Dans la peau d'Alain Vigneault une nouvelle fois, je ne peux qu'être très fier de la façon dont les joueurs ont rebondi après les deux défaites subies au domicile des Bruins, malgré un seul but inscrit.

Entre les rencontres 4 et 5, j'ai rencontré mes joueurs et je leur ai mentionné que ce n'était pas le temps de s'affaisser. Au contraire, je leur ai répété de ne pas paniquer et qu'il était important plus que jamais de se regrouper. J'ai ajouté qu'on a été bons toute la saison, ainsi qu'en séries afin de leur faire réaliser que c'était maintenant ou jamais.

Critiqué plus souvent qu'à son tour, je m'attendais à ce que Roberto Luongo livre une bonne performance devant nos partisans. Depuis le début des séries, Luongo a démontré beaucoup de caractère. À mon avis, il est celui qui avait le plus de pression et il a bien répondu avec un jeu blanc. Cela dit, ce match nous a permis d'assister à un excellent duel de gardiens de but.

Dès le début du match, Luongo paraissait calme et il a réalisé un gros arrêt qu'il l'a mis en confiance. À Vancouver, on a toujours eu un système de jeu à cinq en zone offensive ainsi qu'en zone défensive. On est revenu avec le système de jeu qui nous avait permis d'atteindre la finale de la coupe Stanley. Contrairement aux deux matchs précédents, les gars ont acheté le plan de match.

De son côté, Maxim Lapierre a démontré qu'il était prêt pour le cinquième match. L'ancien du Canadien a même dit à ses coéquipiers après la période médiane qu'il marquerait le premier but de la rencontre. Il a réussi son pari! Selon moi, il a été le meilleur joueur sur la patinoire.

On a souvent mentionné que ça prend l'apport des tous les joueurs pour remporter une coupe Stanley et Maxim a marqué un but très important. Employé avec Manny Malhotra et Raffi Torres, Lapierre aurait pu terminer la rencontre avec deux autres buts à sa fiche. Depuis le début de la danse du printemps, les Chris Higgins, Torres et Lapierre ont permis aux Canucks de poursuivre leur chemin jusqu'en ronde finale. On ne répète jamais assez que la profondeur est vraiment importante.

C'est d'autant plus vrai parce que ça ne fonctionne vraiment pas pour les frères Sedin par les temps qui courent. Au moins, en tant qu'entraîneur, je remarque qu'ils travaillent et qu'ils tentent de provoquer des choses.

Encore une fois, notre avantage numérique ne parvient pas à marquer. Par contre, le désavantage numérique a fait le travail, neutralisant les Bruins en quatre occasions. Lorsqu'une équipe perd par un but, c'est souvent ce qui fait la différence.

En défensive, Alexander Edler a disputé tout un match, au-delà de mes espérances. En plus d'appliquer neuf mises en échec, il a été agressif, il a patiné et bien distribué la rondelle. Andrew Alberts et Christopher Tanev ont quant à eux obtenu une douzaine de minutes de temps de glace, ce qui a permis à Kevin Bieksa et à Sami Salo de se reposer davantage. Ces minutes sont vraiment importantes lors d'un match numéro cinq d'une série pour les cinquième et sixième défenseurs d'une équipe.

Notre formation pourra profiter de deux jours de congé puisque le sixième duel n'aura lieu que lundi. Je pense que nous sommes dus pour l'emporter sur la route. Il n'y a pas de secret, on doit jouer le même système de jeu. Ce qui est survenu dans le passé dans les matchs 3 et 4, on doit l'oublier. On doit se concentrer sur le prochain match.

Propos recueillis par Luc Dansereau