Nicolas Roy, l'homme à tout faire des Knights
Après deux victoires de qualité, le CH fera face à tout un test ce soir, alors qu'il accueille les Golden Knights de Vegas. L'une des meilleures formations de l'Ouest, Vegas se démarque par sa frappe offensive. Jack Eichel mène la charge avec 29 points, 5e dans la LNH, et est suivi par 8 autres coéquipiers qui ont marqué au moins 10 points (avant les matchs à l'horaire vendredi).
Mais, presque comme une tradition, la liste des blessés est lourde à Vegas. Mark Stone, William Karlsson, Victor Olofsson, Alex Pietrangelo, Shea Theodore, et Nicolas Hague ont notamment fait des séjours à l'infirmerie. Malgré tout, Vegas continue d'être un adversaire difficile soir après soir grâce à ses joueurs de soutien qui répondent à l'appel en l'absence des gros noms.
Nicolas Roy est un des employés de soutien qui a su élever son jeu d'un cran cette année. Il a marqué 15, 14, et 13 buts lors des trois dernières saisons avec les Knights et a 5 buts et 12 points à sa fiche en 20 matchs cette saison, dont 10 à forces égales. Considérant qu'il joue environ 16 minutes par match et qu'il est l'un des attaquants des Knights qui commencent le plus régulièrement en zone défensive, c'est plus que respectable comme production.
Roy est d'abord et avant tout un joueur d'énergie. À 6 pi 4 po, il est une présence imposante sur la glace et il l'utilise à son avantage en échec avant, où il met beaucoup de pression sur les défenseurs adverses. Il mène les Knights avec 31 dégagements récupérés en zone offensive, 9 de plus que tout autre coéquipier. Il mène aussi le club avec 30 passes bloquées en zone offensive. Donc, même s'il n'est pas le premier sur la rondelle, il peut forcer l'adversaire à faire une erreur, ce qui permet à Vegas de passer plus de temps en zone offensive.
Il se sert aussi de son gabarit pour attaquer le filet, d'où la majorité de ses tirs proviennent. Et quand je dis majorité, ce n'est pas un simple superlatif.
Nicolas Roy, le couteau suisse des Golden Knights
51,2 % de ses tirs cadrés cette saison viennent du bas de l'enclave. C'est le deuxième meilleur ratio de la LNH, derrière son coéquipier Tomas Hertl (53,5 %). Roy réussit à limiter les tirs à bas pourcentage pour se concentrer sur les occasions de première qualité, une stratégie intelligente pour un joueur de soutien.
Ce jeu haut en énergie se marie bien sur la plupart des trios, autant offensifs que défensifs, et Bruce Cassidy profite de cette polyvalence pour utiliser Roy à toutes les sauces. Il a évolué entre 25 et 65 minutes avec 9 joueurs différents cette saison. Keegan Kolesar est le seul joueur avec qui il a été plus régulièrement combiné (164 : 16). Il est principalement utilisé sur les 3e ou 4e trios, avec des présences occasionnelles plus haut dans la formation.
Il prend également la place de Mark Stone sur le premier avantage numérique pendant l'absence du capitaine. Roy est droitier, comme Stone, et a un gabarit similaire. De plus, Stone jouait principalement autour du filet et près de la ligne rouge, ce qui est définitivement la zone de confort de Roy, comme mentionné plus haut. Depuis que l'ancien des Sénateurs manque à l'appel, Roy mène l'équipe avec 6 tirs du bas de l'enclave en avantage numérique. Il n'a pas encore trouvé le fond du filet sur le jeu de puissance, mais il fait exactement ce que l'on demande de lui en étant une nuisance devant le gardien adverse.
C'est similaire en désavantage numérique. Karlsson a raté la majorité du mois d'octobre et, comme Stone, il joue un rôle clé à court d'un homme. Dans les deux cas, c'est Roy qui s'est retrouvé avec plus de responsabilités. Il a bien paru, se classant deuxième pour le moins de buts attendus accordés par 20 minutes en infériorité numérique parmi les attaquants des Knights.
Roy n'est pas le genre de joueur qui vaut le prix d'entrée à lui seul. Malgré tout, il montre pourquoi Vegas, un club qui se retrouve collé sur le plafond salarial année après année, a choisi de lui offrir un contrat de cinq ans d'une valeur de 3 millions $ par saison. Il offre à Cassidy un couteau suisse, qui peut faire à peu près tout, et tout à peu près.