Soyez cléments envers Ryan O'Byrne
Pittsburgh Penguins jeudi, 27 nov. 2008. 22:28 samedi, 23 nov. 2024. 19:45
Pendant que la plupart des Américains sont réunis en famille pour célébrer l'Action de grâces en regardant le football et en mangeant de la dinde, je me repose dans ma chambre d'hôtel de Buffalo, question d'être frais et dispos pour le premier d'une petite série de deux matchs en deux soirs qui débutera vendredi contre les Sabres.
L'Action de grâces, c'est une grosse affaire aux États-Unis comparativement au Québec, mais chez les Penguins de Pittsburgh, on s'est contenté de souligner ça avec un petit souper tranquille en équipe au restaurant de l'hôtel. Premièrement, notre horaire des prochains jours ne nous permet pas vraiment de faire les fous et deuxièmement on est à Buffalo! Disons que ce n'est pas une ville où il y a mille et une choses à faire, alors on reste sage.
Si tout va bien, je devrais être en uniforme pour affronter les Sabres même si je n'ai pas pu terminer le match contre les Islanders mercredi. Pour ceux qui n'ont pas vu la malchance qui m'est arrivée, j'ai été atteint par un lancer frappé de Radek Martinek en plein milieu de la zone neutre. Je ne suis pas supposé dévoiler la nature exacte de la blessure, alors ma version officielle, c'est que je suis blessé au haut du corps Je vous laisse tirer vos propres conclusions si vous revoyez la séquence!
C'est une blessure un peu frustrante parce qu'elle est survenue sur un jeu un peu bizarre. En fait, je ne sais pas vraiment ce que Martinek essayait de faire parce que quand il s'est élancé de toutes ses forces pour dégager la rondelle, il se trouvait un bon trois mètres AVANT la ligne rouge, ce qui fait que si son boulet de canon ne m'avait pas frappé au passage, son dégagement aurait été refusé. En tout cas
Vous savez, je connais les risques de mon métier et je n'ai pas peur de manger des coups. Par exemple, l'an passé, je m'étais blessé en bloquant un lancer sur réception en désavantage numérique pendant notre série contre les Rangers de New York. Disons que c'est un peu plus valorisant de se faire mal dans ces circonstances que de se faire frapper par un slapshot en zone neutre!
Parlons-en de ce match contre les Islanders La dernière fois que vous avez pu me lire, c'était au lendemain d'une victoire complètement folle contre les Red Wings de Detroit. À Long Island, on perdait 3-1 après deux périodes, mais on est revenu avec quatre buts en troisième pour se sauver avec la victoire. Vous trouvez peut-être qu'on a le sens du spectacle, mais croyez-moi, on ne fait pas exprès pour rendre ça si excitant.
Je crois qu'on a joué une bonne deuxième moitié de match, mais il ne fait aucun doute qu'il faut travailler sur notre constance. Si on pouvait jouer des parties complètes, on serait encore plus dangereux. C'est bizarre : on dirait que lorsqu'on tire de l'arrière, on commence à appliquer plus de pression et nos défenseurs s'impliquent plus en offensive. Je ne peux pas expliquer ça de façon scientifique, mais ce que je peux dire, c'est qu'on est une équipe avec beaucoup de caractère.
Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent qu'on était moins bien préparés ou qu'on a pris les Islanders à la légère en raison de leur position au classement. Ils avaient gagné cinq de leurs six derniers matchs et on savait qu'ils jouaient bien dernièrement. On était prêts, on savait qu'on aurait un bon défi devant nous, mais ça nous a pris du temps à répondre à l'appel.
Je crois qu'on a assisté à l'un des meilleurs matchs d'Evgeni Malkin dans la Ligue nationale. Comme il le fait souvent quand on a une pente à remonter, Michel Therrien l'a placé sur la même ligne que Sidney Crosby et ceux qui ont écouté le match seront d'accord avec moi, c'était très beau à voir. On parle quand même de deux des meilleurs joueurs au monde et je peux vous dire que quand ils étaient sur la glace mercredi, les Islanders en avaient plein les bras.
De mon côté, c'était beau à voir, mais quand on ne porte pas le même uniforme qu'eux, ça doit faire peur un peu!
