Jouer en dépit de la douleur
Hockey vendredi, 11 janv. 2008. 21:15 vendredi, 22 nov. 2024. 12:36
J'ai disputé la partie de jeudi face au Lightning à Tampa Bay. C'était un premier match après une absence de 13 rencontres en raison d'une entorse à une cheville. J'étais tellement content, surtout que j'avais très hâte d'aider les gars à gagner encore une fois.
Ma blessure n'est pas guérie à 100%. De toute façon, je ne crois pas qu'elle puisse guérir davantage. Deux semaines d'absence de plus n'auraient absolument rien changé à la situation. Je risque d'être ennuyé par cette douleur jusqu'à la fin de la campagne. Donc, je n'ai pas le choix de jouer en dépit de la douleur et poursuivre les traitements jusqu'à la fin.
Je suis content de ma performance contre le Lightning. Michel Therrien m'a utilisé 16 minutes. J'ai dû attendre jusqu'au troisième désavantage numérique pour jouer sur les unités spéciales mais par la suite, tout s'est placé. Je ressens de la douleur surtout lorsque je pousse mais ça ne m'empêche pas d'aller dans les coins ou de subir des mises en échec. Dans le fond, ça ne change rien à mon style et blessé ou pas, l'entraîneur sait qu'il peut compter sur moi.
Mes coéquipiers et certains journalistes m'ont dit après la partie que j'avais joué comme si je n'avais jamais été blessé.
Les Penguins ont gagné leurs huit derniers matchs et dans une série victorieuse, un joueur blessé se sent moins coupable. À vrai dire, j'avais peur que nous perdions dès mon retour au jeu. Les gars superstitieux de l'équipe auraient dit que cette défaite aurait été de ma faute.
C'est sûr que lorsque tu es blessé, certaines idées noires traversent l'esprit. On s'imagine que l'équipe à moins besoin de nous en raison des succès. Même si cette crainte nous habite un peu, il faut être confiant. Je suis déjà passé par là et j'ai gardé confiance. Je connais mon rôle et je sais comment que je peux faire une différence sur la glace.
Huit victoires de suite
On dirait que tout tombe en place en même temps pour nous. Les gars jouent du bon hockey et le système de jeu est bien appliqué. Il ne faut pas oublier que notre gardien Ty Conklin est hot par le temps qui court. Il multiplie les arrêts et il nous garde dans le match.
Malgré ses récents succès, je ne crois pas Conklin va voler le poste de Marc-André Fleury, actuellement sur la liste des blessés. Marc-André et Danny Sabourin sont d'excellents gardiens et avec Ty, ça nous en fait trois excellents.
Pour l'instant, il est difficile pour Michel d'y aller avec un système d'alternance parce que Ty n'a pas encore subi la défaite. J'en discutais avec Danny et on sait pas ce qui se passera avec les gardiens au retour de Marc-André.
Le moral de Fleury commence à être affecté parce que ça tarde à guérir, lui qui concentre tous ses efforts sur sa remise en forme. Nous avons eu la même blessure et contrairement à moi, c'est beaucoup plus souffrant pour lui, particulièrement lorsqu'il utilise le style papillon.
Rendez-vous raté à Buffalo
Ma blessure n'étant pas guérie, j'ai raté la partie en plein air dans le stade football des Bills de Buffalo, le premier janvier. C'était un rêve pour moi d'y participer alors inutile de vous dire, que ma déception était très grande.
J'espérais vraiment être rétabli pour y participer. J'ai travaillé très fort pour y être et durant ma réhabilitation, j'étais inquiet de ne pas y être. J'ai commencé à relaxer lorsque j'ai compris officiellement, et surtout accepté dans mon esprit que je n'y participerais pas.
J'ai eu un petit aperçu de l'expérience vécue par les gars en participant à l'entraînement, la veille. C'était super. En plus, je suis sur la photo d'équipe. Durant la partie, j'étais assis aux premières loges près du banc des joueurs et j'avais l'impression de participer à ce moment historique.
Pendant les pauses, moi et Marc-André bombardions de balles de neige, la mascotte des Sabres.
S'il avait moins neigé, ça aurait été parfait parce que je ne crois pas que les joueurs aient eu froid. Certaines choses bizarres se sont produites. Notamment en tirs de barrage. C'était plutôt amusant de voir Sidney Crosby perdre la rondelle dans la neige.
La foule a tellement embarqué dans le spectacle. Les gars m'ont dit qu'ils ont été impressionnés par les feux d'artifice et par le passage de quatre gros hélicoptères avant la rencontre. C'était un événement unique.
Je pense qu'il y aura éventuellement d'autres parties présentées à l'extérieur. Comme les Penguins sont très populaires, je ne serais pas surpris que nous soyons invités à y participer. Je sais qu'il y a cinq ou six villes intéressées, dont Montréal. Je sais aussi que les Penguins aimeraient jouer au Heinz Field, le domicile des Steelers.
