BOSTON – P.K. Subban a marqué en avantage numérique, s’est chamaillé avec Milan Lucic, a dominé son équipe dans la colonne des tirs au but et des mises en échec et, encore une fois, s’est fait huer chaque fois qu’il prenait possession de la rondelle.

Business as usual, donc, pour le défenseur étoile du Canadien samedi soir. Mais un incident inhabituel l’a contrarié.

Subban s’est plaint d’avoir été aspergé d’eau à deux reprises en passant en face du banc des Bruins de Boston, où il a été vu en train d’échanger quelques mots avec Shawn Thornton dans les derniers instants de la défaite des siens.

Oh, il a demandé qu’on n’en fasse pas un plat! Mais seulement après avoir pris le temps de faire un historique aussi détaillé que possible de l’altercation dans un vestiaire déserté par la majorité de ses coéquipiers après l’échec qui plaçait son club au bord du gouffre.

« Je ne sais pas si c’est bien lui, a raconté Subban en parlant de l’homme fort des Bruins, mais quelqu’un m’a arrosé à la fin du match. J’en ai eu plein la visière, je ne voyais pas devant moi pendant la dernière minute et demie. Ça m’a choqué, mais bon, j’imagine que ça fait partie du jeu. »

Michel Therrien a refusé de commenter. Claude Julien avait eu vent de l’affaire, mais le geste a échappé à son attention et il s’est contenté de dire qu’il n’approuvait pas un tel comportement.

Thornton, lui, ne s’est pas présenté dans le vestiaire des Bruins après la victoire.

Laissons-donc Subban continuer.

« Je suis certain que si c’est moi qui avait fait ça, l’histoire serait bien différente, a calmement poursuivi le meilleur pointeur du Canadien depuis le début des séries. On en parlerait aux nouvelles pendant trois jours, mais je ne m’attends à ce que ça devienne une grosse histoire. Tous les moyens sont bons pour arriver à gagner, j’imagine… »

« Ils nous ont battus, ça n’explique pas pourquoi on a perdu. Mais c’est le genre de truc qui, lorsque tu perds 4-2, devient un sérieux irritant. »

« Malgré tout, on ne se servira pas de ça comme élément de motivation. On fait face à l’élimination. On a d’autres chats à fouetter. »