Je me considère chanceux parce que depuis deux ou trois semaines, on m'a placé sur le même trio que Sidney et quand on avait besoin d'un but, l'entraîneur nous greffait souvent à Geno. Dans ce temps-là, mon rôle ne change pas vraiment. Je ne vais pas commencer à essayer de faire des passes sans regarder et des feintes impossibles. Je vais chercher la rondelle, je suis le premier en échec-avant, je fais de l'espace tout en gardant ça simple. La finition, je leur laisse ça entre les mains!
La gaffe s'est rendue à Pittsburgh
Je vais revenir à ce qui se passe chez les Penguins un peu plus tard, mais je ne peux pas m'empêcher de commenter sur le sujet de l'heure présentement à Montréal : la gaffe de Ryan O'Byrne.
Si vous êtes un habitué de mes chroniques, vous savez déjà que j'ai équipé ma maison d'une antenne satellite qui me permet de capter quelques chaînes de télévision du Québec, dont le Réseau des Sports. J'ai donc vu et revu le défenseur du Canadien envoyer la rondelle dans son propre but et ma première réaction à été de me dire : « Pauvre gars! »
Dans ce temps-là, ce n'est pas un adversaire qu'on voit faire une gaffe, c'est en quelque sorte un collègue et c'est évident qu'il y a une espèce de solidarité qui existe entre les joueurs quand quelque chose comme ça arrive. Je le dis souvent, la Ligue nationale, c'est un peu comme une grande famille. J'en ai parlé avec mon bon ami Bruno Gervais, qui était bien placé pour assister à la scène, et il voyait ça de la même façon.
La deuxième chose que je me suis dit, c'est que les partisans y allaient pas mal fort. Déjà que le gars vient de faire une erreur, qu'il se sent mal comme pas un et qu'il voudrait disparaître sous la glace tellement il s'en veut, il n'a pas besoin d'entendre les huées et les gens scander son nom.
Je ne veux pas faire un gros plat avec ça, mais j'écoutais aussi les commentaires de différents analystes à l'émission d'après-match et j'ai trouvé qu'on exagérait un peu. On disait presque que ça pourrait compromettre le reste de la carrière de O'Byrne Voyons donc!
Le gars a fait une erreur. Il a marqué dans son filet dans un match de saison régulière, un match au terme duquel le Canadien a quand même récolté un point. Il ne leur a pas fait perdre la coupe Stanley! Je peux comprendre qu'il ne joue pas nécessairement comme Bobby Orr depuis le début de la saison, mais quand même, ce n'est pas une raison pour lui tomber sur la tomate comme ça.
Il faut oublier ça et passer à autre chose. Si j'avais un conseil à donner aux partisans du Canadien, ce serait d'encourager O'Byrne au lieu de le rabaisser, parce que si ce joueur là perd sa confiance, ça va nuire à toute son équipe.
Si une chose pareille arrivait à un des coéquipiers, à un de mes amis, j'irais le voir et je lui dirais d'en rire, de tourner la page.
Le masque de Sabourin
Dany Sabourin essayait un nouveau masque contre les Islanders. Il l'a porté pendant à peine la moitié d'un match, mais on dirait qu'il n'est pas passé inaperçu.
Pourquoi ce masque ferait-il jaser? Parce qu'il a fait peindre une grenouille de chaque côté, un petit clin d'œil au fait que les Québécois se font parfois donner le surnom de frogs par les anglophones. En fait, tout ça est parti d'une espèce de farce entre nous autres. Marc-André Fleury porte souvent une casquette avec le logo d'une grenouille dessus, mais c'est uniquement pour rire, c'est de l'humour. Ça n'a choqué personne dans notre entourage et ce n'est pas dans cette intention que Dany a fait ça.
Je sais qu'il y aura toujours des gens pour voir du négatif partout, mais s'il-vous-plaît, ne criez pas au scandale pour ça! Il n'y a aucune connotation raciste là-dedans. D'ailleurs, sur son masque, on retrouve aussi trois drapeaux, celui du Québec, du Canada et des États-Unis.
Je trouve le résultat assez réussi, c'est un beau masque, mais malheureusement, je crois qu'il va demeurer dans le vestiaire pour un bout. Dany a accordé trois buts sur 14 lancers à son premier match avec et je crois qu'il va revenir avec son ancien à son prochain match. Vous savez, les gardiens sont souvent de grands superstitieux!
