Koivu garde que de bons souvenirs
Anaheim Ducks mercredi, 8 juil. 2009. 13:22 dimanche, 22 déc. 2024. 02:02
Par Éric Leblanc - Après 13 saisons dans l'uniforme du Canadien, Saku Koivu change de camp. L'ancien capitaine du Canadien poursuivra sa carrière avec les Ducks d'Anaheim et il a tenu à remercier les amateurs pour leur support durant son séjour à Montréal.
«J'ai vécu des moments très émotifs à Montréal», s'est rappelé Koivu lors d'une conférence téléphonique. «Je souhaite que les amateurs retiennent que j'ai apprécié leur support et que je ressens un grand respect envers eux. J'espère qu'ils me respecteront le soir de mon retour à Montréal.»
«Je veux les remercier pour le support qu'ils m'ont donné et surtout durant ma bataille contre le cancer.»
L'entente est d'une durée d'une saison qui lui rapporterait 3,25 millions de dollars.
«Je ne suis pas surpris et je suis content, c'est un bel ajout pour notre équipe et il sera parfait pour notre équipe», commente le gardien des Ducks Jean-Sébastien Giguère. «Nous avons besoin d'un deuxième centre, c'est un peu ce qui nous avait nui contre les Red Wings en séries. Depuis le départ d'Andy McDonald, Teemu (Selanne) espérait qu'un bon joueur de centre se greffe à notre équipe et son souhait vient d'être exaucé.»
«Je suis surpris oui et non car j'étais plutôt certain qu'il ne reviendrait pas avec le Canadien», a réagi l'attaquant du Canadien Maxim Lapierre. Je suis content pour lui de le voir aller rejoindre avec son ami Teemu, mais c'est aussi dommage qu'il soit parti. On perd un bon ami et un bon capitaine sauf que je suis certain que ça ira bien pour lui là-bas.»
«Le caractère et le leadership de Saku Koivu sont incontestés», a mentionné le directeur général des Ducks, Bob Murray. «Il est un très bon fabricant de jeu et nous sommes heureux de le compter parmi nous.»
Durant son séjour dans l'uniforme montréalais, Koivu a critiqué à de nombreuses reprises puisqu'il ne parlait pas français. Malgré tout, l'attaquant finlandais ne garde aucune rancune.
«Dans un monde idéal, j'aurais aimé parler le français couramment ce qui aurait été un grand avantage pour moi. Parfois, les critiques sont allées trop loin à ce sujet, mais je suis allé à Montréal pour jouer au hockey et je suis fier de ce que j'ai accompli. Je n'ai pas pris ces critiques de façon trop personnelle. Ce fut un peu malheureux comme dossier, mais je ne suis pas amer à ce sujet et je garde seulement de bons souvenirs et du respect envers les gens du Québec», précise Koivu.
En 792 matchs dans l'uniforme du Tricolore, Koivu a amassé 191 buts, 450 passes pour un total de 641 points.
L'an dernier, en 65 matchs avec le Tricolore, le joueur de 34 ans a amassé 50 points.
«J'ai vécu de bons moments, mais également des déceptions sur la patinoire», admet Koivu. «L'homme, le mari et la personne que je suis ont été grandement influencés par mon passage à Montréal. J'ai adoré mes années à Montréal, même si ce n'est pas toujours facile d'y jouer au hockey», souligne le numéro 11.
Koivu rejoindra ainsi son grand ami, le Finlandais Teemu Selanne, avec qui il a excellé sur la scène internationale.
«Teemu a bien sûr joué un rôle», confirme Koivu en ajoutant un bémol. «J'ai joué avec lui au niveau international et je sais que la chimie existe. Mais plus que la présence de Teemu, je cherchais une équipe qui avait une chance de lutter pour la coupe Stanley. Je voulais aussi découvrir un marché de hockey différent et Anaheim cherchait un deuxième centre, ce qui me convient bien», explique-t-il.
