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RÉSULTATS

André Tourigny sous le charme de Salt Lake City

André Tourigny, à son arrivée pour la présentation de l'équipe à Salt Lake City. André Tourigny, à son arrivée pour la présentation de l'équipe à Salt Lake City. - Getty
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Il y a exactement un mois, le 18 avril dernier, le Bureau des gouverneurs de LNH approuvait officiellement le transfert des Coyotes de l'Arizona vers la ville de Salt Lake City. Une semaine plus tard, André Tourigny et tous les autres membres de l'organisation étaient reçus au Utah pour aller à rencontre de leurs nouveaux partisans. 

C'est le dicton qui le dit, on ne profite que d'une seule chance de faire une bonne impression. Le milliardaire Ryan Smith, qui est également propriétaire du Jazz dans la NBA, n'a pas à se poser de questions, l'opération séduction qu'il avait orchestrée s'est avérée une réussite sur toute la ligne. Cette seule visite a réussi à complètement charmer André Tourigny.

« L'organisation du Jazz, c'est mille personnes, débute l'entraîneur-chef avec des étincelles dans les yeux. Ils sont 600 employés à temps plein et 400 autres à temps partiel. C'est pas un dépanneur là! Ils nous ont reçus de façon tout à fait exceptionnelle. C'était l'enfer, c'était fou! Tout le monde dans l'équipe a été impressionné par l'ambiance, l'accueil et l'engouement, poursuit Tourigny avec beaucoup d'enthousiasme. On est atterri à 10 h 30 et il y avait déjà une centaine de personnes qui attendait à l'entrée de l'aréna pour la présentation des joueurs qui allait avoir lieu en soirée. À 15 h 30, j'ai donné une conférence de presse, et à ce moment-là, ils étaient rendus 7000 à attendre dehors! »

« Je vais te donner un autre exemple, poursuit le coach d'Équipe Canada présent au Championnat du monde de hockey en Tchéquie. À Seattle, ils ont commencé à vendre les billets du Kraken deux ans avant le premier match et ils avaient 32 000 billets de réservés. Nous autres, en deux semaines, on était rendu à 29 000! »

Enfin de la stabilité... et sur le chemin du succès 

Même si tous ceux qui sont passés par l'Arizona martèlent qu'il y a assurément un marché pour le hockey là-bas, le transfert à Salt Lake City arrive à point pour les anciens Coyotes. Plutôt que d'évoluer dans un minuscule amphithéâtre universitaire, le club va s'installer au Delta Center, là où s'était tenu le tournoi olympique en 2002. L'organisation devrait aussi cesser d'être un cimetière de contrats pour joueurs blessés. La saison dernière, par exemple, on calculait 21 millions $ à l'infirmerie, des sommes qui étaient versées à Shea Weber, Brian Little et Jakub Voracek.   

L'avenir le dira, mais avec un propriétaire ayant les reins aussi solides, la nouvelle équipe ne sera sûrement plus obligée d'effectuer des entourloupettes pour dépasser le plancher salarial. Et pourquoi ça arrive au bon moment? Parce que l'Utah mise sur une base d'espoirs de premier plan. Déjà menés par Clayton Keller qui n'a que 25 ans, les anciens Coyotes présentent un potentiel aussi intéressant qu'intrigant avec Logan Cooler (20 ans), Dylan Guenther (21 ans) et Josh Doan, qui en fin de saison a amassé neuf points en 11 parties à 22 ans.

« L'équipe progresse bien, commente l'entraîneur québécois, visiblement très encouragé. On a une équipe jeune, un nouveau propriétaire et avec l'engouement là-bas, ça va aider. On adore notre club et on adore la direction où l'on s'en va. Le repêchage s'en vient et nos dépisteurs sont excités car nous aurons beaucoup de choix pour les trois prochaines années, poursuit Tourigny. Sincèrement, je considère qu'on se retrouve vraiment dans une bonne position. »

À la fin de juin, à Las Vegas, la nouvelle équipe de Salt Lake City parlera au sixième échelon, tout juste derrière Montréal. C'est ensuite que ça devient plutôt palpitant avec trois choix en deuxième ronde et tout autant le tour suivant. L'an prochain, on parle de quatre sélections en deuxième ronde et deux autres en troisième. Et le scénario sera presque identique en 2026 alors que le club de l'Utah parlera trois fois au deuxième tour et à deux reprises en troisième ronde.

On peut donc aisément comprendre l'optimisme d'André Tourigny. 

Après avoir manœuvré pendant trois saisons entières dans des conditions difficiles en Arizona, on ne peut maintenant que lui souhaiter de demeurer en poste assez longtemps pour profiter de ce qu'il a contribué à monter. Ça fait trois ans que Tourigny pioche au pic et à la pelle pour creuser un puit en plein milieu du désert, ça serait frustrant pour lui qu'un autre vienne le tasser pour prendre sa place et remplir sa chaudière d'eau maintenant que le travail est presque complété.