(RDS)-Bonjour chers internautes. Dans le monde du hockey, il ne faut pas se surprendre de rien. Une transaction peut se produire n'importe quand et qui sait, une transaction pourrait impliquer Vincent Lecavalier du Ligthning de Tampa Bay. Je serais toutefois étonné de le voir changer de formation, quoique de nos jours, on ne sait jamais.

La direction du Ligthning a toujours identifié Lecavalier comme un joueur de concession autour duquel on voulait construire l'équipe. Il y a eu aussi plusieurs bons jeunes joueurs qui sont passés à Tampa Bay ces dernières années avant de quitter. Je pense que le directeur général Rick Dudley, à moins de recevoir une offre extraordinaire, ne bougera pas avec Vincent. Il va se montrer patient avec ce joueur, qui ne l'oublions pas, est encore très jeune.

Je crois toujours qu'il est capable de jouer à un niveau supérieur à la majorité des joueurs du circuit. Deviendra-t-il une grande vedette? Le temps le dira mais il possède un talent certain. C'est un jeune homme sérieux qui a à coeur sa profession, qui s'entraîne régulièrement pour pouvoir en donner le plus possible aux amateurs et à ses patrons.

Il se produit souvent de la confusion quand on prend un joueur à caractère offensif, pour en faire un joueur à caractère défensif. Il faut réaliser qu'il a obtenu 67 points à sa deuxième saison dans la LNH à l'âge de 19 ans et on anticipe alors qu'il pourra en obtenir au moins 80 à sa troisième saison. Il a aussi vécu trois changements d'instructeur en seulement quatre ans de carrière, je pense que c'est difficile pour lui de s'adapter. Il est évident que chacun des entraîneurs qui passent a sa propre philosophie. Je crois néanmoins que si l'équipe est patiente avec lui et qu'on lui donne la chance de montrer son talent, il deviendra le joueur que Lightning espère depuis toujours.

Vincent Lecavalier n'a pas exigé de transaction à la direction du Lightning. Même chose du côté de son agent. On souhaite seulement que Vincent puisse travailler à son aise et qu'il puisse s'entendre avec son entraîneur.

Je ne crois pas que congédier l'entraîneur John Tortorella serait une bonne chose car au moment où on se parle, le Lightning paie encore deux anciens instructeurs, moi et Steve Ludzig, en plus de l'instructeur actuel. S'il fallait que le Lightning paie un quatrième entraîneur, il y aurait quelqu'un d'autre qui paierait le prix.

Même s'il na pas participé au camp d'entraînement, Vincent Lecavalier a passé l'été à s'entraîner à Boston. Il était en grande forme. Je crois que les difficultés du numéro quatre, viennent aussi du fait que l'équipe n'a jamais été en mesure de l'entourer adéquatement. Le Ligthning n'a jamais participé aux séries éliminatoires. L'équipe est jeune et il lui faut être patiente. On y retrouve des jeunes comme Brad Richards et Martin St-Louis qui ont du talent. Tempa Bay s'en va dans la bonne direction.

Vincent avait beaucoup de pression quand il s'est joint au Lightning. Moi, je ne lui ai jamais mis de pression. Toutefois, le propriétaire l'avait comparé à Michael Jordan et l'avait étiqueté comme un joueur de franchise qui allait sauver l'équipe. C'était beaucoup demander à un jeune de 18 ans compte tenu du talent que l'on retrouvait dans cette équipe, il y a quatre ans.


Vincent Lecavalier vs Alexandre Daigle

Il serait injuste de tenter d'établir un parallèle entre les deux joueurs. D'abord, ce sont deux athlètes différents au gabarit différent également. Il est difficile pour moi de les comparer puisque Daigle n'a pas joué longtemps pour moi. Il a toutefois bien joué quand il était avec mon équipe à Tampa Bay.

En ce qui concerne Vincent, j'ai été son premier instructeur dans la LNH et je peux dire qu'il est un jeune homme dédié à sa profession et je suis convaincu qu'il va réussir. Ce n'est qu'une question de temps. J'espère qu'il va réussir avec le Lightning qui se doit d'être patient, je le mentionne à nouveau.

N'empêche que si l'équipe ne va nulle part et qu'elle est rapidement éliminée de la course aux séries éliminatoires, Rick Dudley pourrait se laisser tenter s'il recevait une offre extraordinaire. Le directeur général se doit d'écouter. S'il est vrai que les Devils du New Jersey sont prêts à se défaire des services de Bobby Holik et de Scott Gomez, tu te dois d'y penser. Toutefois je doute que ces deux joueurs aient été offerts au Lightning. Tout est possible mais il ne faut pas oublier que Lecavalier n'a que 21 ans. Il sera encore là dans dix et il serait prématuré, quant-à-moi, de l'échanger.