Quitter Montréal, un choc à réaliser
En tant que vétéran de la LNH, Koivu se doutait de la possibilité qu'il ne revienne pas dans l'uniforme du CH en 2009-10. Malgré tout, le coup a été difficile à encaisser lorsqu'il n'a pas reçu d'offre de la part de Bob Gainey.
«On s'en attendait un peu, mais c'était un choc de le réaliser», confie le centre. «Tu revois dans ta tête de tout ce qui est arrivé. Montréal était ma deuxième maison et ce n'était pas une nouvelle facile à recevoir, mais il fallait penser à l'avenir. À ce stade de ma carrière, je dois regarder le positif et ce changement amènera peut-être du bien à ma carrière», dévoile-t-il.
«J'ai souvent songé au fait que je pourrais jouer durant toute ma carrière à Montréal. Ça n'arrive pas très souvent dans la LNH aujourd'hui et j'en aurais été fier. Mais ça ne s'est pas produit et parfois nous avons besoin de nouveaux défis.»
Questionné à savoir s'il est soulagé de quitter Montréal en raison de critiques persistantes à son sujet, Koivu a préféré répondre ainsi. «Je suis extrêmement content de ce nouveau défi qui se présente à moi. J'ai entendu plusieurs choses sur comment c'est de jouer ailleurs et ce sera certainement plus facile à certains niveaux d'évoluer dans un endroit comme Anaheim.»
«Nous avions quelques équipes sur notre liste qui représentaient des options intéressantes et Anaheim y était. Nous avons commencé à discuter avec eux à partir du 1er juillet. Je sentais qu'il me voulait et tout s'est mis en place. On s'en va dans un environnement très différent. Si j'aime cette nouvelle destination, que je joue bien et que ma famille apprécie cet endroit, je pourrais signer à plus long terme avec les Ducks.»
Koivu a choisi de ne pas rejoindre son frère
Plusieurs rumeurs envoyaient Koivu au Minnesota où il aurait pu faire partie de la même équipe que son jeune frère Mikko.
Koivu a confirmé qu'il a discuté avec le Wild, mais il ne considérait pas cette possibilité comme un scénario idéal.
«Ma relation avec mon frère est excellente et nous sentions tous les deux que ce serait excitant de jouer ensemble, mais ça comportait aussi plusieurs risques. Je ne voulais pas risquer ma relation de frère avec lui et je ne sentais pas que c'était approprié en ce moment. Anaheim me semblait un choix plus sage», indique Koivu avec honnêteté.
Quel sera l'héritage de Koivu?
Koivu se dit particulièrement heureux des belles relations d'amitié développées lors de son passage à Montréal.
«Les amitiés sont toujours des choses importantes pour les joueurs de hockey et j'ai développé de nombreuses bonnes relations dont avec Mark Recchi, Vincent Damphousse, Martin Rucinsky, Sheldon Souray et Craig Rivet qui demeure probablement mon meilleur ami», raconte Koivu qui a tenu à remercier ses autres coéquipiers, ses anciens entraîneurs, directeurs généraux et propriétaires.
Koivu pourra toujours se vanter de son très long règne de capitaine du Tricolore et il a accepté de donner un conseil à celui qui lui succèdera.
«Le seul conseil que je pourrais lui donner serait d'être lui-même. Peu importe ce que tu fais, des gens et des journalistes ne seront pas toujours en accord avec toi, mais c'est suffisant si tu es honnête.»
Les amateurs ne sont pas unanimes sur la place que Koivu gardera dans l'histoire du Canadien, mais le principal intéressé aimerait qu'on se souvienne de lui pour quelques raisons.
«J'espère que les gens se souviendront de moi comme un joueur qui a aimé la ville et qui a été très fier de porter le CH pendant une si longue période et d'en avoir été le capitaine. Je souhaite aussi qu'on se souvienne de moi comme quelqu'un qui n'abandonnait pas et qui travaillait à tous les matchs. Ma relation avec le Canadien était plus grande que le hockey en raison de la maladie. Je laisse également l'héritage des équipements médicaux que j'ai financés et qui aideront de nombreuses personnes dans l'avenir; personne ne pourra m'enlever cette réalisation et j'en suis très fier», conclut Koivu.
