Marc Bergevin estime qu'il a amplement appris depuis son départ de Montréal
L'ancien directeur-général des Canadiens de Montréal Marc Bergevin avoue que son passage à Montréal « n'a pas été parfait », mais que lui et son équipe de direction ont davantage réalisé de bons coups que d'erreurs.
C'est ce qu'il a raconté au balado The Cam & Strick Podcast du journaliste Andy Strickland et l'ancien joueur des Blues de Saint Louis Cam Janssen.
« Si tu veux un directeur général qui est parfait, ça n'arrivera pas. J'ai appris beaucoup là-bas et je crois que je serais meilleur si je reçois une autre chance », a-t-il admis pendant l'entrevue, qui a duré un peu plus d'une heure.
Bergevin a été remercié par les Canadiens en novembre 2021. Depuis, le Québécois de 59 ans travaille aux côtés de Rob Blake chez les Kings de Los Angeles comme conseiller principal au directeur général. Comme il le mentionne dans l'épisode, même s'il aime travailler avec Blake, il s'ennuie de prendre des décisions.
« Évidemment, j'ai fait des erreurs que je regrette, mais ça fait partie du boulot, précise-t-il. Quand je prends une décision, je regarde les pours et les contres. »
Le journaliste Andy Strickland a demandé si la transaction envoyant Mikhail Sergachev au Lightning en retour de Jonathan Drouin était une de ses erreurs, mais Bergevin a essuyé la question en mentionnant des exemples, sans réellement nommer de joueurs.
Une des transactions les plus marquantes de l'ère Bergevin a été celle du capitaine de l'époque, Max Pacioretty, aux Golden Knights de Vegas en retour de Nick Suzuki, Tomas Tatar et un choix de deuxième tour.
Il indique que le fait d'échanger son capitaine a été difficile.
« Les Knights avaient besoin d'un marqueur et Max (Pacioretty) leur apportait ça. Ils avaient échangé plusieurs choix de première ronde dans les années précédentes et je savais que ça pouvait être quelque chose de possible de leur côté, a-t-il expliqué. En regardant derrière, oui, Montréal a gagné cet échange, parce que Max n'est plus avec les Golden Knights. Mais après la transaction, Pacioretty a connu deux saisons consécutives de 30 buts avec eux. »
Néanmoins, sept ans après l'échange, la pièce maîtresse semble être Suzuki. Alors qu'il connaît la meilleure saison de sa carrière avec 79 points en 74 matchs, l'actuelle capitaine du Tricolore apporte bien plus qu'un apport offensif.
« Il est un leader et il est très mature à son âge. L'intelligence de Nick (Suzuki) est très haute et je ne suis pas surpris de la saison qu'il a présentement », a pointé Bergevin.
Kotkaniemi ou Tkachuk?
Au repêchage de 2018, Bergevin et son équipe de recruteurs ont jeté leur dévolue sur le Finlandais Jesperi Kotkaniemi. Un choix plus tard, les Sénateurs d'Ottawa mettaient la main sur l'attaquant Brady Tkachuk.
En 472 rencontres, Kotkaniemi a enregistré 192 points tandis que l'Américain compte 404 points en 511 matchs. Montréal a laissé partir son jeune attaquant après seulement trois saisons à la suite d'une offre hostile déposée par les Hurricanes de la Caroline – offre qui n'a pas été égalée par le CH.
« Je suis le patron et je vais prendre les critiques (au détriment de mes collègues) tous les jours. Quand ça (erreur au repêchage) arrive, tu passes à autre chose rapidement.
« Au moment du repêchage, ce n'était pas le moment (de choisir Tkachuk), ça prend du temps avant d'avoir un résultat sur un joueur. It is what it is, si un joueur n'atteint pas mes attentes. Si tu ne prends pas de chances, tu ne feras pas d'erreurs, mais tu ne t'amélioras pas non plus », a exprimé Bergevin.
Alors que Bergevin termine sa troisième saison complète dans les bureaux de la Californie, Los Angeles figure au deuxième rang de la Division pacifique avec une fiche de 42-23-9. Les Kings ont atteint les séries éliminatoires en trois occasions depuis l'arrivée de Bergevin aux côtés de Rob Blake, mais ils ont été éliminés les trois fois par les Oilers d'Edmonton en première ronde.