L'acquisition de Philippe Boucher
On parle souvent depuis le début de l'année de l'absence de Sergei Gonchar et Ryan Whitney, deux gars sans qui notre jeu de puissance n'est plus ce qu'il était. Pour régler une partie du problème, la direction de l'équipe a décidé d'aller chercher Philippe Boucher à Dallas et je peux vous dire qu'il s'est avéré une très belle addition pour nous.
En retour d'un gars qui ne jouait presque plus, Darryl Sydor, on a obtenu un défenseur intelligent à qui les entraîneurs donnent beaucoup de temps de glace depuis son arrivée. Son expérience et son boulet de canon sont les bienvenus ici, on l'a accueilli à bras ouverts. Je connaissais un peu Philippe avant son arrivée et je peux dire qu'on a mis la main sur un maudit bon gars.
En plus, je ne veux pas parler pour lui, mais je crois qu'il est très enthousiaste de se retrouver avec nous à Pittsburgh. Il me racontait que les gens de son entourage l'appelaient pour le féliciter quand ils ont appris la nouvelle de son échange. Ça en dit beaucoup sur la situation qu'il vivait à Dallas et celle dans laquelle il se retrouve aujourd'hui.
La crise ne se fait pas sentir
Une crise économique majeure sévit présentement aux États-Unis et le monde du sport en subit déjà les contrecoups. Certains athlètes ont perdu des commanditaires et aux guichets, certaines équipes commencent à s'apercevoir que les temps sont durs pour les Américains.
À Pittsburgh, par contre, les effets négatifs de la crise ne se font toujours pas sentir. On joue à guichets fermés depuis environ deux ans et demi ici, le Mellon Arena est toujours aussi plein depuis le début de la saison et je ne crois pas que c'est sur le point de ralentir. Les boutiques de souvenirs ont l'air de faire des affaires d'or, c'est vraiment la frénésie.
Dans d'autres villes, comme Detroit, il paraît que c'est pas mal moins drôle. Sans vouloir critiquer Detroit, par contre, je me souviens d'y avoir joué même avant que la crise ne sévisse et il restait plusieurs bons billets disponibles. Même lors de la dernière finale de la coupe Stanley, on pouvait voir des bancs vides à Hockeytown
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
L'Action de grâces, c'est une grosse affaire aux États-Unis comparativement au Québec, mais chez les Penguins de Pittsburgh, on s'est contenté de souligner ça avec un petit souper tranquille en équipe au restaurant de l'hôtel. Premièrement, notre horaire des prochains jours ne nous permet pas vraiment de faire les fous et deuxièmement on est à Buffalo! Disons que ce n'est pas une ville où il y a mille et une choses à faire, alors on reste sage.
Si tout va bien, je devrais être en uniforme pour affronter les Sabres même si je n'ai pas pu terminer le match contre les Islanders mercredi. Pour ceux qui n'ont pas vu la malchance qui m'est arrivée, j'ai été atteint par un lancer frappé de Radek Martinek en plein milieu de la zone neutre. Je ne suis pas supposé dévoiler la nature exacte de la blessure, alors ma version officielle, c'est que je suis blessé au haut du corps Je vous laisse tirer vos propres conclusions si vous revoyez la séquence!
C'est une blessure un peu frustrante parce qu'elle est survenue sur un jeu un peu bizarre. En fait, je ne sais pas vraiment ce que Martinek essayait de faire parce que quand il s'est élancé de toutes ses forces pour dégager la rondelle, il se trouvait un bon trois mètres AVANT la ligne rouge, ce qui fait que si son boulet de canon ne m'avait pas frappé au passage, son dégagement aurait été refusé. En tout cas
Vous savez, je connais les risques de mon métier et je n'ai pas peur de manger des coups. Par exemple, l'an passé, je m'étais blessé en bloquant un lancer sur réception en désavantage numérique pendant notre série contre les Rangers de New York. Disons que c'est un peu plus valorisant de se faire mal dans ces circonstances que de se faire frapper par un slapshot en zone neutre!
