Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Demidov à Montréal : un voyage payant, des conditions gagnantes

Publié
Mise à jour

RDS présente l'affrontement entre les Blackhawks de Chicago et les Canadiens, à commencer par l'avant-match Hockey 360 à 18 h 15. Durant le match, vous pourrez suivre les présences de Demidov sur le RDS.ca.

Avant-match

MONTRÉAL – Jeff Gorton avait parlé d'un « voyage d'évaluation » quand, en décembre, Kent Hughes, Nick Bobrov et Vincent Lecavalier s'étaient rendus en Russie pour observer et rencontrer le joyau du bassin d'espoir du Canadien. On sait aujourd'hui que cette description était un peu réductrice.

Ce joyau, Ivan Demidov, vient de faire le trajet d'inverse. Personne, jusqu'à tout récemment, ne l'attendait si tôt.

Deux conditions ont dû être respectées afin que ce transfert soit possible. L'équipe de Demidov, le SKA Saint-Pétersbourg, a été éliminée en première ronde des séries de la KHL tandis que le Canadien se maintenait, contre toute attente, en position de se qualifier pour le tournoi éliminatoire de la LNH.

Une fois ces cases cochées, un monde s'est créé où Demidov pouvait précipiter son arrivée en Amérique. Et Hughes estime que sa visite hivernale a favorisé ce scénario.

« Je crois que oui, a affirmé le directeur général du Canadien lundi matin, à quelques heures du premier match de Demidov dans ses nouvelles couleurs. Je crois que c'est toujours mieux d'avoir des relations établies, d'avoir eu la chance de le rencontrer face à face au lieu de juste au téléphone. Et depuis la visite, on est demeurés en contact avec [le SKA] à propos du développement d'Ivan, Vincent Lecavalier en particulier avec leur coach. C'est sûr que c'est peut-être plus une question pour Roman [Rotenberg], mais à mon avis, oui ça a aidé. »

Hughes a rappelé que son équipe de recruteurs avait surtout travaillé avec du contenu vidéo pour faire son évaluation de Demidov, que le Canadien a sélectionné avec le cinquième choix du repêchage de 2024. Sa présence en Russie, bien que brève, lui a permis de saisir les subtilités de son jeu qu'il qualifie comme « un mélange d'habiletés, d'intelligence et de duperie. »

À 19 ans, Demidov a été le meilleur marqueur du SKA. Ses tours de magie, au Québec, sont devenus viraux. Même Martin St-Louis, son nouvel entraîneur, a admis avoir appris à le connaître par le biais de ses highlights sur le web.

Le temps de jeu inconstant de Demidov a fait jaser autant que ses exploits avec la rondelle. Rotenberg l'a fréquemment cloué au banc. Il lui a fait rater quelques matchs. Plusieurs, de ce côté de l'Atlantique, ont interprété ce traitement comme une punition pour les ambitions avouées du jeune homme de quitter le plus tôt possible pour la LNH.

Sachant ce qu'il sait, Hughes voit plutôt dans ces écueils une source d'espoir aussi valide qu'un montage de jeux spectaculaires quant au potentiel de réussite de sa recrue dans les prochaines semaines.

« Je donne le crédit à Roman, il avait une vision. Évidemment, on en a discuté avec lui. Tout au long de l'année, il savait qu'il voulait former Ivan au-delà de ce qu'il pouvait offrir comme production offensive. Il voulait améliorer sa gestion de la rondelle et son niveau d'engagement dans les duels défensifs, des détails sur lesquels on s'entendait pour dire qu'il devait travailler pour avoir du succès ici un jour. On espère aujourd'hui que tout ce travail facilitera un peu sa transition vers la LNH. »

Avec la mise sous contrat de Demidov, Hughes a voulu transmettre à son vestiaire le même message que lorsqu'il avait décidé d'opter pour le statu quo à la plus récente date limite des transactions. Il veut donner à son équipe les meilleures chances de gagner et il croit que l'arrivée de sa pépite est un autre pas vers la réalisation de cet objectif.

« Même avant qu'on réussisse [à le mettre sous contrat], après notre match de mardi, plusieurs joueurs sont venus me voir. Ils entendaient les rumeurs, ils me demandaient ce qui en était. Tu vois qu'ils sont certainement conscients de son nom, de son potentiel. Les gars dans la chambre veulent gagner à tout prix, alors ils vont l'accueillir à bras ouverts. »

Cependant, le DG se retient de mettre la barre trop haut pour le jeune homme. D'autres s'en chargent déjà de toute façon.

« Pour être honnête, je n'ai pas d'attentes précises par rapport à ce qu'il va faire ce soir ou dans le match de mercredi. Quand il est question d'Ivan, notre enthousiasme est justifié par ce qu'on voit en lui pour les prochaines années. Qui sait? Il arrive que des jeunes joueurs partent sur les chapeaux de roue. Je continue de lire des commentaires sur le tour de chapeau de Ryan Poehling. C'en est un exemple. Pour d'autres, ça prend plus de temps. Mais pour Ivan, on pense plus à ce qu'il pourrait nous donner pour les cinq à dix prochaines années. »  

 

Articles récents Canadiens