Lecavalier avec le Canadien?

Lecavalier a besoin d'être bien entouré. À Montréal, Guy Lafleur était bien entouré. Les joueurs qui deviennent des vedettes comptent sur de bons coéquipiers; des défenseurs qui vont lui refiler le disque et des ailiers qui vont l'aider à compléter les jeux.

À Montréal, il faut se demander si André Savard est prêt à sacrifier cinq joueurs pour Lecavalier. D'un autre côté, je ne crois pas que le Tricolore possède les joueurs susceptibles d'intéresser le Lightning, à moins d'inclure des jeunes comme Ron Hainsey ou encore Marcel Hossa. Savard y penserait deux fois toutefois avant de laisser partir de si jeunes joueurs qui sont voués à un bel avenir.

C'est évident qu'André Savard pense à Vincent Lecavalier comme plusieurs équipes. Il faut toutefois payer le prix pour obtenir ses services.


Doug Gilmour

Pour le moment, on ne doit pas s'inquiéter de la production du vétéran. Le temps nous dira si j'ai raison. Il ne faut pas oublier qu'il n'a pas eu de camp d'entraînement. Il s'était donné au moins dix matchs pour s'acclimater. Un camp d'entraînement est très important pour un joueur de 38 ans. S'il avait joué un match préparatoire, ça l'aurait aidé.

Je crois qu'il ne faut pas s'alarmer. D'ailleurs, on semble voir plus de créativité chez lui depuis quelques matchs. Il sera jugé par le nombre de points qu'il amassera mais il ne faut pas s'attendre à ce qu'il obtienne un point par match. De mon côté, j'estimais qu'il pourrait obtenir l'équivalent d'un demi-point par partie. Il faut être prudent. Il n'est pas un joueur de centre numéro un comme ce fut déjà le cas au cours des années précédentes. À son âge, il ne faut pas trop lui en demander.

J'aime la façon dont Michel Therrien l'utilise mais après avoir disputé dix parties, c'est le temps de produire pour lui. Néanmoins, quand un joueur rate un camp d'entraînement, il est difficile pour lui de se faire justice en première moitié de saison. On pourra l'analyser davantage à partir du 41e match du Canadien.


Les Expos

J'ai vécu à St-Louis lors des bonnes saisons des Cards. J'étais à Cincinnati dans les bonnes années de Pete Rose et de Johnny Bench. J'adore le baseball. J'ai aussi assisté à des matchs à Détroit et à Chicago. La situation des Expos m'attriste. Si l'équipe devait quitter Montréal, je pense que cela va créer un vide énorme même s'il y avait peu de spectateurs l'an dernier qui assistaient aux parties à Montréal.

Quand tu perds une équipe, comme cela s'est produit à Québec avec le départ des Nordiques, le sport ne revient pas dans cette ville. Cela s'est vu ailleurs mais c'est plutôt rare. Il y a quelques cas comme au Minnesota avec le Wild ou au football à St-Louis, Cleveland et Houston l'an prochain.

Je doute que si les Expos quittent la ville, que le baseball majeur y revienne un jour. C'est triste car après tant d'année, il s'agit d'une lourde perte. Après 33 ans, c'est un peu la responsabilité de tout le monde. Il ne faut pas pointer du doigt une personne en particulier.

Si les Expos partent, ce serait une deuxième équipe en l'espace de quelques années seulement qui quitterait le Québec.

Je me souviens quand je me suis joint avec les Blues de St-Louis où il y a eu des ennuis entre Harry Ornest, le propriétaire, et la LNH. L'équipe n'avait pas eu le droit de participer au repêchage. Le directeur général Ron Caron avait fait des miracles avec cette équipe. Il a littéralement sauvé la franchise de St-Louis, qui ne disposait pas d'un gros budget. Malgré tout en 1986, nous avions atteint la finale de la conférence.

Chez les employés, c'était l'incertitude. On croyait que l'équipe se retrouverait à Regina en Saskatchewan. Il a fallu rassurer les employés et les joueurs. Je leur ai dit qu'il ne servait à rien de s'énerver avec les rumeurs et qu'il fallait faire le travail tout simplement. Les joueurs ont bien répondu. Il y avait entre autre Doug Gilmour au sein de cette équipe. On y retrouvait aussi le gardien Mike Liut, Brian Sutter, Rob Ramage et Bernie Federko, tous des joueurs de caractère qui ont surmonté l'épreuve et nous sommes devenus une bonne équipe.