Parlons-en de ce match contre les Islanders La dernière fois que vous avez pu me lire, c'était au lendemain d'une victoire complètement folle contre les Red Wings de Detroit. À Long Island, on perdait 3-1 après deux périodes, mais on est revenu avec quatre buts en troisième pour se sauver avec la victoire. Vous trouvez peut-être qu'on a le sens du spectacle, mais croyez-moi, on ne fait pas exprès pour rendre ça si excitant.
Je crois qu'on a joué une bonne deuxième moitié de match, mais il ne fait aucun doute qu'il faut travailler sur notre constance. Si on pouvait jouer des parties complètes, on serait encore plus dangereux. C'est bizarre : on dirait que lorsqu'on tire de l'arrière, on commence à appliquer plus de pression et nos défenseurs s'impliquent plus en offensive. Je ne peux pas expliquer ça de façon scientifique, mais ce que je peux dire, c'est qu'on est une équipe avec beaucoup de caractère.
Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent qu'on était moins bien préparés ou qu'on a pris les Islanders à la légère en raison de leur position au classement. Ils avaient gagné cinq de leurs six derniers matchs et on savait qu'ils jouaient bien dernièrement. On était prêts, on savait qu'on aurait un bon défi devant nous, mais ça nous a pris du temps à répondre à l'appel.
Je crois qu'on a assisté à l'un des meilleurs matchs d'Evgeni Malkin dans la Ligue nationale. Comme il le fait souvent quand on a une pente à remonter, Michel Therrien l'a placé sur la même ligne que Sidney Crosby et ceux qui ont écouté le match seront d'accord avec moi, c'était très beau à voir. On parle quand même de deux des meilleurs joueurs au monde et je peux vous dire que quand ils étaient sur la glace mercredi, les Islanders en avaient plein les bras.
De mon côté, c'était beau à voir, mais quand on ne porte pas le même uniforme qu'eux, ça doit faire peur un peu!
Je me considère chanceux parce que depuis deux ou trois semaines, on m'a placé sur le même trio que Sidney et quand on avait besoin d'un but, l'entraîneur nous greffait souvent à Geno. Dans ce temps-là, mon rôle ne change pas vraiment. Je ne vais pas commencer à essayer de faire des passes sans regarder et des feintes impossibles. Je vais chercher la rondelle, je suis le premier en échec-avant, je fais de l'espace tout en gardant ça simple. La finition, je leur laisse ça entre les mains!
La gaffe s'est rendue à Pittsburgh
Je vais revenir à ce qui se passe chez les Penguins un peu plus tard, mais je ne peux pas m'empêcher de commenter sur le sujet de l'heure présentement à Montréal : la gaffe de Ryan O'Byrne.
Si vous êtes un habitué de mes chroniques, vous savez déjà que j'ai équipé ma maison d'une antenne satellite qui me permet de capter quelques chaînes de télévision du Québec, dont le Réseau des Sports. J'ai donc vu et revu le défenseur du Canadien envoyer la rondelle dans son propre but et ma première réaction à été de me dire : « Pauvre gars! »
Dans ce temps-là, ce n'est pas un adversaire qu'on voit faire une gaffe, c'est en quelque sorte un collègue et c'est évident qu'il y a une espèce de solidarité qui existe entre les joueurs quand quelque chose comme ça arrive. Je le dis souvent, la Ligue nationale, c'est un peu comme une grande famille. J'en ai parlé avec mon bon ami Bruno Gervais, qui était bien placé pour assister à la scène, et il voyait ça de la même façon.
La deuxième chose que je me suis dit, c'est que les partisans y allaient pas mal fort. Déjà que le gars vient de faire une erreur, qu'il se sent mal comme pas un et qu'il voudrait disparaître sous la glace tellement il s'en veut, il n'a pas besoin d'entendre les huées et les gens scander son nom.
Je ne veux pas faire un gros plat avec ça, mais j'écoutais aussi les commentaires de différents analystes à l'émission d'après-match et j'ai trouvé qu'on exagérait un peu. On disait presque que ça pourrait compromettre le reste de la carrière de O'Byrne Voyons donc!
Le gars a fait une erreur. Il a marqué dans son filet dans un match de saison régulière, un match au terme duquel le Canadien a quand même récolté un point. Il ne leur a pas fait perdre la coupe Stanley! Je peux comprendre qu'il ne joue pas nécessairement comme Bobby Orr depuis le début de la saison, mais quand même, ce n'est pas une raison pour lui tomber sur la tomate comme ça.
