La suggestion vient d'un confrère montréalais, attaché à Sports Illustrated : Michael Farber. « Que les propriétaires et les joueurs prennent bien leur temps pour peaufiner le projet d'une nouvelle convention de travail.

Que les deux clans ne se laissent pas influencer par la perspective d'annuler la saison 2004-05 mais qu'ils concentrent leur attention sur un tournoi réunissant toutes les équipes, un tournoi à partir de la fin mars. »

Dans le style du grand tournoi américain du basketball collégial. Deux associations et un tournoi par élimination avec comme toile de fond : la coupe Stanley. Il propose un bail pour les deux finalistes de l'an dernier, le Lightning de Tampa Bay et les Flames de Calgary, et engage les 28 autres équipes dans un tournoi.

Instantanément, ce tournoi créerait un intérêt chez les amateurs de hockey. A partir du classement de l'an dernier, on composerait alors un calendrier de rencontres basé sur des séries de 3 de 5. Le coup d'envoi opposerait alors : Boston à Pittsburgh, Philadelphie à Washington, Toronto à NY Rangers, Ottawa aux Panthers de la Floride, New Jersey à Caroline, Montréal à Atlanta et les Islanders aux Sabres de Buffalo.

Il ne fait aucun doute qu'un plan de marketing étoffé, avec quelques nouveaux règlements, et un partenariat entre les joueurs et les propriétaires, tout cela viendrait amenuiser les conséquences néfastes d'un conflit ayant écorché un sport déjà très vulnérable aux Etats-Unis.

Mais il y a un hic dans cette proposition.
Comment faire avaler à 14 propriétaires que leurs formations joueraient un maximum de cinq matchs, et bye bye, c'est terminé. Sans oublier que la plupart des équipes de la ligue n'auraient pas le maximum requis de 23 joueurs actuellement en possession d'un contrat.

Ferait-on signer des ententes pour cinq matches?
Oh, parmi les 14 proprios éliminés en première ronde, il y en aurait un qui au moins gagnerait la loterie Sydney Crosby.

Un vote secret

Selon Stan Fischler, columnist à MSG Network, le joueur d'une équipe de la Ligue nationale - insistant pour garder l'anonymat - lui aurait mentionné qu'à l'occasion d'un vote secret, effectué mercredi, ses coéquipiers avaient voté en majorité pour un retour au travail malgré un plafond salarial.

Le dit joueur aurait communiqué le résultat du vote aux représentants de l'Association des joueurs et qu'il se serait fait joliment remettre à sa place.
L'initiative prise par le dit joueur ne devrait-elle pas être imitée par Bob Goodenow.

Aurait-il le courage de demander aux membres de prendre un vote secret afin de mieux connaître leur état d'âme?
Le problème dans cette histoire, c'est que le joueur qui a pris l'initiative du vote secret ne veut pas que son nom soit mentionné. Il ne veut pas élaborer davantage sur toute la démarche qu'il a effectuée pour en arriver à un tel résultat.

Pourquoi? Parce qu'il ne veut pas être le premier à poser un tel geste, dit-il.
Ca vous donne une petite idée de l'emprise qu'a Bob Goodenow sur les membres de l'Association.

La solution Burke

L'ex-directeur général des Canucks de Vancouver, Brian Burke, propose une solution pour résoudre le problème entre les joueurs et les propriétaires. Il suggère une entente de 10 ans mais en deux volets. Si les joueurs sont si convaincus que la diminution de 24% de tous les salaires des joueurs est l'unique solution, alors que les propriétaires décident de prendre un risque… sur deux ans. Qu'on utilise le système au cours des deux prochaines saisons mais si ça ne fonctionne pas, les joueurs devront automatiquement accepter un plafond salarial pour les huit saisons suivantes.
Intéressant, n'est-ce pas?

J'imagine cependant que certains propriétaires seraient tentés de faire sauter la marmite, strictement pour en arriver à l'imposition d'un plafond salarial pour la saison 2007-08.

Un point intéressant. Burke recommande la création immédiate d'un comité pour jeter les bases sur la façon dont on procédera pour déterminer les sources de revenus de chacune des équipes et surtout sur la vérification des états financiers. C'est l'unique façon de créer un solide partenariat.