(RDS) - Après avoir terminé au premier rang de leur section l'an dernier, les Bulldogs de Hamilton connaissent une saison plus difficile en 2004-05. Le club-école du Canadien est un des seuls à faire confiance uniquement à des jeunes. Des vétérans comme Patrick Traverse ont d'ailleurs été obligés de trouver du travail ailleurs. Il poursuit sa carrière avec les Aeros de Houston.

A 30 ans, Patrick Traverse continue de rouler sa bosse dans le monde du hockey. Après avoir passé quatre ans dans l'organisation du Canadien, le vétéran défenseur n'a pas joué un seul match dans la Ligue nationale la saison dernière et il était clair pour lui qu'il n'avait plus sa place avec l'organisation du Tricolore.

"L'année dernière a été une année difficile pour moi. Je me suis forcé pour connaître une bonne saison. Les Stars m'ont donné une chance et j'espère la saisir s'il y a une saison", indique Traverse.

Traverse n'est pas dupe. Plus le conflit se prolonge dans la Ligue nationale, et plus les experts pensent que certaines équipes pourraient disparaître. Si jamais c'est le cas, l'ancien joueur du Canadien sait très bien que ses perspectives d'avenir s'amenuiseront considérablement.

"Une des raisons qui m'a permis de jouer dans la Ligue nationale est qu'il y a 30 équipes. Si des équipes disparaissent, ça va faire mal à des joueurs comme moi. J'essaie de ne pas trop penser au conflit et j'ai confiance qu'il se règle", ajoute l'ancien arrière du Canadien.

Le conflit pourrait faire également mal aux plus jeunes comme Stéphane Veilleux. Coéquipier de Traverse à Houston, il commençait à frapper aux portes de la Ligue nationale avant que le lock-out soit déclenché. L'an passé, avec le Wild, Veilleux a amassé dix points en 19 parties. A 23 ans, il se sentait prêt à faire le grand saut cette année.

"J'aurais probablement pu jouer une saison entière. J'étais prêt. Avec le lock-out, je vais faire comme les autres et je vais attendre. Espérons qu'ils vont se parler le plus rapidement possible", précise Veilleux.

Il est à espérer que Stéphane Veilleux ait raison et que son tour viendra bientôt. Mais malgré toute sa bonne volonté, il faudra d'abord que le conflit se règle avant qu'il gradue dans la Ligue nationale. En attendant, il mange son pain noir comme plusieurs autres jeunes de la Ligue américaine qui doivent se contenter d'un salaire de misère pendant le lock-out.