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RÉSULTATS

Après la coupe et le repos, Paul Maurice et les Panthers sont prêts pour le camp

Paul Maurice - PC
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Paul Maurice a passé son été près d'un lac, au milieu de nulle part au Canada. Il prenait généralement son café le matin avec sa femme, soit sur le quai, soit sur la véranda, selon la quantité de mouches noires. Parfois, le moment durait 30 minutes, parfois des heures.

Et il adorait la tranquillité. « C'était simplement paisible », a-t-il déclaré.

Pour dire les choses simplement, l'entraîneur qui a mené les Panthers de la Floride à la conquête de la coupe Stanley – et qui a passé 30 ans dans le monde du hockey avant de réaliser son rêve – avait besoin d'une pause. Une longue pause.

Il avait besoin de s'éloigner des séances d'entraînement et des plans de match, des microphones et des magnétophones. Il a donc préparé ses bagages peu après la parade des Panthers et a roulé pendant trois jours jusqu'au Canada, en quête de solitude et de quiétude.

Il est maintenant de retour, reposé et fin prêt. Sa troisième saison avec les Panthers commencera jeudi avec l'ouverture officielle du camp d'entraînement. Ses yeux ne sont pas rivés sur ce que les Panthers ont gagné, mais plutôt sur ce que peut faire l'équipe pour répéter l'exploit.

« C'est une hyperbole, et c'est une hyperbole flagrante, a déclaré Maurice dans une entrevue à l'Associated Press. Si vous étiez assis ici pendant 100 ans pour m'expliquer ce que signifie remporter la Coupe Stanley, vous n'auriez jamais pu me l'expliquer. Vous ne pouvez pas savoir. Mais ce n'est pas non plus ce que je pensais. »

C'est encore mieux.

La fête – pour l'entraîneur en tout cas – a duré quelques jours. Il n'a soulevé la coupe qu'à deux reprises. La première fois, c'était le soir ou les Panthers ont battu les Oilers d'Edmonton lors du septième match de la finale. La seconde, c'était au défilé quelques jours plus tard. Il l'a tenue ensuite sans toutefois la lever au-dessus de sa tête.

« Vous ne gagnez pas la coupe, a expliqué Maurice. Ce que j'ai réalisé, c'est que vous la partagez, elle n'est pas à vous. »

Pour lui, l'été a été parsemé de petits moments de partage. Son père et lui ont tenus la coupe ensemble il y a quelques semaines, chacun avec un large sourire au visage. 

Les mots n'étaient pas nécessaires pour décrire ce que ce moment signifiait pour eux. Ils n'étaient pas non plus nécessaires lorsque l'un des oncles de sa femme – un Québécois passionné de hockey depuis toujours qui utilise une marchette pour se déplacer – a vu la coupe. Soudainement, il n'avait plus besoin de la marchette, qu'il a laissée de côté pour faire un câlin à la coupe, avec les larmes aux yeux.

« Le pouvoir de cette chose, le pouvoir de la coupe, est simplement ridicule, a dit Maurice. C'est indescriptible. La meilleure partie d'une journée comme celle-là est de voir tous les gens autour de vous être heureux en même temps. »

En ce qui a trait au hockey et aux réussites professionnelles, il est heureux. Plus heureux que jamais, vraiment.

Maurice est quatrième dans l'histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH) pour les victoires en saison. Le 15e match de la campagne des Panthers sera son 2000e dirigé en incluant les séries au sein du circuit. Seul Scotty Bowman a atteint ce plateau.

Sa place dans l'histoire était déjà assurée avant le septième match de la finale. L'histoire aurait pu être bien différente malgré tout s'ils avaient perdu le match ultime après avoir mené 3-0 dans la série. Mais ils ont gagné, et l'entraîneur a eu son titre.

« La seule chose à laquelle je n'ai presque pas pensé – parce que c'est presque trop effrayant –, c'est "et si nous n'avions pas gagné?". Je ne me permettrai pas d'y penser, a déclaré Maurice. Je n'ai pas à le faire, donc je ne le fais pas. »