*propos recueillis par Robert Latendresse
Ma blessure n'est pas guérie à 100%. De toute façon, je ne crois pas qu'elle puisse guérir davantage. Deux semaines d'absence de plus n'auraient absolument rien changé à la situation. Je risque d'être ennuyé par cette douleur jusqu'à la fin de la campagne. Donc, je n'ai pas le choix de jouer en dépit de la douleur et poursuivre les traitements jusqu'à la fin.
Je suis content de ma performance contre le Lightning. Michel Therrien m'a utilisé 16 minutes. J'ai dû attendre jusqu'au troisième désavantage numérique pour jouer sur les unités spéciales mais par la suite, tout s'est placé. Je ressens de la douleur surtout lorsque je pousse mais ça ne m'empêche pas d'aller dans les coins ou de subir des mises en échec. Dans le fond, ça ne change rien à mon style et blessé ou pas, l'entraîneur sait qu'il peut compter sur moi.
Mes coéquipiers et certains journalistes m'ont dit après la partie que j'avais joué comme si je n'avais jamais été blessé.
Les Penguins ont gagné leurs huit derniers matchs et dans une série victorieuse, un joueur blessé se sent moins coupable. À vrai dire, j'avais peur que nous perdions dès mon retour au jeu. Les gars superstitieux de l'équipe auraient dit que cette défaite aurait été de ma faute.
C'est sûr que lorsque tu es blessé, certaines idées noires traversent l'esprit. On s'imagine que l'équipe à moins besoin de nous en raison des succès. Même si cette crainte nous habite un peu, il faut être confiant. Je suis déjà passé par là et j'ai gardé confiance. Je connais mon rôle et je sais comment que je peux faire une différence sur la glace.
Huit victoires de suite
On dirait que tout tombe en place en même temps pour nous. Les gars jouent du bon hockey et le système de jeu est bien appliqué. Il ne faut pas oublier que notre gardien Ty Conklin est hot par le temps qui court. Il multiplie les arrêts et il nous garde dans le match.
Malgré ses récents succès, je ne crois pas Conklin va voler le poste de Marc-André Fleury, actuellement sur la liste des blessés. Marc-André et Danny Sabourin sont d'excellents gardiens et avec Ty, ça nous en fait trois excellents.
Pour l'instant, il est difficile pour Michel d'y aller avec un système d'alternance parce que Ty n'a pas encore subi la défaite. J'en discutais avec Danny et on sait pas ce qui se passera avec les gardiens au retour de Marc-André.
Le moral de Fleury commence à être affecté parce que ça tarde à guérir, lui qui concentre tous ses efforts sur sa remise en forme. Nous avons eu la même blessure et contrairement à moi, c'est beaucoup plus souffrant pour lui, particulièrement lorsqu'il utilise le style papillon.
Rendez-vous raté à Buffalo
Ma blessure n'étant pas guérie, j'ai raté la partie en plein air dans le stade football des Bills de Buffalo, le premier janvier. C'était un rêve pour moi d'y participer alors inutile de vous dire, que ma déception était très grande.
J'espérais vraiment être rétabli pour y participer. J'ai travaillé très fort pour y être et durant ma réhabilitation, j'étais inquiet de ne pas y être. J'ai commencé à relaxer lorsque j'ai compris officiellement, et surtout accepté dans mon esprit que je n'y participerais pas.
J'ai eu un petit aperçu de l'expérience vécue par les gars en participant à l'entraînement, la veille. C'était super. En plus, je suis sur la photo d'équipe. Durant la partie, j'étais assis aux premières loges près du banc des joueurs et j'avais l'impression de participer à ce moment historique.
Pendant les pauses, moi et Marc-André bombardions de balles de neige, la mascotte des Sabres.
S'il avait moins neigé, ça aurait été parfait parce que je ne crois pas que les joueurs aient eu froid. Certaines choses bizarres se sont produites. Notamment en tirs de barrage. C'était plutôt amusant de voir Sidney Crosby perdre la rondelle dans la neige.
La foule a tellement embarqué dans le spectacle. Les gars m'ont dit qu'ils ont été impressionnés par les feux d'artifice et par le passage de quatre gros hélicoptères avant la rencontre. C'était un événement unique.
Je pense qu'il y aura éventuellement d'autres parties présentées à l'extérieur. Comme les Penguins sont très populaires, je ne serais pas surpris que nous soyons invités à y participer. Je sais qu'il y a cinq ou six villes intéressées, dont Montréal. Je sais aussi que les Penguins aimeraient jouer au Heinz Field, le domicile des Steelers.
*propos recueillis par Robert Latendresse