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Droits francophones de télédiffusion : Molson demeure confiant

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MONTRÉAL - L'explosion des droits de diffusion des matchs de la Ligue nationale de hockey au Canada – Rogers Communication paiera 11 milliards $ à la LNH pour 12 ans dès le début de la saison 2026-2027 – soulève des inquiétudes auprès des partisans du Canadien de Montréal.

Enthousiasmés par les performances de leurs favoris qui frappent à la porte des séries éliminatoires après trois saisons misérables, les partisans se demandent s'ils seront en mesure de regarder, en français, les matchs de leurs favoris dans deux ans.

Ils se demandent si RDS et TVA Sports, qui se partagent depuis le début de la saison 2014-2015 les droits de diffusion régionaux (60 matchs à RDS) et nationaux (22 rencontres à TVA Sports) des matchs du Canadien, seront en mesure d'imiter Rogers et de doubler les sommes déjà colossales à verser pour obtenir ces droits.

« Je suis confiant que nos partisans francophones du Québec et de l'ensemble du pays auront accès à toutes les parties du Canadien lors du prochain contrat de télédiffusion. Des négociations sont en cours et je ne m'avancerai pas sur des échéanciers possibles, mais je répète que je suis confiant que nos partisans francophones pourront suivre autant de match du Canadien qu'ils le peuvent actuellement », a lancé Geoff Molson.

Le propriétaire du Tricolore a toutefois refusé de s'avancer sur l'identité du réseau, ou des réseaux, qui présenteront les matchs de son équipe. Pas plus que sur la possibilité que les rencontres du Canadien soient seulement disponibles par le biais de plateforme numérique si aucun réseau traditionnel n'accepte d'imiter Rogers. Rappelons ici que la LNH a amorcé un partenariat avec Amazon cette année.

À la lumière de l'entente conjointement confirmée par la LNH et Rogers plus tôt cette semaine – le contrat liant la LNH et Rogers est passé de 5,2 milliards $ à 11 milliards $ -- il est acquis que ces droits francophones – qu'ils soient nationaux ou régionaux – doubleront eux aussi.

Comment rentabiliser l'investissement?

Consciente que ces hausses vertigineuses pourraient refroidir les ardeurs des diffuseurs, la LNH a accepté l'idée d'accorder plus de matchs du Canadien et des autres équipes canadiennes aux diffuseurs nationaux.

Au lieu d'avoir à se contenter de seulement 22 matchs de saison régulière du Tricolore – ce qui est relativement peu si le Canadien rate les séries, ce qui est arrivé à six reprises depuis le début du contrat actuel en 2014-2015 – le diffuseur national pourrait en obtenir davantage afin de l'aider à rentabiliser son investissement.

Combien? Dix? Douze? Quinze? Il a été impossible d'obtenir une confirmation. Mais une source digne de foi a insisté sur le fait que les équipes qui perdraient des revenus en raison de ce changement – le Canadien et ses six rivaux du Canada négocient directement avec les diffuseurs et encaissent la totalité des revenus régionaux négociés – recevraient des compensations équivalentes de la part de la LNH.

Le budget hockey sera maintenu

Les conséquences néfastes sur l'économie et particulièrement sur la valeur du dollar canadien de la guerre tarifaire lancée sur plusieurs fronts par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche minent déjà la santé financière des équipes canadiennes.

« La baisse du dollar touche durement les sept clubs canadien, c'est évident. Mais elle fait aussi mal à l'ensemble de la LNH parce que les marchés de Montréal, de Toronto et de Vancouver génèrent des revenus importants pour la Ligue », a tenu à préciser Geoff Molson.

Des revenus qui s'étiolent une fois qu'ils traversent la frontière en raison de la chute du dollar.

Le Canadien a d'ailleurs procédé à des licenciements au cours des dernières semaines – une quarantaine de postes administratifs – alors que 159 hôtesses et hôtes travaillant dans les loges corporatives perdront leur emploi le 30 juin prochain.

Geoff Molson a esquivé les questions reliées à ces décisions attribuables à des restructurations administratives. Le propriétaire du Canadien a toutefois tenu à spécifier que les opérations hockey seront épargnées par la baisse du dollar et les conséquences que ces fluctuations pourraient avoir sur les revenus du Groupe CH.

« Je tiens à rassurer nos partisans et à leur assurer que nos hommes de hockey auront toujours le budget nécessaire pour leur permettre de continuer à bâtir l'équipe qui nous offre du hockey sensationnel en ce moment. Mon engagement pour le produit sur la glace ne change pas et ne changera pas », a défilé Geoff Molson.

Quant aux chances de voir son équipe en séries, le propriétaire vibre au même rythme que les partisans : « Je suis emballé par ce qui se passe en ce moment, sur la glace, dans la ville et partout au Québec. Mais tout en étant très optimiste, je demeure humble dans le succès », a conclu Geoff Molson.

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