Après des instants difficiles, Huberdeau et les Panthers ont trouvé leur rythme de croisière
LNH mardi, 15 déc. 2015. 13:03 vendredi, 22 nov. 2024. 22:54Jonathan Huberdeau sera le premier à convenir qu’il n’a pas connu la production offensive souhaitée durant le premier segment de calendrier des Panthers de la Floride, à sa quatrième campagne dans la LNH. Sauf qu’après une récolte beaucoup plus encourageante de 12 points à ses 17 derniers matchs et la résurgence de son club, le hockeyeur originaire de Saint-Jérôme a plusieurs raisons de se réjouir.
« Le retour d’Aleksander Barkov a aidé. De retrouver ses partenaires de trio, c’est certain que ça aide. Personnellement ça va bien, et l’équipe performe bien aussi avec une séquence de cinq victoires d’affilée récemment », a-t-il raconté au micro de l’émission 30 Minutes CHrono.
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« Barkov est un jeune joueur dont peu de personnes parlent, mais il est possiblement le meilleur joueur avec lequel j’ai eu la chance d’évoluer jusqu’à présent. Défensivement, il est tellement bon, et il l’est tout autant en attaque. C’est un joueur très complet, et il a aussi d’excellentes mains. Il marque souvent de beaux buts en fusillade. Même s’il a commencé très jeune dans la LNH, il était déjà un centre très mature pour avoir joué avec des hommes en Finlande. Il me fait un peu penser à Anze Kopitar. »
En compagnie de la légende tchèque Jaromir Jagr, les deux jeunes attaquants forment depuis l’acquisition du vétéran de 44 ans une combinaison que doivent surveiller étroitement les formations adverses soir après soir.
« Jagr nous aide beaucoup en possession de rondelle. C’est un joueur au gros gabarit qui excelle en protection de rondelle. On a travaillé autour de lui et il nous a aidés à nous faire confiance à garder la rondelle. Il prend soin de nous et on apprend énormément de lui. En plus, son éthique de travail est très bonne. »
« Je ne serai jamais le même type de joueur que lui, poursuit-il. Mais on essaie de se compléter. Il me répète d’utiliser ma vitesse et de bouger mes pieds. J’avais un peu de difficulté avec ça. Ce conseil m’a aidé à me démarquer pour recevoir des passes. »
Faire preuve d’un plus grand égoïsme
À titre d’explication pour la sécheresse offensive du début de saison, le directeur général Dale Tallon proposait l’hypothèse d’une trop grande générosité avec le disque par Huberdeau et ses coéquipiers. Le patineur de 22 ans s’est montré d’accord avec le point de vue du grand patron.
« On aime passer la rondelle, mais des fois il faut être plus égoïste et lancer au filet. Récemment, on a battu les défenseurs en se rendant vers le but au lieu de tenter trop de passes ou de chercher le jeu parfait. Parfois c’est ce que ça prend. »
L’impressionnante différence d’âge qui sépare les compagnons de trio a par ailleurs été un sujet de plaisanterie de choix pour les deux plus jeunes membres de l’unité, qui n’hésitent pas à taquiner le doyen du circuit Bettman.
« On rit souvent de ça. On lui rappelle parfois à la blague qu’en additionnant nos âges à Barkov et moi, on n’est même pas aussi vieux que lui! Une fois je suis arrivé à la patinoire avec une de ses cartes de joueur pour qu’il la signe. Il a même gagné une coupe Stanley avant que je sois né. »
Dans la bonne direction
Si l’attaque des Panthers commence à trouver son erre d’aller, Huberdeau est aussi d’avis que le boulot effectué par le groupe d’arrières en place permet à l’équipe de jouer avec une bonne dose de confiance.
« Dale Tallon a réalisé de bonnes signatures pour amener de bons vétérans au noyau. Et Gerard (Gallant), j’avais eu la chance de l’avoir dans le junior (avec les Sea Dogs de St. John) et je l’avais bien aimé. Les gars l’aiment bien. Il est un coach qui aime fonctionner à quatre trios et qui intègre tout le monde dans la partie, mentionne-t-il.
L’une des réalités du marché floridien depuis l’inauguration de la concession en 1995 est la réponse pour le moins inégale des spectateurs d’un match à l’autre. Pour le Québécois, les assistances parfois décevantes n’ont jamais d’impact sur l’effort déployé par les troupes.
« On est un peu habitués à ce que certains matchs attirent moins de spectateurs. Ça dépend de la journée ou de l’équipe qu’on affronte. On ne s’occupe pas vraiment de ça. On sait qu’il faut gagner pour faire déplacer les foules et de faire les séries, ça aiderait l’organisation. L’entente de sept ans et 86 M$ signée auprès de la Ville va aider l’équipe aussi », avance celui qui compte désormais 17 points (trois buts et 14 aides) en 30 rencontres.
Une journée amusante
Huberdeau figure parmi les 16 hockeyeurs francophones de la LNH qui ont bien voulu se prêter au jeu durant la période estivale lors du Challenge Hockey RDS EA Sports, qui permettait aux athlètes de s’affronter dans d’une compétition virtuelle sur NHL16. Ces derniers, épaulés par des spécialistes du jeu, ont tout mis en œuvre pour obtenir le titre de champion.
« Les plus jeunes, on est peut-être familier avec les jeux vidéo. On a fait belle figure (…) Je pense à Jonathan Drouin, qui est un plus jeune que moi et qui a bien fait. C’était le fun et c’était une belle journée. Je suis convaincu que mes parents vont enregistrer l’émission pour moi! »
Huberdeau, qui sans surprise a hérité des Panthers durant la compétition, avoue que Barkov s’est avéré le marqueur le plus prolifique de son tournoi et que Roberto Luongo, malgré quelques instants plus difficiles, a somme toute effectué du bon boulot devant la cage de son équipe virtuelle.
« Je ne l’ai jamais retiré du match! », précise-t-il en riant. . .