«J'ai vécu des moments très émotifs à Montréal», s'est rappelé Koivu lors d'une conférence téléphonique. «Je souhaite que les amateurs retiennent que j'ai apprécié leur support et que je ressens un grand respect envers eux. J'espère qu'ils me respecteront le soir de mon retour à Montréal.»
«Je veux les remercier pour le support qu'ils m'ont donné et surtout durant ma bataille contre le cancer.»
L'entente est d'une durée d'une saison qui lui rapporterait 3,25 millions de dollars.
«Je ne suis pas surpris et je suis content, c'est un bel ajout pour notre équipe et il sera parfait pour notre équipe», commente le gardien des Ducks Jean-Sébastien Giguère. «Nous avons besoin d'un deuxième centre, c'est un peu ce qui nous avait nui contre les Red Wings en séries. Depuis le départ d'Andy McDonald, Teemu (Selanne) espérait qu'un bon joueur de centre se greffe à notre équipe et son souhait vient d'être exaucé.»
«Je suis surpris oui et non car j'étais plutôt certain qu'il ne reviendrait pas avec le Canadien», a réagi l'attaquant du Canadien Maxim Lapierre. Je suis content pour lui de le voir aller rejoindre avec son ami Teemu, mais c'est aussi dommage qu'il soit parti. On perd un bon ami et un bon capitaine sauf que je suis certain que ça ira bien pour lui là-bas.»
«Le caractère et le leadership de Saku Koivu sont incontestés», a mentionné le directeur général des Ducks, Bob Murray. «Il est un très bon fabricant de jeu et nous sommes heureux de le compter parmi nous.»
Durant son séjour dans l'uniforme montréalais, Koivu a critiqué à de nombreuses reprises puisqu'il ne parlait pas français. Malgré tout, l'attaquant finlandais ne garde aucune rancune.
«Dans un monde idéal, j'aurais aimé parler le français couramment ce qui aurait été un grand avantage pour moi. Parfois, les critiques sont allées trop loin à ce sujet, mais je suis allé à Montréal pour jouer au hockey et je suis fier de ce que j'ai accompli. Je n'ai pas pris ces critiques de façon trop personnelle. Ce fut un peu malheureux comme dossier, mais je ne suis pas amer à ce sujet et je garde seulement de bons souvenirs et du respect envers les gens du Québec», précise Koivu.
En 792 matchs dans l'uniforme du Tricolore, Koivu a amassé 191 buts, 450 passes pour un total de 641 points.
L'an dernier, en 65 matchs avec le Tricolore, le joueur de 34 ans a amassé 50 points.
«J'ai vécu de bons moments, mais également des déceptions sur la patinoire», admet Koivu. «L'homme, le mari et la personne que je suis ont été grandement influencés par mon passage à Montréal. J'ai adoré mes années à Montréal, même si ce n'est pas toujours facile d'y jouer au hockey», souligne le numéro 11.
Koivu rejoindra ainsi son grand ami, le Finlandais Teemu Selanne, avec qui il a excellé sur la scène internationale.
«Teemu a bien sûr joué un rôle», confirme Koivu en ajoutant un bémol. «J'ai joué avec lui au niveau international et je sais que la chimie existe. Mais plus que la présence de Teemu, je cherchais une équipe qui avait une chance de lutter pour la coupe Stanley. Je voulais aussi découvrir un marché de hockey différent et Anaheim cherchait un deuxième centre, ce qui me convient bien», explique-t-il.
Quitter Montréal, un choc à réaliser
En tant que vétéran de la LNH, Koivu se doutait de la possibilité qu'il ne revienne pas dans l'uniforme du CH en 2009-10. Malgré tout, le coup a été difficile à encaisser lorsqu'il n'a pas reçu d'offre de la part de Bob Gainey.
