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« Johnny Gaudreau avait un plaisir fou chaque jour sur la glace », raconte Bob Hartley

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Comme plusieurs intervenants du monde du hockey, Bob Hartley a souhaité ardemment que les informations soient démenties lorsqu'on lui a parlé des rumeurs concernant un accident mortel impliquant Johnny Gaudreau et son frère cadet, vendredi soir.

En plus d'avoir joué sa saison recrue sous les ordres de Hartley à Calgary, Gaudreau est venu prêter main-forte à sa réputée école de hockey à plusieurs reprises, à Hawkesbury.

Hartley a accepté de se confier au sujet de la relation qu'il a entretenue avec le no 13, qu'il a pris sous son aile à ses débuts dans la LNH, il y a de cela une décennie.

« Je pense que c'est pareil pour tout le monde; quand une tragédie comme ça, les mots nous manquent. (...) J'ai vécu une situation semblable un peu quand Dan Snyder est décédé. Tout comme avec Snyder, j'ai appris à connaître [Gaudreau| pas seulement pour le joueur de hockey qu'il était, mais aussi le père de famille qu'il est devenu, a témoigné Hartley, qui a également connu personnellement son frère Matthew, emporté par le même chauffeur ivre.

Tu regardes tout le contexte de leur mort, le rassemblement en famille pour le mariage de leur soeur, c'est d'autant plus triste. »

L'instructeur de trois formations dans la LNH et vainqueur du trophée Jack-Adams lorsqu'il dirigeait les Flames en 2014-2015 a voulu souligner au passage la passion qui animait Johnny Gaudreau pour son sport.

« Johnny avait du plaisir sur la glace, un plaisir contagieux. Même le lendemain d'une défaite, il arrivait à l'entraînement avec le sourire. C'est lui qui égayait le groupe, sur la glace, dans le gymnase, durant les visonnements de vidéos. Il était un bout-en-train. C'était un petit joueur avec un grand coeur et un grand talent dans la LNH. Il n'avait pas la force physique pour répliquer quand il se faisait pousser, mais il avait une étincelle dans les yeux. Je lui ai souvent dit que son regard me faisait penser à ceklui de Maurice Richard. La grandeur de l'homme ne se mesurait pas à son gabarit. »

« Une perte inimagnible »

Sous les ordres de Jerry York au début de la dernière décennie, Johnny Gaudreau a remporté un titre national dans la NCAA dans les couleurs des Eagles de Boston College, de même que le trophée Hobey-Baker remis au joueur par excellence des rangs collégiaux américains.

York, qui a par la suite dirigé Matthew Gaudreau avec les Eagles de 2013 à 2017, a déploré une perte « inimaginable ».

« Johnny était une vedette à l'échelle de l'Amérique du Nord. Mon téléphone n'a pas arrêté un instant depuis que j'ai pris connaissance de la terrible nouvelle ce matin. [Les demandes médiatiques] viennent du Canada comme des États-Unis », a mentionné l'instructeur désormais à la retraite.

« Mais j'insiste pour dire que les deux frères étaient si proches de notre programme. Je n'arrive pas à m'imaginer ce que traversent leurs parents Guy et Jane, alors qu'ils s'apprêtaient à célébrer le mariage de leur plus jeune, Katie. La vie est difficile par moments, et c'est certainement l'un de ceux-là », a-t-il souligné.

Comme plusieurs, York a été « épaté par ses prouesses sur la patinoire », mais ce n'est pas là que s'arrête son admiration pour celui que l'on a commencé à surnommer « Johnny Hockey » durant ses années à Boston College.

« Il était un hockeyeur appartenant à l'élite mondiale, bien entendu. Mais il était aussi apprécié de tous pour l'humain qu'il était. Ses coéquipiers, ses camarades de classes, le corps professoral; tout le monde ici appréciait Johnny et il a laissé une marque indélébile lors de son passage à Boston College. »