Marc-Édouard Vlasic, l'exemple à suivre
LNH dimanche, 16 août 2015. 18:24 lundi, 25 nov. 2024. 04:20QUÉBEC – À 28 ans, Marc-Édouard Vlasic amorcera en octobre sa 10e saison avec les Sharks de San Jose dans la Ligue nationale de hockey.
Quand même impressionnant pour un défenseur que Guy Boucher ne comptait même pas inviter au camp des Lions du Lac St-Louis en 2002. Boucher, qui a dirigé le club Midget AAA durant deux saisons, a été le premier d’une longue liste d’entraîneurs à ne plus vouloir se passer des services de Vlasic.
« Dès le début, il (Guy Boucher) ne voulait pas m’avoir dans l’équipe. Je n’étais pas dans les 6 premiers défenseurs, même pas dans les 10. J’étais invité au camp par courtoisie juste pour être gentil. J’ai joué mon style. J’ai fait l’équipe parce que j’étais à la bonne place au bon moment », a raconté le hockeyeur rencontré au Boot Camp vendredi dernier.
« Plus la saison avançait, Boucher me disait tout le temps : "Je n’en reviens pas. Au début, je ne te voulais pas. Maintenant, je ne veux pas que tu débarques de la glace". C’est drôle et j’ai eu une belle année avec Guy », se remémorait celui qui n’a eu à disputer qu’une seule saison complète avec les Lions avant de faire le saut dans la LHJMQ.
Treize ans après avoir évolué dans le Midget AAA, l’ancien des Remparts de Québec a progressé au point où il est considéré parmi les meilleurs défenseurs du circuit Bettman. Sans être le plus flamboyant, le natif de Beaconsfield a fait sa marque en affrontant les premiers trios des équipes adverses.
Après une saison sans capitaine, les Sharks et leur nouvel entraîneur-chef Peter DeBoer ont annoncé cet été qu’ils en nommeraient un avant le début de la prochaine campagne.
Dans une entrevue accordée au début du mois d’août, Vlasic avait été questionné sur l’identité du prochain capitaine. Il avait alors nommé Patrick Marleau, Joe Thornton, Logan Couture, Joe Pavelski... et lui-même.
Chacun à leur façon peut être un bon choix pour devenir le 12e capitaine de l’histoire de l’équipe (NDLR : Marleau et Thornton ont déjà été capitaine des Sharks). Alors qu’est-ce qui démarque Vlasic des autres candidats?
« L’exemple que je montre sur la glace », a humblement affirmé celui qui portait un « A » sur son chandail la saison dernière.
Le numéro 44 n’a pas été informé par l’équipe à savoir quel sera le processus pour la nomination. Est-ce que l’organisation fera son propre choix ou laissera-t-elle la possibilité aux joueurs de voter? Si ce n’était que de Vlasic, la décision reviendrait à ses coéquipiers et lui.
« Pour moi ce serait toujours les joueurs pour n’importe quelle équipe. Si c’est l’organisation qui décide, peut-être que les joueurs voulaient quelqu’un d’autre. Le capitaine gère toujours les joueurs. Mais ce n’est pas ma décision », a indiqué celui qui a réalisé un sommet en carrière avec neuf buts en 2014-2015.
« J’ai juste hâte d’avoir un capitaine et que tout le monde nous laisse tranquille. On pourrait être 15 ans sans capitaine, je m’en fous. Il y a plein d’équipes qui le font et qui ne se font pas écœurer autant que nous autres. Montréal, on n’en entend pas parler d’eux autres. Avec les Sharks, c’est tous les jours. Honnêtement, on a beaucoup de choix. Peu importe qui sera le capitaine, on ne sera pas une meilleure ou une pire équipe. On va être pareil », a-t-il ajouté, visiblement tanné d’en parler.
Un long été à Québec
Marc-Édouard Vlasic et sa femme passent leurs étés à Québec où ils ont élu domicile pendant la saison morte du hockey.
Le médaillé d’or à Sotchi a connu la première exclusion des séries éliminatoires de sa carrière. Ce rendez-vous manqué avec les séries a conduit à plusieurs changements au sein de l’organisation, notamment au départ de l’entraîneur-chef Todd McLellan.
« C’est sûr qu’après sept ans sans gagner la coupe Stanley et à ne pas faire les séries (la saison dernière), il y a des changements. Je m’en attendais, mais pas autant du côté des coachs. L’organisation veut du nouveau. On va avoir quatre nouveaux entraîneurs et trois nouveaux joueurs. C’est du positif », a commenté Vlasic en parlant de l’arrivée de DeBoer ainsi que du défenseur Paul Martin, du gardien Martin Jones et de l’attaquant Joel Ward.
À lire également
La formation californienne aura un nouveau gardien numéro un puisqu’Antti Niemi est maintenant un membre des Stars de Dallas. Le jeune Jones semble avoir une longueur d’avance sur Alex Stalock qui était l’adjoint du Finlandais l’an dernier.
« J’entends juste de bonnes choses au sujet de Jones. C’est un risque à prendre comme gardien numéro un étant donné qu’il n’a pas beaucoup joué de matchs en carrière. On verra ce que ça donne », a convenu Vlasic en n’excluant pas une lutte entre Stalock et Jones au camp d’entraînement.
Ayant été blessé en fin de saison, l’auteur de 187 points en 670 matchs en carrière a pris le temps de se reposer après la fin de la campagne. Maintenant remis de sa blessure, Vlasic poursuit son entraînement en vue du camp.
Il mettra le cap vers la Californie dans un mois et fera alors la rencontre de DeBoer. Et contrairement à Guy Boucher il y a 13 ans, DeBoer sera bien au courant de l’efficacité du défenseur québécois dès le début de la saison.