«On s'en attendait un peu, mais c'était un choc de le réaliser», confie le centre. «Tu revois dans ta tête de tout ce qui est arrivé. Montréal était ma deuxième maison et ce n'était pas une nouvelle facile à recevoir, mais il fallait penser à l'avenir. À ce stade de ma carrière, je dois regarder le positif et ce changement amènera peut-être du bien à ma carrière», dévoile-t-il.
«J'ai souvent songé au fait que je pourrais jouer durant toute ma carrière à Montréal. Ça n'arrive pas très souvent dans la LNH aujourd'hui et j'en aurais été fier. Mais ça ne s'est pas produit et parfois nous avons besoin de nouveaux défis.»
Questionné à savoir s'il est soulagé de quitter Montréal en raison de critiques persistantes à son sujet, Koivu a préféré répondre ainsi. «Je suis extrêmement content de ce nouveau défi qui se présente à moi. J'ai entendu plusieurs choses sur comment c'est de jouer ailleurs et ce sera certainement plus facile à certains niveaux d'évoluer dans un endroit comme Anaheim.»
«Nous avions quelques équipes sur notre liste qui représentaient des options intéressantes et Anaheim y était. Nous avons commencé à discuter avec eux à partir du 1er juillet. Je sentais qu'il me voulait et tout s'est mis en place. On s'en va dans un environnement très différent. Si j'aime cette nouvelle destination, que je joue bien et que ma famille apprécie cet endroit, je pourrais signer à plus long terme avec les Ducks.»
Koivu a choisi de ne pas rejoindre son frère
Plusieurs rumeurs envoyaient Koivu au Minnesota où il aurait pu faire partie de la même équipe que son jeune frère Mikko.
Koivu a confirmé qu'il a discuté avec le Wild, mais il ne considérait pas cette possibilité comme un scénario idéal.
«Ma relation avec mon frère est excellente et nous sentions tous les deux que ce serait excitant de jouer ensemble, mais ça comportait aussi plusieurs risques. Je ne voulais pas risquer ma relation de frère avec lui et je ne sentais pas que c'était approprié en ce moment. Anaheim me semblait un choix plus sage», indique Koivu avec honnêteté.
Quel sera l'héritage de Koivu?
Koivu se dit particulièrement heureux des belles relations d'amitié développées lors de son passage à Montréal.
«Les amitiés sont toujours des choses importantes pour les joueurs de hockey et j'ai développé de nombreuses bonnes relations dont avec Mark Recchi, Vincent Damphousse, Martin Rucinsky, Sheldon Souray et Craig Rivet qui demeure probablement mon meilleur ami», raconte Koivu qui a tenu à remercier ses autres coéquipiers, ses anciens entraîneurs, directeurs généraux et propriétaires.
Koivu pourra toujours se vanter de son très long règne de capitaine du Tricolore et il a accepté de donner un conseil à celui qui lui succèdera.
«Le seul conseil que je pourrais lui donner serait d'être lui-même. Peu importe ce que tu fais, des gens et des journalistes ne seront pas toujours en accord avec toi, mais c'est suffisant si tu es honnête.»
Les amateurs ne sont pas unanimes sur la place que Koivu gardera dans l'histoire du Canadien, mais le principal intéressé aimerait qu'on se souvienne de lui pour quelques raisons.
«J'espère que les gens se souviendront de moi comme un joueur qui a aimé la ville et qui a été très fier de porter le CH pendant une si longue période et d'en avoir été le capitaine. Je souhaite aussi qu'on se souvienne de moi comme quelqu'un qui n'abandonnait pas et qui travaillait à tous les matchs. Ma relation avec le Canadien était plus grande que le hockey en raison de la maladie. Je laisse également l'héritage des équipements médicaux que j'ai financés et qui aideront de nombreuses personnes dans l'avenir; personne ne pourra m'enlever cette réalisation et j'en suis très fier», conclut Koivu.