Il faut oublier ça et passer à autre chose. Si j'avais un conseil à donner aux partisans du Canadien, ce serait d'encourager O'Byrne au lieu de le rabaisser, parce que si ce joueur là perd sa confiance, ça va nuire à toute son équipe.
Si une chose pareille arrivait à un des coéquipiers, à un de mes amis, j'irais le voir et je lui dirais d'en rire, de tourner la page.
Le masque de Sabourin
Dany Sabourin essayait un nouveau masque contre les Islanders. Il l'a porté pendant à peine la moitié d'un match, mais on dirait qu'il n'est pas passé inaperçu.
Pourquoi ce masque ferait-il jaser? Parce qu'il a fait peindre une grenouille de chaque côté, un petit clin d'œil au fait que les Québécois se font parfois donner le surnom de frogs par les anglophones. En fait, tout ça est parti d'une espèce de farce entre nous autres. Marc-André Fleury porte souvent une casquette avec le logo d'une grenouille dessus, mais c'est uniquement pour rire, c'est de l'humour. Ça n'a choqué personne dans notre entourage et ce n'est pas dans cette intention que Dany a fait ça.
Je sais qu'il y aura toujours des gens pour voir du négatif partout, mais s'il-vous-plaît, ne criez pas au scandale pour ça! Il n'y a aucune connotation raciste là-dedans. D'ailleurs, sur son masque, on retrouve aussi trois drapeaux, celui du Québec, du Canada et des États-Unis.
Je trouve le résultat assez réussi, c'est un beau masque, mais malheureusement, je crois qu'il va demeurer dans le vestiaire pour un bout. Dany a accordé trois buts sur 14 lancers à son premier match avec et je crois qu'il va revenir avec son ancien à son prochain match. Vous savez, les gardiens sont souvent de grands superstitieux!
L'acquisition de Philippe Boucher
On parle souvent depuis le début de l'année de l'absence de Sergei Gonchar et Ryan Whitney, deux gars sans qui notre jeu de puissance n'est plus ce qu'il était. Pour régler une partie du problème, la direction de l'équipe a décidé d'aller chercher Philippe Boucher à Dallas et je peux vous dire qu'il s'est avéré une très belle addition pour nous.
En retour d'un gars qui ne jouait presque plus, Darryl Sydor, on a obtenu un défenseur intelligent à qui les entraîneurs donnent beaucoup de temps de glace depuis son arrivée. Son expérience et son boulet de canon sont les bienvenus ici, on l'a accueilli à bras ouverts. Je connaissais un peu Philippe avant son arrivée et je peux dire qu'on a mis la main sur un maudit bon gars.
En plus, je ne veux pas parler pour lui, mais je crois qu'il est très enthousiaste de se retrouver avec nous à Pittsburgh. Il me racontait que les gens de son entourage l'appelaient pour le féliciter quand ils ont appris la nouvelle de son échange. Ça en dit beaucoup sur la situation qu'il vivait à Dallas et celle dans laquelle il se retrouve aujourd'hui.
La crise ne se fait pas sentir
Une crise économique majeure sévit présentement aux États-Unis et le monde du sport en subit déjà les contrecoups. Certains athlètes ont perdu des commanditaires et aux guichets, certaines équipes commencent à s'apercevoir que les temps sont durs pour les Américains.
À Pittsburgh, par contre, les effets négatifs de la crise ne se font toujours pas sentir. On joue à guichets fermés depuis environ deux ans et demi ici, le Mellon Arena est toujours aussi plein depuis le début de la saison et je ne crois pas que c'est sur le point de ralentir. Les boutiques de souvenirs ont l'air de faire des affaires d'or, c'est vraiment la frénésie.
Dans d'autres villes, comme Detroit, il paraît que c'est pas mal moins drôle. Sans vouloir critiquer Detroit, par contre, je me souviens d'y avoir joué même avant que la crise ne sévisse et il restait plusieurs bons billets disponibles. Même lors de la dernière finale de la coupe Stanley, on pouvait voir des bancs vides à Hockeytown
*Propos recueillis par Nicolas Landry.