'enlever de la pression sur les épaules, Slafkovsky devra regarder autour de lui et s'inspirer d'un athlète comme Jake Evans, un choix de septième ronde, qui a appris les rudiments du jeu de la LNH. 

« Jake est un choix de septième ronde? Je ne savais pas. À un certain âge, la ligue s'en fout. Peux-tu jouer? Si tu peux, tu vas jouer. Les autres doivent continuer de progresser et finir par se trouver chaise ou en voler une mieux placée. Ça exige de la confiance en tes moyens et un état d'esprit fort », a conclu St-Louis avec un message qui s'applique notamment à Slafkovsky.